Il payera. Tome II

Partie 05

Dieynaba Sow

_Carole j'ai juste besoin d'être couvert. Ce que je compte faire c'est pour son bien.

_Je ne peux pas t'accompagner chez papa. Chérif me tuerait en plus je n'ai sincèrement pas envie de voir la tête de ce connard de Edouard.

_Mais tu m'attendras juste à la porte. Je vais faire vite je te promets.

_Non! Non, non. Ce que je peux faire par contre, c'est de venir t'attendre chez toi. Et de te prêter ma voiture.

_Bon, c'est déjà mieux que rien. Dépêche-toi alors. Je suis déjà prête..

Je raccroche et m'installe sur le canapé allumant la télé l'attendant pendant une heure trente minutes.

_Il rentre quand ton mari?

_Dans deux heures.

_Tu pense avoir le tempq aller et revenir sans qu'il ne rentre? S'il me trouve ici sans toi?, déjà mok je dois aller prendre mes parents vers dix neuf heures et...

_Carole! Respire un peu. Je vais rentrer à temps je te promets.. Disais-je en prenant mon sac, lui arrachant  ses clés et parti.

Depuis la scène d'altercation entre cherif et son père, je n'avais plus posé les pieds dans cette maison. Je ne pensais plus jamais y revenir mais il faut absolument que je fasse plaisir à mon mari. Il n'arrête pas de se morfondre depuis qu'il a su que sa grand-mère était parti vivre chez son père. Demain, notre mariage, faudra au moins que quelqu'un fasse en sorte que grand-mère assite à la fête, voila l'objectif de ma venue.

_Je vous sers à boire? Me disait la femme de Édouard.

_Merci madame, ça va aller.

_Si vous cherchez mon mari, il n'est pas là.. Me dit-elle froidement.

_C'est grand-mère que je suis venue voir. Est-ce qu'elle est là ?

_Vous êtes qui?

_La femme de son petit fils.

_Parce qu'elle a un petit fils?

_Vous devriez le savoir non? ah c'était pas évident. Édouard ne pouvait pas se permettre de vous avouer la vérité. La souffrance qu'il nous a tous causé, spécialement à son fils.

_Je ne vous ai rien demandé ma petite. Si vous cherchez la sorcière, prenez votre droite, la chambre première. Vous avez 10mn, je vous précise.. Ajouta-elle en tournant méchamment les talons.

Je pinçais ma lèvre inférieur en me précipita à la chambre indiquée. Arrivée, je poussais lentement la porte et mon sang fit un tour. Grand-mère était sur son lit, complètement maigre. Elle avait perdu tout son éclat. Certe elle avait pris de l'âge mais sa peau devait toujours garder une certaine jeunesse. On dirait qu'elle ne buvait pas assez.

Lorsqu'elle m'aperçu, elle se leva brusquement et me fit signe de m'appocher. J'étais complètement déboussolée. Je ne pouvais ne pas verser de larmes lorsqu'elle me prit dans ses bras. Elle pleurait aussi et me prenait la main en toute douceur.

_Je suis contente que vous m'ayez reconnu grand-mère. Tu m'as beaucoup manqué. Comment allez-vous?

_Ma chérie! la plus belle, et oui à part la maladie de la vieillesse, je ne ressens rien. Comment vas-tu, et mon petit fils?

_Je suis venue pour lui. Demain nous organiserons une fête pour notre mariage. Il aimerait que vous soyez parmi les invités.

_Pourquoi il n'est pas venu avec toi?