36 - Oslo : 14 novembre 2019

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Si Stiles pensait qu'ils ne pouvaient pas descendre plus bas, alors il venait de se faire prouver qu'au contraire, c'était encore possible pour eux de jouer encore plus de malchance.

-Dans la chambre d'Eriksen, vraiment ? chuchota rageusement le jeune Winchester à l'adresse de son père. Comment veux-tu qu'on se rende jusque là-haut sans le réveiller ?

-J'imagine qu'on ne pourra pas, répliqua Dean en haussant les épaules. Il va falloir improviser un nouveau plan, et vite.

-Est-ce qu'on pourra un jour tomber sur une affaire qui se déroulerait sans heurt et où on suivrait notre plan initial du début à la fin ?

-J'ai bien peur que non, gamin, grinça l'aîné Winchester en sortant son cellulaire de sa poche et en commençant à rédiger un texto à leur ami angélique. La destinée aime bien trop nous voir remuer dans la merde qu'elle nous réserve pour songer à nous accorder un minimum de bonne fortune.

-Je vais avertir Sam et Mary de la nouvelle situation. On va avoir besoin d'aide pour gérer Eriksen s'il se réveille et s'assurer qu'on ait suffisamment de temps pour voler le marteau et déguerpir jusqu'à l'aéroport avant qu'il contacte les autorités.

Le garçon venait tout juste de terminer de taper son message texte lorsque des bruits de pas venant dans leur direction se firent entendre. Malgré toutes les précautions des deux Winchester, les gardes avaient dû entendre leur discussion et se préparaient à les prendre sur le fait. Si Dean était parvenu à trouver un moyen de leur échapper la première fois, il n'y avait pas suffisamment de cachettes pour eux deux maintenant que Stiles l'avait rejoint. Le père et le fils se cachèrent derrière le bureau et sortirent leur pistolet pour rester prêts à se défendre au cas où leurs opposants avaient d'autres intentions derrière la tête que celle de seulement les arrêter. Lorsque la porte s'ouvrit, néanmoins, ils eurent le soulagement de constater que ce n'était pas les gardes qui les avaient découverts, mais bien Castiel, qui venait une fois de plus leur sauver les fesses.

-T'as fait vite, vieux, lui sourit Dean en s'approchant de lui pour lui taper l'épaule en signe de reconnaissance.

-J'étais déjà prêt à intervenir. Ça doit bien faire vingt minutes qu'on vous attend, là-haut. Ces deux hommes ont dû sortir plus rapidement que les autres de leur léthargie et sont tout de suite descendus ici pour s'assurer qu'aucun objet de valeur n'avait été volé. Ça signifie qu'ils ne seront pas les seuls à se réveiller dans les prochaines minutes, donc on ferait mieux de se dépêcher. Vous avez le marteau ?

-Selon les relevés d'Eriksen, il le garde précieusement dans sa chambre, alors il va falloir changer notre plan, lui annonça Dean tandis que les trois hommes sortaient du bureau et se dirigeaient vers la sortie.

Stiles bifurqua bientôt dans une rangée particulière, ce qui lui valut un regard interrogateur de la part de son père et de l'envoyé céleste. L'adolescent se dépêcha d'enlever le cadenas qu'il avait déverrouillé quelques minutes auparavant pour ouvrir le boîtier vitré qui gardait Gjallarhorn. Même s'ils étaient pressés et qu'ils ne pouvaient pas se permettre de manquer leur coup en se faisant arrêter par les autorités norvégiennes, le garçon ne comptait certainement pas laisser derrière lui le seul objet susceptible de lui ramener sa mère et sauver Lucas et Ben.

-Qu'est-ce que c'est que ce truc ? l'interrogea Dean. Ne me dis pas que tu viens de flasher sur ce pommeau de douche géant !

-Ce n'est pas un pommeau de douche, rectifia Castiel, qui avait vraisemblablement reconnu l'artefact. C'est Gjallarhorn, le lur du dieu Heimdall qui a servi à prévenir tous les mondes de l'arrivée du Ragnarök. Pourquoi t'intéresses-tu à cet instrument, Stiles ?

Au nom du PèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant