Gendall

Chapitre 6 : Une porte ouverte

Alicia :

Quand les deux gardes arrivèrent enfin devant la porte, un détail attira leur attention. Elle était déjà ouverte.

Tiens, étonnant, pensa la jeune fille.

Marc s'approcha lentement, les sourcils froncés.

- Il y a quelque chose qui cloche, marmonna ce dernier.

- Pourquoi ? C'est grave, une porte ouverte ?, demanda-t-elle.

- La princesse ferme TOUJOURS sa porte. Ne me demande pas pourquoi, ça a toujours été ainsi. Bouges pas d'ici, je vais voir.

Alicia, plissa ses yeux et tourna vivement sa tête de droite à gauche.

- Non. On ne se sépare pas, je viens avec toi. Je te rappelle que j'étais première aux combats de qualification, alors c'est non négociable.

Marc était étonné de la soudaine autorité de son amie. Sa voix dure ne lui laissait pas d'autre choix que de respecter son ordre. Sans broncher, il l'a suivie dans les appartements.

La jeune garde poussa doucement la porte et pénétra dans la chambre royale.

La beauté de la pièce lui coupa le souffle. La chambre était magnifique, avec un immense lit à baldaquin, des meubles blancs et dorés, ainsi que qu'une dominance de couleurs du drapeau de Gendall, et du blason des Saint-Clair.

- Wahou, chuchota la soldate.

Ok, c'est officiel je veux habiter ici.

- Comme tu dis, répliqua son ami, aussi impressionné. Par contre, on a pas intérêt à trainé, sinon, notre compte est bon !, commenta-t-il.

Alicia opina et continua son exploration pour trouver la princesse.

- Votre Altesse ?, commença-t-elle en chuchotant.

- MADAME, cria Marc de façon beaucoup moins discrète.

- Mais chut ! T'es sérieux ?! La discrétion tu connais pas... ?, s'énerva sa coéquipière.

- Bah écoute, autant qu'elle nous entende ! MADAME VOUS ÊTES L..., hurla cette fois-ci le jeune homme.

La garde ne le laissa pas finir et lui plaqua sa main contre sa bouche.

- Tais toi ou je te botte les fesses !!!, le réprimanda-t-elle. Bon, visiblement elle n'est pas ici. Viens, on va la chercher ailleurs.

- Je te suis..., bougonna-t-il.

Les deux heures suivantes furent consacrée à une cherche active dans tous le palais. Ils visitèrent chaque pièce possible, en menant à chaque fois leur petite enquête pour savoir si quelqu'un l'avait aperçu. Le château fouillé de fond en comble, ils se retrouvèrent devant Nina, la dame de chambre de la princesse.

- Alors Nina, aurais tu vu son Altesse aujourd'hui ?, demanda sans la brusquer Alicia, qui était épuisée par ses recherches.

La demoiselle ne répondit pas, les yeux grands ouverts, visiblement plutôt apeurée. La soldate fronça des sourcils, ne comprenant pas sa réaction, et finit par se tourner vers son ami.

Il était derrière elle, Marc se tenait là, le visage affichant une mimique qui se voulait dissuasive et méchante. Elle soupira et frappa son coéquipier sur le crâne.

- Aïe !, se plaignit le jeune homme. Mais qu'est-ce que j'ai fais, encore ?!

- Arrête avec tes techniques d'intimidation, ça ne marche pas, le réprimanda-t-elle vivement.