Conseils de lecture [Terminé]

#41 Arkham Asylum : une maison sérieuse pour des troubles sérieux

Bonjour, tout le monde !

J'espère que vous allez bien.

Je suis un peu plus tard que d'habitude, mais vous allez comprendre pourquoi en lisant ce conseil. Puis, c'est quand même dimanche pendant la journée, donc ça va !

Ce sera un conseil encore en conséquence de ce mois d'Halloween, un roman graphique, cette fois, un comics. J'espère que vous apprécierez.

Je vous souhaite déjà en avance une bonne journée d'Halloween, et pour ceux qui lisent mes écrits en-dehors de ce livre... On se revoit le 31.

Gros bisous, et merci d'encore me lire <3

Titre : Arkham Asylum : Une maison sérieuse pour des troubles sérieux

Auteur : Grant Morrison

Illustrateur : Dave McKean

Résumé : 1920. Suite au décès de sa mère démente, Amadeus Arkham, brillant psychiatre, aménagea la demeure familiale en un établissement médical dédié à soigner la folie de ses patients. Il ne se doutait pas de l'enchaînement d'événements alors mis en branle. Quelques décennies plus tard, l'Asile d'Arkham est devenu un lieu maudit de tous, un labyrinthe hanté par la folie des criminels qui y sont enfermés. Seul espoir en ces murs : celui que le chaos prenne un jour sa revanche. Ce jour est arrivé. Emmenés par le Joker, les patients de l'asile contraignent le Chevalier Noir à les rejoindre au cœur même d'Arkham.

Statut : One-shot

Citation : « Assez ? De folie ? Mais dis... A quelle aune mesures-tu la folie ? Ni avec une toise ni avec des roues et des cadrans. Si ? Et tu sais... Elle te va tellement bien au teint... »

C'était très compliqué de trouver une citation pour ce livre. Pas parce qu'il n'était pas génial et intéressant. Mais parce qu'il est tellement déjanté et sombre que... Ben, c'était compliqué.

Contexte de lecture : Je ne vais pas vous mentir : je l'ai lu hier soir. Quelle erreur de ma part ! Mais laissez-moi expliquer depuis le début : ce comics appartient à ma sœur. Voilà une éternité, comme tous ses comics et autres romans graphiques que je n'ai pas encore lus, que je dois le lire. Depuis un moment, j'avais décidé de vous le présenter au mois d'octobre, voulant coller au thème du mois d'Halloween et faisant confiance au jugement de ma sœur. Alors, voilà : je ne vous conseille pas de le lire juste avant d'aller dormir. Folie et obscurité ne font pas bon ménage pour s'engager sur le chemin des rêves et des songes.

Concrètement, ça raconte quoi ? C'est une émeute au sein d'un asile. C'est la quête d'un justicier. Une lente descente aux enfers. Une interrogation constante, à la foi sur soi et sur les objectifs d'autrui. C'est tenter d'aider les autres, de les comprendre. Avant de se laisser ensevelir par leurs problèmes et leur vision des choses. C'est trop vouloir expliquer les choses et se retrouver dépassé par elles. C'est l'étude de psychoses et de traitements adéquats. C'est un regard horrifié sur ce qui pourrait arriver à une personne. C'est... la folie. Tout simplement. La folie dans son état le plus sombre et inquiétant.

Pourquoi je vous le conseille ? Je vous le conseille parce que c'est une autre vision de l'univers de Batman. On a l'habitude de suivre le Chevalier de la Nuit et, au fond, c'est en partie ce qu'on fait ici, mais pas seulement. On suit ses doutes et ses craintes. On voit un peu la façon dont il se considère, ce qui arrive très peu, compte tenu de la nature très impassible du justicier de Gotham City. Puis, on voit un tout autre pan de l'univers : les criminels qu'il aide à arrêter. On les voit de l'intérieur. On perçoit ce par quoi ils passent pendant leur internement et au cœur de leur démence. C'est à la fois inquiétant, intéressant et terrifiant, en fait.

Les dessins si particuliers conviennent tellement bien au style dépeint dans le livre. Ils ne sont pas nets, pas parfaitement délimités, et les couleurs sont absolument adéquates. Je suis consciente qu'ils ne peuvent pas plaire à tous, mais je trouve que l'histoire et son ton, et les illustrations s'accordent tellement bien entre eux que ça ajoute à l'ambiance malsaine et de folie qui y règne. C'est impressionnant de voir que scénariste et illustrateur peuvent s'accorder à ce point.

Et pour finir... Eh bien, le développement psychologique de l'univers de Batman est quelque chose de très important à mes yeux, alors se voir immergé de cette manière dans la tête des criminels et de notre justicier, de telle sorte qu'on a presque envie de les croire et de les comprendre, c'est vraiment impressionnant. J'ai réussi à éprouver des choses envers eux que j'ai peu de fois ressentis pour ces personnages : pitié, douleur, soutien... Enfin, je ne vais pas tout dire, mais j'ai trouvé la chose très intéressante.

Et tout ça en un roman graphique !