Partie 39

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_Tiens, bois ! Je crois que ça te fera du bien.

Chérif était réveillé. Il n'avait vraiment pas pu dormir, profondément, comme il l'aurait voulu. Cette nuit lui avait quand-même portée conseil. Le beau matin dans sa chambre, dieynaba lui avait apporté une tasse de kinkeliba bien aromatisé avec du basilique et quelques feuilles aromatisées. Il en boit quelques gorgées avec délicatesse.

_Merci, dit-il en remettant la tasse sur le plateau.

Dieynaba s'asseya sur le rebord du lit  les cheveux pas encore coiffés lui donnaient un air folle mais assez bien dormi. Elle était très belle dans sa robe blanche sans manche. Son parfum de classe dégageait l'odeur du lait maternel qu'elle venait de servir à son bébé.

_Prince chérif, je t'aimerai toujours. Je chanterai ton amour jusqu'à mon dernier jour.

Chérif se passa la langue sur les lèvres trempées de kinkeliba. Il regarda sa femme profondément mais vraiment d'un regard rare. En hésitant un peu, il dégagea ses cheveux d'une main avec un sourire coquin et sec.

_ Si une femme a pu me faire renaître à l'amour, c'est bien toi. Il faut que tu le retienne. Dit-il en déposa un bisou sur son front.

Dieynba ferma les yeux un long moment avant de les ré-ouvrir, un petit air triste sur son visage.

_Dis-moi de Quoi tu as besoin pour être heureuse?

_Une femme ne demande pas beaucoup. Elle a juste besoin de quelqu'un qui l'attire, qui lui fasse rire, qui la protège et qui l'aime.

_Viens là ! Lui ordonna-t-il en le prenant dans ses bras. Accepterai-tu d'aller vivre avec moi chez mon père ?

Dieynaba se détacha légèrement de lui sans perdre son enthousiasme.

_Tu sais que je te suivrai n'importe où. Mais comment tu feras avec notre maison? Comment tu vas convaincre ta mère ?

_ J'ai bien réfléchi à tout cela. Soit je loue la maison, soit la vendre. Pour ma mère j'aimerai que tu m'aides.

_Volontiere ! J'ai une meilleure idée. Propose à ton père de venir vivre avec nous. Puisque lui a la possibilité de louer son appartement.

_ c'est pas faux, j'irai lui en parler une fois que j'aurai bouclé mon travail avec A.cissé plus tard. J'ai prévu aussi d'agrandir mon bureau en entreprise. Je voudrais former une équipe.

_Mais c'est fantastique mon amour, sauta-t-elle de joie en l'embrassant. Tu vois, il suffit juste de bien réfléchir pour reprendre ta vie. Je suis contente pour toi.

Il baissa les yeux, sûrement très heureux et libéré. Il se sentait à nouveau revivre.

_Merci d'être là mon amour. Je t'aime.

Dieynaba l'enlaça très fort en lui temoignant aussi son grand amour...

Lunettes, casquettes, déjà dans les bagages? Criait chérif qui avait un accoutrement typiquement Cabe Gallo. Il ramenait sa famille en week-end à somone. Édouard, Juliana, Carole, sa femme et leur bébé. C'était l'heure d'embarquement.

_Tout est dans les bagages, je n'ai rien oublié, parole de Carole Aissatou Niang Sanchez! Cria-t-elle en remettant son chapeau de soleil.

Dieynaba sortit enfin avec papy. Elle était en bas large rouge avec un petit body blanc qui mettait en valeur sa poitrine. Son fils grandissait dans sa chemise marron, sa culotte blanche et son béret rouge. Il était mignon comme un adulte.

_Allez-y juliana, montez en premier.

_Non, toi tu viens devant, Papa, Carole et Juliana se mettrons derrière.

Il payera.  Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant