Chap 1 - Mauvais regards

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C'était censé être une bonne semaine.

Sauf que ce n'est absolument pas le cas.
Là où je vous écris, je me trouve dans un sous-sol, emprisonnée.

Le sol est légèrement humide et il fait vraiment froid.

L'endroit est sombre et poussiéreux.

Seule une petite fenêtre me permet de visualiser très faiblement l'endroit où je me tiens.
Des barres de fer m'empêchent également de sortir de cette maudite cellule.

J'avais encore un peu la tête qui tournait et mes paupières étaient lourdes, mais malgré ça, j'allais le faire.

J'allais vous raconter.

J'allais vous la raconter.

Cette semaine.

Alors lisez à comment j'en étais arrivée à cette minable situation.

Lisez-la, mon erreur fatale.

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Je me levai tranquillement de mon lit, un simple bon matin.
Je me dirigeai vers la cuisine pour prendre de quoi grignoter et allai simplement me brosser les dents par la suite.

Habillée et prête pour me diriger vers le boulot, je pris mon fameux petit carnet et mon crayon habituel.

Avant de fermer la porte, je regardai, pensive, une dernière fois derrière moi avant de partir sur le chemin du travail.

Le soleil brillait.
On aurait dit que ses rayons transperçaient ma peau telle une épée.
Le vent frais et doux venait se frotter contre mon corps et laissait mes cheveux virevolter dans le vent, emmêlés.

Les yeux fermés et la tête légèrement penchée vers le ciel, j'inspirais l'air comme si vous sentiez votre odeur préférée.
Drôle, n'est-ce pas?
C'est inodore.

Je continuai de marcher jusqu'au bureau.

En entrant dans le bâtiment, je vis quelques collègues.
J'hochai la tête pour les saluer et firent de même.

Je voyais beaucoup d'entre eux rigoler ensemble.
Ça me faisait un peu mal.

C'est vrai qu'ici, je ne suis pas vraiment proche avec des gens.
Mais à vrai dire, je m'en fous.

Les rumeurs racontent que je suis la personne la plus détestable dans ce bâtiment, cependant, je suis bien la seule qui fait réellement mon boulot.

Mais après tout, j'ai toujours eu envie d'être journaliste.

Ce métier où nous pouvons parfois faire plaisir à une personne.

Ce métier qui attire les plus curieux.

Ce métier qui raconte et voit.

Ce métier où les quatre vérités peuvent être dévoilées.

Il est plus qu'intéressant.

Mais malheureusement, les choses que nous voulons faire ne sont pas toujours à portée de main.

Je montai les escaliers pour aller en direction de mon bureau.

Je croisai Mélia.

Elle est certainement la seule fille avec qui je m'entends bien, malgré mon soi-disant "caractère de merde".

T/p : Salut.
Mélia : Salut. dit-elle en faisant un léger sourire.

Nous ne nous disions jamais vraiment plus, mais je pouvais sentir une bonne aura ressortir de cette fille.
Je sentais qu'elle était sincère avec moi et aussi avec elle-même.
Elle m'apaisait, en quelque sorte.

C'est le genre de femme qui ferait un bon leader. Elle a beaucoup de charisme.
Elle est également d'une beauté moins commune.
Ses cheveux métisses et sa peau basanée lui donnait quelque chose de chaud et chaleureux.

Sa présence était très appréciée parmis les membres qui travaillent dans le domaine du journalisme.

Même partout ailleurs, enfaite.

Je l'envie beaucoup.

Arrivant devant mon bureau, je soufflai un bon coup avant de commencer à me mettre au boulot pendant cinq bonnes heures.

Il y avait une pile de feuilles immense à lire, compléter et à signer.

C'était ennuyant.

Je voudrais faire un reportage, une interview, je ne sais pas moi ! Quelque chose d'autre que ça !

La pause de midi arriva enfin.

Contente de pouvoir enfin me remplir un petit peu l'estomac, je pris mon pain et allai à la cantine.

Je descendai les escaliers assez vite pour être certaine d'avoir une place.

Mais bizarrement un gros brouhaha se faisait déjà entendre en bas, au réfectoire.

J'essayai de tendre l'oreille pour peut-être entendre quelque chose d'intéressant mais sans succès.
Trop de personnes parlaient en même temps.

Je me dirigeai alors bêtement à une des seules places restantes vide quand tout à coup, tout le monde se tut.

Je manquai de me trébucher. Qu'est-ce que j'ai fait ?

J'avancai les yeux rivés sur le sol.

Pourquoi tous ces yeux me font pression ?

Je ne parle jamais à personne, qu'est-ce qu'ils leur prend, bon sang ?

Je relevai la tête car je n'avais strictement aucune raison de la baisser.

Alors en marchant je fis face à leurs regards.

J'entendais des chuchotements, des regards hésitateurs.

Collègue : Bon sang...

Collègue : C'est bien la pire chose.

Tout le monde ici m'énerve. J'ai l'impression qu'il n'y a que des pigeons, mais mon coeur battait vite.

Je commençais à transpirer.

Aurais-je peur ?

Cette torture avait duré 15 secondes qui parurent être des milliers.

Après que je me sois assise seule, les conversations habituelles revinrent.

Je lachai un juron.

Je mangeai mon repas tout en regardant par la fenêtre.

Après avoir fini mon pain, je me levai et allai pour la deuxième fois à mon bureau.
En y arrivant, mon patron m'attendait.

J'étais étonnée. Pourquoi voulait-il me voir ?
C'est quelqu'un de haut placé, il n'a habituellement pas le temps pour de petits fonctionnaires comme moi...

Patron : T/p T/n.

T/p : Oui ?

Je n'aime pas ce regard.

Patron : Tu ne vas certainement pas aimer ce que je vais te dire.

[Livai x Reader] ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant