Partie 09

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C'était pas facile pour un homme comme lui, d'être dominé par sa femme. Il n'avait pas l'habitude en plus c'est pas ce qui est censé être normal et cela fallait qu'elle le comprenne.

_Déjà tu me parle correctement. Je suis ton mari pas ton pote, et si j'ai envie de toi, tu dois trouver un moyen de me faire plaisir mais pas me faire gouté à ta mauvaise langue.

_Bala diglé thiangal dagay séet!  Apprends à me parler correctement en premier. Maintenant si tu peux me laisser dormir tranquille s'il te plait, disait-elle en se retournant avec la couverture pour essayer de dormir enfin.

Chérif était à bout de nerf. Il était tellement énervé qu'il a jeté l'oreiller par terre et prit son drap en sortant de la chambre pour aller dormir dans l'autre à côté.

Le claquement de porte bourdonnait dans les oreilles de cherifa. Celle-ci avait actuellement deux soucis, elle regrettait d'avoir été aussi grossière mais aussi l'absence  de son mari dans la chambre l'empêchait de dormir.

L'évidence dans tout cela, c'est que la dispute n'arrangait à aucun des deux. Ils venaient fraichement de vivre ensemble et voilà que les petites boudes s'enchainaient. Heureusement que cherifa sait faire la part des choses car dès l'aube, elle s'était réveillée pour accomplir son devoir d'épouse en préparant les vêtements de son mari, dressant la table du petit déjeuner, et enfin, se faisant belle pour aller le réveiller dans l'autre chambre.

_Prince Niang? C'est bientôt neuf heures! Réveilles toi!  Tu vas être en retard

Celui-ci, ouvrant délicatement les yeux pour reconnaitre la personne qui lui parlait, s'était levé avec une mine neutre. Et sans commentaire, il se débarrassa de sa couverture et sortit de la chambre à moitié nue (il était en caleçon). Surprise,cherifa ouvrit grandement les yeux en le poursuivant du regard sans commentaire. Puis, quitta aussi la chambre pour aller vérifier le menu d'aujourd'hui.

C'était mieux pour elle!

Chérif la rejoint quelques minutes après au salon. Il était bien habillé, costume gris, chemise blanche, chaussure de ville noire assorti avec son écharpe noire sans oublier sa montre.

_Bonjour! Je prends le petit déjeuner au bureau. Bonne journée.

_Attends! Je t'ai préparé des oeufs si tu veux je peux les mettres dans un bocal que tu emporteras au cas où.

Cherif qui l'écoutait attentivement, quittait la porte pour revenir se mettre auprès d'elle.

_ à quoi tu joue? Hien?, Lui demanda-t-il

_Quoi? Je fais mon devoir.. Haussa-t-elle les épaules.

_Et bien le plus important de tes devoirs tu n'as pas su l'accomplir hier soir. Alors ne me fait pas chier avec tes astuces Dionguéologiques si je peux l'appeler ainsi. J'en ai plus besoin. Répond-t-il en la dépassant de vivre allure, laissant ainsi tout son odeur rencontrer les narines de celle-ci, à son tour frustrée.

Niak fayda, chtiiiiiiiiiip! Avait-elle dit avant de fréquenter les escaliers pour joindre sa chambre d'où elle est restée toute la journée sans sortir. C'est justement vers 13heured qu'elle était descendu vérifier si la bindé avait fini le repas. Elle en profitait pour mettre un peu d'ambiance dans la maison.

Comme si danser en solo ne la suffisait pas, elle fait appel à Carole qui la rejoint une heure après. A deux, elles avaient transformé la maison en discothèque en riant à haute voix, criant, dansant, même la bonne était ébahie...

Au bureau, chérif n'était pas facile à vivre. Dés son entrée, sa collègue savait qu'il n'avait pas passé une bonne nuit, mais comme elle lui tenait tête aussi, elle ne voulait pas soulever le débat. Elle se contenta tout simplement de faire son travail tout en l'ignorant complètement. Mais cette  décision était impossible à respecter vu le boucan que venait de créer Mounir. Ce dernier était passé au bureau de chérif sans faire attention à agent cissé. Et c'est lorsqu'elle a entendu des cris, qu'elle est parti voir ce qui se passait.

Il payera.  Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant