33 - Jet du SAS : 14 novembre 2019

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Sam était couvert de sueur et son cœur palpitait toujours de manière anormale à la suite du cauchemar duquel il venait de se réveiller, mais il n'avait pas le temps de se calmer : poussé par la panique, le chasseur se jeta sur son frère et sa mère pour les réveiller. Castiel et Stiles n'étaient visibles nulle part, ce qui n'était pas surprenant compte tenu du fait que leur ami angélique ne dormait jamais et que son neveu vivait avec des problèmes d'insomnie depuis plusieurs années déjà.

-Maman ! Dean ! Réveillez-vous, vite !

Mary se réveilla dans un sursaut, et braqua un regard à la fois égaré et affolé sur son plus jeune fils. Quant à Dean, il ne réagit pas le moindrement, toujours endormi comme une roche. Inquiet, Sam commença à le secouer plus vigoureusement, mais toujours aucune réponse de la part de son aîné. Le jeune homme s'arrêta finalement en réalisant à quel point Dean était blême et couvert de sueur, exactement comme lui lorsqu'il s'était réveillé. Ses lèvres remuaient comme dans une supplication silencieuse et tout son corps était tendu à l'extrême. Sam le sentait remuer entre ses bras comme s'il essayait d'échapper à quelque chose dans son sommeil. Rapidement, le cadet Winchester en vint à une terrible conclusion : Dean était prisonnier de son rêve, et à le regarder, son songe n'avait rien d'agréable.

-Sam ? paniqua Mary. Qu'est-ce qui se passe ?

-Je crois que c'est Chuck ! avoua le concerné en se relevant et en courant vers la cabine principale pour aller retrouver Stiles et Castiel. Je pense qu'il a trouvé un moyen de nous atteindre dans notre sommeil et de nous emprisonner dans nos pires cauchemars !

-Quoi ? Mais comment c'est possible ? Comment le sais-tu ?

-Comment je le sais ? Je viens de passer la dernière heure à croire que je n'étais jamais sorti de la cage de Lucifer et que les dernières années de ma vie n'avaient été qu'une illusion que je m'étais créé pour arrêter de souffrir ! Chuck a trouvé un moyen de connaître nos plus grandes peurs et de nous les faire vivre de manière à ce qu'on en vienne à croire que c'est la réalité !

Le cadet Winchester passa la porte de la cabine et tomba directement sur Castiel et Stiles, qui étaient assis côte à côte. L'ange était réveillé, exactement comme Sam l'espérait, mais à son plus grand malheur Stiles avait les yeux fermés et la tête penchée vers l'avant. Il était tout aussi blême, tendu et couvert de sueur que Dean, ce qui portait à croire qu'il se trouvait dans la même situation que son père. Le chasseur essaya de réveiller sans neveu, sans succès.

-Je pense que Dean et Stiles sont prisonniers de leur rêve, et qu'ils sont en train de vivre et de revivre leurs pires cauchemars. Il faut trouver un moyen de les réveiller au plus vite si on ne veut pas que ce rêve laisse des traces psychologiques et que Chuck arrive à ses fins.

-Comment as-tu fait pour te réveiller, toi ? s'enquit Mary tandis que Castiel mettait ses doigts sur le front de Stiles pour le ranimer, ce qui s'avéra vain.

-J'ai tenu tête à Lucifer jusqu'à ce qu'il m'avoue que ce que je vivais n'était pas la réalité. Il m'a dit avoir été envoyé par Chuck, et que si on ne cessait pas tout de suite notre mission pour l'arrêter, alors il s'assurerait qu'on reste prisonniers de nos plus grandes peurs pour l'éternité. Ça m'a rappelé une affaire sur laquelle Dean et moi avons travaillé il y a plusieurs années et qui concernait un type capable d'entrer dans les rêves des autres et de les contrôler. J'ai donc essayé d'imiter ce que j'avais fait alors pour vaincre ce type en reprenant le contrôle de mon propre esprit. J'ai pulvérisé Lucifer et c'est probablement ce qui m'a réveillé.

-Je ne parviens pas à animer son cortex visuel primaire, son sommeil est anormalement profond, les alerta Castiel en se relevant de son siège pour se diriger vers la couchette de Dean dans l'espoir d'obtenir de meilleurs résultats de son côté. L'amygdale de Stiles fonctionne à plein régime, à un point tel que j'en viens à me demander combien de temps son cerveau pourra encore supporter un tel flot d'émotions sans surchauffer.

Au nom du PèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant