Édouard n'avait pas été affecté. Pour la première fois son fils aîné l'appelait "Papa". Pourtant il a bien entendu, mais son exprit refoulait cette information, par peur de vivre dans l'illusion.
_Tu n'as pas besoin de le faire tu sais.
_Si j'ai besoin de le faire. Je crois que c'est ce qu'il me faut en ce moment même.
_Tu n'es pas obligé chérif, je te le répète. Ce mot est trop fort, il faut le mériter pour qu'on nous le dise et le sentir pour pouvoir le dire. Et je sais que les deux cas sont impossibles.
Chérif le pénétra du regard quelques minutes qui semblaient éternel chez Édouard, puis, il se leva mettant ses mains dans ses poches en faisant des vas et viens entre la porte et le canapé.
_Elle a été la prunelle de mes yeux. Si j'ose pas conjuguer au présent c'est par respect à sa situation matrimoniale. Commenca-t-il, j'ai était jeune, ambicieux, irresponsable qui avait peur de foirer sa carrière. Pourtant, elle n'a pas pensé à la tienne lorsqu'elle me donnait ce qui était le plus précieux en elle.
_Moi par exemple ?
_Sa virginité avant... Fatima était très passionnée, amoureuse. Tu sais la première fois que nous nous sommes rencontrés à cette fête, j'ai comprit que ma vie allait commencé, ce même soir, mais..
_Tu n'as pas su en profiter. Tu t'étais comporté comme un véritable lâche et pourtant tu n'as pas été éduqué de cette ignoble manière, dit-il en se retournant sans le quitter du regard.
Il était énervé même s'il essayait de le cacher difficilement. Édouard avait longtemps attendu cette discussion, ce face à face. Aucune réaction insupportable de chérif ne le fera de l'effet, au contraire il reste convaincu que ça l'aidera à surpasser, à effacer, à digerer et peut être à pardonner.
_Me séparer de ta mère est la seule chose que je regrette sur terre. L'avoir abandonné ne m'a pas fait cadeau. J'ai vécu difficile, j'ai payé en Europe et cela même ma mère n'a pas été au courant.
_As-tu une fois senti le besoin de revenir me tenir dans tes bras ?
_ À tes deux ans oui. Même si je ne faisais pas d'effort pour avoir de tes nouvelles, j'ai toujours eu un coeur en flemme rien que de savoir que tu étais né.
_Tu étais au courant de ma naissance ?
_Par ma mère, oui. Elle me parlait beaucoup de toi.
_ Malgré tout, cela ne t'a pas influencé à venir voir ton fils, ton sang ?
_L'orgueil, la fougue de jeunesse, la fierté m'avaient ensorcelés. Pour une fois je n'ai senti le besoin de revenir auprès de ta mère, par peur qu'elle ait raison sur moi.
Chérif émet un rire sec mais pleins de tristesses et de haines. Il ne s'imagine pas un instant rester loin de son fils. Comment son propre père a pu être aussi méchant?
_Pourtant tu es revenu..
_Pour faire mal, pour faire du bruit, pour déranger. Pour camefouler l'amour que j'avais pour ta mère et que je voulais refouler encore par égo. Je ne devais pas tomber amoureux, ce sont les femmes qui devaient me courir. Pourquoi fatima? Pourquoi je ressentais cela pour elle ?
_Tu es complètement malade.
_J'étais complètement malade. Mais tu m'as guéri chérif. Lorsque je t'ai vu pour la première fois à l'entreprise de Mounir tu t'en souviens ? Je me suis retrouvé en toi.
_Tu ne savais pas que j'étais ton fils, tu n'as pas ressentis une quelconque émotion paternelle. En vrai tu n'as jamais rien ressenti pour moi. Et comment voudrais-tu que je t'acceptes dans ma vie ?
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Il payera. Tome II
RomanceVous avez aimé l'histoire de Prince Chérif Niang? Et bien elle est loin d'être terminée. Le beaugoss n'avait pas assez fait payé à son père pour les souffrances qu'il avait causé à sa mère. Le voilà encore devoir se battre pour l' amour de sa v...