Laisse moi t'oublier ~Thiam~

5. Ne pas dire adieu

PDV Liam

Je suis là à l'entrée de la pièce fixant Mélissa est en train de faire un massage cardiaque à Théo, mais son cœur ne repart pas. Ça fait déjà trop longtemps, il faut faire quelque chose pourtant elle arrête le massage.

Les minutes passent et je suis comme paralysé. Plus de respiration, plus de battement de cœur, il est mort, Théo est mort. Je refuse de l'accepter, il n'a pas le droit de mourir. Sans réfléchir, je lance un hurlement, comme pour appeler Théo.

Les secondes passent et je reste à fixer son corps sans vie puis d'un coup ses yeux s'illuminent et un hurlement de loup sort de sa gorge. Il a juste le temps de murmurer mon prénom avant de retomber dans l'inconscience.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demande Mason.

- Je... J'en sais rien... Dis-je

- Regardez, il cicatrise ! Fait remarquer Mélissa toujours penchée sur lui.

Je suis presque sûr de ne jamais avoir senti un tel soulagement de toute ma vie. J'ai l'impression de recommencer à respirer après avoir été coincé trop longtemps sous l'eau.

Je vais m'installer près de lui alors que Chris et Mélissa annoncent qu'ils vont accompagner Mason et Corey chez eux pour qu'ils puissent se reposer. Je demande au caméléon de surveiller son petit ami parce que je pense qu'il est sorti bien trop tôt de l'hôpital. Il pose sa main sur mon épaule en me disant que tout ira bien maintenant avant de partir avec les autres.

Il ne reste que Deaton et moi dans la pièce, il est en train d'examiner les blessures de Théo et contrairement à tout à l'heure son regard ne m'annonce pas que mon ami est sur le point de mourir.

- Je pense qu'il ira bien. Dit-il en levant les yeux vers moi.

- Il a intérêt ! Dis-je en fixant ses yeux clos.

Le vétérinaire range et nettoie rapidement le sang autour de Théo et se dirige vers la porte, mais avant de sortir de la pièce, il se tourne vers moi.

- Je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé, mais je suis sûr d'une chose, sans toi il serait mort, tu lui as sauvé la vie.

Une fois seul, je ne peux m'empêcher d'y penser, je ne comprends pas, je n'ai rien fait. Mon instinct m'a poussé à agir, mais ce n'était pas grand-chose, je ne vois pas en quoi ça lui a sauvé la vie.

Je tourne les événements encore et encore dans ma tête et je ne comprends vraiment pas, mais finalement je m'en fous, tout ce qui compte c'est que Théo ne soit plus en danger de mort.

Je suis tellement pris dans mes pensées que je sursaute en sentant quelque chose sur ma main, je crois même avoir laissé échapper un petit cri très peu viril, mais j'espère vraiment me tromper parce que quand je vérifie ce qui m'a touché, je vois que Théo a attrapé ma main.

Mon regard remonte vers son visage et je vois qu'il a les yeux ouverts, il me regarde en me faisant un sourire fatigué. "Il va bien, Théo va bien." Cette phrase tourne dans mon esprit comme si je devais m'en convaincre.

- Ça va mini loup ? chuchote-t-il.

J'ouvre la bouche pour lui répondre, mais je dois stopper mon élan en me rendant compte que ma voix risque de beaucoup trop trembler. Je respire un grand coup pour me ressaisir avant de me lancer.

- C'est à moi de te demander ça, tu as vu dans quel état tu es...

- Je vais bien !

- Tu m'as fait tellement peur Théo. dis-je en laissant ma tête tomber sur son épaule alors qu'il est toujours allongé

- Je savais que tu m'aimais louveteau. Rit-il difficilement.

Un autre jour, je me serai énervé à cause de cette phrase, mais pas cette fois, aujourd'hui il peut bien dire tout ce qu'il veut. Rien que le fait qu'il parle est un soulagement même si c'est pour dire des conneries.

- Oh allez Liam, n'est pas l'air si inquiet, tu vois bien que je cicatrise !

- Peut-être, mais il y a moins de deux heures tu hurlais de douleur sans pouvoir t'arrêter.  Tu es fou d'être allé chercher Mason tout seul, cette meute aurait pu te tuer. 

- Deux heures... Ouais je m'en souviens...

- Alors laisse-moi m'inquiéter encore un peu, je viens de te voir mourir.

Il serre ma main dans la sienne, mes veines deviennent noires, prenant ce qu'il reste de sa souffrance pendant que la cicatrisation de ses blessures accélère.

- D'accord petit loup, mais alors je ne te lâche pas la main, comme ça tu peux voir que je vais bien maintenant. 

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Ce n'est pas passé loin, mais Théo va bien... 

À demain pour la suite. 

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