Gendall

Chapitre 39 : Anniversaire, partie 3

Alicia :

- Elle est louche, je suis désolée.

- Mouais, tout dépend du point de vu.

- Non non, y'a un truc qui cloche, je te dis.

- Tout est dans la posture, alors.

- Le regard Marc, observe son regard..., termina Alicia, le front plissé.

L'après-midi commençait déjà. La mâtinée consacrée aux mondanités infernales, la garde était maintenant postée à l'écart, surveillant d'un œil attentif Héloïse, qui était en présence des ambassadeurs et semblait passer un bon moment. Marc avait délaissé son preux Homors brun et ténébreux pour une foule de riches avide d'histoire effrayante. Une petite partie des invités s'étaient rassemblés autour du pauvre Thomas qui se voyait raconter à tous et à toutes, le mode de vie de ses compagnons, sous terre. Les Homors avaient du succès, aujourd'hui.

Et les deux amis étaient là, à observer, sans se mêler aux festivités. Le roi déambulait toujours, accroché au bras de marquis, flattant leur égo et leurs bonnes grâces.

- Tu pense qu'elle est une espionne ? Un peu comme dans ce livre, que j'ai lu... Secrète, et qui joue un rôle de bonne femme.

- Marc, c'est une bibliothécaire. Même si c'est un espionne, elle reste vielle et aigrit au milieu de ses livres et de ses chats.

- Tu crois qu'elle a des chats ?

- J'en suis certaine.

Depuis une demi-heure, les deux amis surveillait la vielle bibliothécaire du château. Celle-là même qui leur avait vigoureusement demandé le silence, le jour de l'enlèvement de son Altesse.

- Cette femme m'effraie. On dirait un peu une grande chouette rabougrit qui guette les rats de bibliothèque pour les dévorer tout cru, reprit le blond.

- Je suis d'accord sur ce point là.

Alicia croisa les bras. La femme avait un comportement étrange, se baladant entre les invités sans adresser la parole à personne.

- Peut-être qu'elle à juste l'habitude d'être seule, et préfère observer..., suggéra finalement le jeune homme, perplexe.

La garde se tourna vivement vers son ami, décidée.

- Tu sais ce qui fausse notre point de vue ? La haine, Marc. Je pense qu'on a encore les répercutions de notre altercation avec elle.

- Peut-être bien..., finit-il par avouer, le regard suspect toujours fixé sur la vielle dame.

D'un commun accord, les deux amis se dirigèrent vers le buffet, se replongeant dans le bruit de l'assemblée. Leur ventre grondait, vide depuis 6h ce matin, et la quantité impressionnante de nourriture différentes donnerait faim à n'importe qui. Ils prirent tout deux une assiette et se servir en quantité, profitant du moment pour blaguer et rigoler de bon cœur. Leurs mains pleines, ils allèrent s'asseoir tranquillement à une table, dégustant leur butin avec plaisir.

June :

June s'occupait du service. Si elle devait vraiment être honnête, ce rôle lui convenait parfaitement. Certains invités s'ennuyaient et venaient s'échouer au buffet. Ils devenait alors la cible de la vieille femme, qui se jetait sur l'occasion pour parler, encore et encore. Parler du temps et de la pluie, comme des accords officielles ou de la guerre qui gronde dans la Citadelle. Elle jonglait entre les sujets, sérieux ou non, avec les personnes, riches ou non. Et après la mâtinée rapidement passée, un peu d'action vint égayer la fête.