Le Royaume d'Aleyna T.1 [ EN REECRITURE]

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Je pars rejoindre Rosa et Dimitry qui sont devant une des tables remplie de différents plats, lorsque quelqu'un vient se planter devant moi.

- Léna vous êtes ravissante.

- Merci beaucoup Dame Lina. Comment allez-vous ? Ça me fait plaisir de vous voir.

- Je vais bien merci. Pourrions-nous nous entretenir un instant ? Je sais que c'est votre bal mais j'ai peur de ne pas avoir d'autres occasions de vous parler.

- Mais bien sûre, je vous suis.

Elle m'emmène loin de la foule, et lorsque nous sommes totalement seules, elle se tourne vers moi l'air grave.

- Qu'est-ce qu'il se passe Dame Lina, il y a un problème ?

- Votre passé va très prochainement refaire surface mais il faut impérativement que vous vous rappeliez que vous n'êtes pas seule. L'ennemie est proche, plus proche que vous le pensez. Vous n'êtes pas ici par hasard.

- Quoi ? Comment ça ? Madame Soleno m'a pourtant dit ...

- ... Parce qu'elle-même n'a pas encore compris que vous êtes la clé.

- La clé ?

- Profitez de votre soirée Léna, et demain, allez voir Madame Wylia. Je suis sûre qu'elle vous expliquera tout ça bien mieux que moi.

Je suis dans l'incompréhension la plus totale, encore plus lorsque je la vois farfouiller dans une de ses poches, avant d'en sortir un morceau de papier rempli de gribouillis qu'elle me tend.

- Ces personnes vous aideront à faire éclater la vérité.

- Et vous non ?

- Oh ma chérie, je suis la folle du Royaume. Peu de gens prennent mes visions au sérieux et rare sont les personnes qui m'écoutent, mais s'il vous plaît, je vous en conjure, sauvez Aleyna.

Je la regarde alors s'éloigner lentement, puis abaisse mon regard pour jeter un coup d'œil à la liste de noms une fraction de seconde. Lorsque je relève les yeux, Dame Lina n'est plus là. Je ne sais pas quoi penser, mais elle a quand même mentionné Madame Wylia. Il faudra vraiment que j'aille la voir mais demain, car Dame Lina a raison, ce soir c'est ma soirée je veux essayer de m'amuser. Pour l'heure, je vais retourner dans ma chambre pour cacher le papier.

Sur la route, je croise Rosa et prétexte un besoin d'aller aux toilettes pour qu'elle ne me suive pas. Une fois le papier rangé, je repars en direction du bal lorsque je me retrouve nez à nez avec Castiel. Je jette en vitesse un regard autour de nous et m'aperçois que nous sommes seuls dans le hall.

- Castiel ce n'est vraiment pas le moment, Rosa m'attend.

- Attends !

Je m'arrête et me tourne vers lui, remarquant qu'il est en train de se rapprocher de moi.

- Qu'est-ce que tu veux à la fin ?

- Tu n'es pas avec ton cavalier ?

- Et toi ? Ta cavalière est en manque de salive ou elle en a eu marre de toi ?

- Jalouse ?

- Tu aimerais bien.

Chacun de nous regarde l'autre dans le silence le plus complet. Je commence alors à repartir en direction de la porte pour rejoindre Rosa.

- Castiel si tu veux m'embêter attends demain s'il te plait car j'aimerai profiter de la fin de ma so...

Il m'attrape par le bras, me retourne pour lui faire face et pose ses lèvres sur les miennes. Ma conscience me hurle de le repousser mais je suis complètement déconnectée. Entre deux embrassades il me regarde.

- Je t'ai déjà dit que tu es vraiment très belle ce soir ?

- Maintenant oui.

- J'avais prévu de retrouver l'autre fille pour finir ma soirée mais j'ai trouvé plus intéressant à faire avec toi.

Il s'avance pour m'embrasser à nouveau mais je le repousse violemment.

- Attends quoi ?

- Qu'est-ce que j'ai dit ?

- Et moi qu'est-ce que je t'ai déjà dit ? Je ne suis pas une de tes groupies Castiel. Ne m'adresse plus la parole, suis-je bien claire ?

Je le laisse en plan, les larmes aux yeux et sors retrouver Rosa. Lorsqu'elle me voit, je sens son visage passer du sourire à l'affolement.

- Léna ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

Sans pouvoir me contrôler je fonds en larme, blottie dans ses bras.

- Ca va aller d'accord ? Tu veux boire quelque chose ? Tu veux qu'on rentre ? Tu sais c'est ton bal tu peux partir quand tu le souhaites.

- Non. Restons encore un peu d'accord ? Mais tu peux dormir avec moi ce soir ?

- Oh mais bien sûr.

Je reste dans ses bras encore un moment, et lorsque ma crise de larmes s'arrête enfin, nous repartons nous mêler aux invités. Je ne sais pas quelle heure il est lorsque nous repartons à ma chambre, mais le sommeil m'envahit presque instantanément.