Partie 32

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Chérif pensait que Édouard était fort, énergétique. En réalité il était surpris de le voir s'obliger à se reprendre en main et de camefouler une sensibilité pour éviter de craquer. Une personne spéciale pour lui était dans l'inconscience depuis maintenant deux heures. Il s'agit de sa mère qui est la femme qui ne l'a jamais jugé contrairement aux autres. Ce qu'il regrettait c'est d'avoir été en Europe pendant des années loin d'elle. Aujourd'hui, qu'il s'est repenti en voulant recoller les morceaux pour reformer une famille, sa mère prévoit de l'abandonner.

C'est dur !

_ L'abandon n'a jamais été facile à vivre. Affirma chérif, mais il n'est pas dit qu'elle va mourir donc calme-toi.

Qui l'aurait cru ? Chérif qui essaye de consoler Édouard ? En quelque sorte il faut dire qu'il n'avait pas le choix. Il y'avait qu'eux actuellement, donc inutile de se bagarrer. Déjà la discussion qu'ils ont eu à faire a beaucoup apaisé chérif.

_As-tu parlé avec la petite ?

_Je l'ai embrassé. J'ai rien senti. Elle a décidé de rentrer auprès de sa soeur et c'est là-bas que je reviens avant que tu ne m'appelles.

_Tu es sûr que tu ressens rien pour elle ? À mon avis elle doit..

_Surtout pas rester. Elle a bien fait de partir, même si..

_Elle te manques ?

Il détourna le regard, honteux d'affirmer sa faiblesse devant son père.

_ Mais c'est parce que je commençais à m'habituer.

_L'habitude ! C'est un mot fort. Par expérience, je dis qu'elle ne devait pas partir. Tu as forcé ton cerveau à penser que tu ne ressentais rien pour elle, mais tôt où tard, tu ira la retrouver ou ce sera elle qui reviendra.

_Puisque je te dis que je ne ressens rien pour elle. Haussa-t-il l ton d'énervement.

Édouard remua la tête en se disant que la colère de chérif confirmait ses doutes. Mais pour ne pas l'embêter davantage, il changea de sujet.

_Tu dois donc aller chercher ta femme avant qu'elle ne te trouves ici.

_ Elle a besoin de distance.

_ Chérif écoutes, le cas de ta grand-mère est critique. Je ne le souhaite pas mais si elle meurt, elles reviendront et ça sera compliqué pour toi de lui prouver ton amour. Oublies ses menaces et surprends là ! Montres lui que tu ira la chercher où qu'elle sera avec ton fils.

Chérif réalisa la vérité. Fallait qu'il assume et affronte sa femme. Il lui fallait son pardon, juste son pardon. Il quitta son père pour aller passer un appel. Le docteur arrive au même moment pour informer Édouard qui sursauta.

_Elle a reprit conscience. Elle ne prenait plus ses médicaments de diabète ?

_Elle est diabétique ? S'enquit Édouard.

_Vous ne saviez pas ? Elle est votre mère n'est ce pas ?

_Tout à fait, seulement nous ne vivions pas ensemble. Elle a du me cacher cela. Est-ce-qu'elle va bien ?

_Nous ne pouvons pas totalement l'affirmer. Elle a réouvrit les yeux mais son état est critique. Nous allons faire de notre possible pour la soutenir.

_Pouvons nous la voir ? Dit chérif qui les rejoint.

_Cinq minutes !...dit le docteur en reboussant chemin.

Les hommes entrèrent dans la salle silencieusement. Sa main sur le dos de chérif, Édouard l'aidait à avancer vers sa grand-mère qui malgré sa faiblesse, n'avait pas raté le geste.

Il payera.  Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant