Gendall

Chapitre 46 : Lettres

Bonjour bonjour ! Voici en avant première le chapitre 46, un peu différent de d'habitude, je vous laisse le découvrir...

Je l'ai imaginé un peu comme un combat d'escrime, où les deux destinataires ne renvoient la balles à coups d'épée, argumentant et en se chamaillant la plupart du temps. Elles mêmes ne se prennent pas forcément au sérieux en étant dans le cliché même du Moyen-âge et du Fin'amor. Faites bien attention aux thermes employés, aux significations cachées... J'ai pris beaucoup de plaisir à construire cette relation à distance !

Sur ce, bonne lecteur à tous et à toutes ! Merci pour tout, c'est grâce à vous <333

Héloïse :

Deux jours que la princesse attendait impatiemment une réponse. Un signe, quoi que ce soit qui pourrait lui prouver qu'Alicia avait bien reçu sa lettre. Elle ressentait de nouveau ce gouffre profond, ce manque insoutenable qui l'a vidait de toute émotion. A cela s'ajoutait Vince, qu'elle ne supportait plus. Il était pourtant doux, attentif, d'un charisme naturel et d'une gentillesse sincère. Mais rien n'y faisait, son cœur était déjà prit, et saignait si fort en attendant de revoir sa bien aimée... C'était sa faute, et elle ne regrettait toujours pas. Cependant, la petite voix qui soufflait au plus profond de son âme était si contradictoire ! L'amour ou le devoir ? Cette question la rendait folle ! Complètement perdue dans un océan incontrôlable qui finirait par la tuer... Pendant ces deux jours, elle s'occupa l'esprit avec les affaires du royaume, gérant avec son père le déplacement des troupes sur les camps alentours et la protection renforcée de la Citadelle. Un travail monumental qui demandait énormément de temps. Pour autant, le soir, elle se penchait à sa fenêtre et regardait les étoiles, rêveuse d'un monde différent, d'une vie où son amour aurait pu pleinement s'exprimer... Dans sa lettre, elle n'avait pas fait une déclaration dégoulinante de mauvais goût mais plutôt un souhait, une demande murmurée... La revoir. Et surtout, des mots. Des mots écrits avec le cœur, pour confier à son amie ses peines, son quotidien agaçant et les mœurs de Vince. L'amélioration constante de sa relation avec son père, les blagues de Marc, les amourettes de Thomas et les ragots de Nina. Tout ce qu'Héloïse gardait pour elle, enfermé dans une cage bien enfouie. Sûrement, la garde ne comprendrait pas pourquoi la princesse voulait tout d'un coup revenir vers elle. Mais elle allait comprendre, bientôt. Comprendre où la princesse voulait arriver. Si son cœur n'explosait pas d'ici là...

Et puis un jour, sa dame de chambre déposa sur son bureau un petit bout de papier couvert d'une écrire fine. Trois jours et enfin, son Altesse avait reçue une réponse ! Un vent de chaleur l'envahit alors qu'elle décochait l'enveloppe soigneusement emballée.

Votre Altesse,

Le temps passe, et je me reconstruis. Comment cacher mes peines alors que vous prenez le soin de m'écrire ? Cela m'est impossible, concevez le bien. Alors à mon tour, je couche mes sentiments sur le papier. Un mois, deux semaines et trois jours. Une phrase si simple qui a sut me faire plonger dans les abîmes du doute, de la douleur et de la colère. Je ne nierais pas mes plaies et mes démons qui grandissent chaque jour. Votre décision prise, vous ne la regrettez en aucun cas et je trouve votre courage immense devant l'honnêteté de tels propos. Mais à présent, je suis démise de mes fonctions, livrée au seul travail des champs pour nourrir ma famille. Votre Altesse, c'est trop tard. Vous même m'avez congédiez de ce château et la guerre n'est pas mon affaire, pour détruire ce que le royaume a sut reconstruire. Veuillez laisser les choses comme telles. Je pense que votre mariage est plus important.

Avec tout l'amour qu'il me reste,

Alicia Smith.

Une telle réponse pleine d'affront ? La princesse n'allait pas laisser passer cela ! Un véritable combat allait s'engager.