Partie 33

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Dans son manteau, chérif frissonnait de froid. Il entra dans un restaurant pour se chauffer auprès d'un bon café. Il tremblait terriblement, ses yeux étaient encore rouges, ses cheveux noirs, ondulés et dispersés lui rendaient mignon, mais resortaient les traits de fatigues qu'il cherchait à dissimuler dernière un regard froid et neutre.

Assis au cafétéria les mains liées, il réfléchissait sur la méthode à procéder avec sa femme. Quelques fois, il dégustait son café quelques fois il observait les gens peu bavardes qu'il avait retrouvé au restaurant.  Après une longue réflexion, il chercha  un billet dans son manteau, le déposa sur la table avant de prendre son portefeuille et sa valise puis partit tel un agent de la FBI qui venait de deviner où pouvait se trouver son cible.

Assis derrière le taxi, il observait les rues qui lui rappellaient le trajet qu'il faisait pour retrouver sa femme à l'hôpital. A l'époque dieynaba était dans le coma par la faute de Édouard.  Ce souvenir lui donna un peu de courage, il se disait que s'ils ont pu en arriver là, c'est parce qu'ils ont lutté. Cette lutte ne doit pas cesser et c'est à lui de faire les premiers pas.

Il venait d'entrer dans son appartement, celui que son père lui avait prit. En effet, Édouard y habitait, ça lui appartient. << Tu auras beaucoup de réponses en vivant dans cet appartement >> lui avait confié son père une fois à l'aéroport. Chérif pénétra la pièce après s'être rappelé de la phrase de Édouard. L'espace était grand, sombre mais bien entretenu. Fatigué, il alluma avec lassitude la lumière, et se débarassa de son manteau ainsi que de ses affaires. Il s'éloigna pour chercher dans le frigo s'il y'avait à manger pour le soir, à sa grande peine, il était vide. Il le referma avec colère avant d'aller s'étaler sur le canapé sans pour autant enlever ses chaussures. Il ne pouvait en se moment dire combien de temps il avait dormi. C'est la sonnerie de son téléphone qui le réveilla. C'était un livreur qui était chargé lui apporter sa nourriture.

_Vous en avez mis du temps, dit-il au gas devant la porte.

_Vous avez été injoignable depuis une heure. Tenez !

Chérif prit le sachet et referma sa porte. Il désemballa les provisions qu'il reposa une à une sur la table. Lorsqu'il finit, il alla directement se doucher en nourrissant une forte envie d'aller voir sa petite famille. Vêtu d'un pull et un manteau noir en dessus, il se regarda dans le miroir comme pour se donner du courage, avant de franchir la porte qu'il referma d'une manière décidée. En arrivant chez Marina, il ne pensait pas y trouver une ambiance aussi glaciale. L'entrée était fluide, y avait personne au jardin, et même le petit salon était vide. Chérif resta un peu réticent, ça ne ressemble pas à cette famille de laisser la maison aussi pénétrable surtout qu'il faisait presque 19 heures. Tout à coup, il entend des éclats de rire provenant du couloir. Carole passait en répondant au téléphone et se gratant les cheveux. Arrivée au bout, elle tomba nette sur son frère.

_Oh mon dieu ! Lâcha-t-elle en tenant sa poitine. Bon sang chérif, tu as failli me tuer de peur. Qu'est-ce que tu fiches ici ?

_Je suis venu la voir.

_Elle ne veut pas. Tu es là depuis quand  ? S'enquit-elle tout en toissant du regard à son frère.

Elle avait remarqué son regard déprimé et cela lui a fait froid dans le dos.

_Viens ! restes pas là ! Dit-elle.

Carole le conduit jusqu'à sa chambre où dormait papy. Chérif sursauta sur lui pour le sortir de son berceau avant de l'embrasser très fort.

_Je te ramène ta femme mais tu devras partir si jamais elle te le demande. Les autres ne sont pas au courant de votre problème. D'ailleurs as-tu où passer la nuit ?

Il payera.  Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant