Chap 6 - Le journal

1.3K 60 63
                                    

Je sortis de chez moi d'un coup mais une dame me regarda et rit.

J'étais toujours en pyjama.
J'avais oublié.

Je rentrai de suite et allai directement me changer.

Je ressortis une nouvelle fois et me dirigeai vers le vendeur de journaux.

T/p : Bonjour. Pourrais-je vous prendre le journal que vous êtes en train de vendre s'il vous plait ?

Vendeur : Oui. Cela fera 2€.

Je lui donnai l'argent et le remerciai.

Je l'ouvris et la première chose que je vis était le titre. Grand, en gras et souligné.
Génial, on ne pouvait pas faire plus discret.

«Le grand Livaï Ackerman viendrait des bas fonds ?»

Bon sang, ils ont déjà rédigé l'article ?
Il a fait travailler son équipe toute la nuit juste pour ça ?

Il aurait pu attendre ne serait-ce qu'un jour en plus, les pauvres.

Je serrai les dents et regardai les gens autour de moi.
Tous chuchotèrent entre eux.
Je voyais des regards moqueurs, supérieurs mais aussi inquiets et mal à l'aise.
C'est vrai.
Ça m'a aussi fait un choc d'apprendre qu'un homme avec autant de renommée venait des bas fonds.

Les rumeurs vont défiler en clin d'oeil.
Je me demande même s'il n'est pas déjà au courant du rafut qui se fait entendre dans la ville...

J'ai beau ne pas connaître ce garçon, sa réputation va sacrément en prendre un coup et des ennemis pourront saisir cette chance pour le faire flancher.

Il n'a pas l'air d'être quelqu'un qui se laisse facilement abattre mais quand même...

Les rumeurs nous brisent toujours un peu.

Je soufflai et continuai de lire l'article.
Il expliquait la vie aux bas fonds et montrait à quel point les gens de là-bas étaient misérables et pitoyables.
Il parlait aussi de Livaï Ackerman comme quoi ce n'était plus le même homme maintenant, etc.

Si c'était moi la personne dont on parlait dans l'article, je me serais faite manger par un titan volontiers.

Tout ce que tu as construit pendant des années éclate en des milliers de petits morceaux.

Je me mordis les lèvres.

Je viens de détruire sa vie ?

Je rentrai dans ma maison et me mis sous les couvertures chaudes mais au même instant, quelqu'un frappa à la porte.

Je venais de recevoir un pique au coeur. Je ne m'attendais pas à recevoir de la visite.
Mon coeur s'emballait au fur et à mesure que je m'approchais de la porte.

Quand ma main fut posée sur la clinche, je me posai une question.

Et si c'était lui ?

Et s'il venait me faire du mal ?

Après tout, il a toutes les raisons du monde de le faire.

Je pris une grande respiration et ouvris la porte d'un seul coup.

Je fermai les yeux et attendais quelque chose, n'importe quoi.

? : Euh, t/p ? Est-ce que ça va ?

J'ouvris les yeux et vis Mélia, ravissante comme toujours.

T/p : Oh, Mélia ! Je suis vraiment rassurée de voir que c'est toi et pas quelqu'un d'autre.
Viens, entre et assieds-toi.

Elle me sourit et me remercia.
Elle alla s'assoir sur mon fauteuil brun foncé.

T/p : Je reviens. Je vais nous faire du thé.

Je revins avec deux tasses à la main et lui en passai une.

Mélia : Merci.

Pendant quelques longues secondes il eut un blanc.

T/p : Euh, Mélia, est-ce que je peux savoir pourquoi tu es venue me rendre visite si soudainement ?

Mélia : Hé bien...

Elle jeta un coup d'oeil au journal que je venais d'acheter puis dirigea son regard vers le mien.

Mélia : T'es vraiment pas dans une bonne situation.
C'est toi qui as découvert le secret, n'est-ce pas ?

Je baissai les yeux.

T/p : Oui.

Mélia : Tu es allée dire le secret au patron ?

T/p : Oui.

Mélia : Aah, souffla-t-elle. T'as fait une erreur.
Ta situation est difficile et c'est pour ça que tu as accepté cette mission, mais là, ça risque de s'empirer.
Tu viens de te mettre à dos ce qu'il ne fallait pas.

T/p : Merci de me rassurer...

Mélia : Désolée. J'aurais dû t'en empêcher.
Je ne pense qu'aux conséquences de tes actes seulement quand c'est trop tard.

T/p : Ne t'en fais pas. Ça me fait déjà vraiment plaisir que tu me soutiennes.
Puis je suis certaine qu'il ne m'arrivera rien. Il n'y a aucune information dans l'article qui leur permettrait de se douter que c'est moi.

Mélia : J'espère que tu as raison.
Enfin bref, je dois déjà y aller, j'ai des affaires qui m'attendent à la maison.
Prends soin de toi, t/p.

T/p : Toi aussi, Mélia. Rentre bien.

Elle me fit signe de la main et s'en alla.

De mon côté, pour essayer de me changer les idées, j'allai faire un tour dehors, là où j'ai rencontré le jeune homme hier soir.

Alors que je marchais paisiblement dans la rue, je l'aperçus.

Je ne pensais pas le croiser.

Ça me stressait, je ne savais pas comment me comporter. Peut-être qu'il ne me reconnaîtrait même pas.

Il était quelques mètres devant moi et marchait dans le sens contraire du mien. Il portait plusieurs petits pains dans ses bras musclés.

À notre intersection, il me regarda et m'interpella.

Marco : T/p ! Je ne m'attendais pas à te voir ici. Qu'est-ce que tu fais ?

Oh, ça va, il m'a reconnue.

T/p : Je faisais une simple balade pour un peu prendre l'air. Et toi ? Tu as beaucoup de pains en main pour une seule personne.

Marco : Oh, ça. J'en apporte pour mes amis. Je me suis dit que ça leur ferait plaisir.

T/p : C'est gentil de ta part.
Mais dis, tu es sûr que ça va ? Tu sembles anxieux. Quelque chose.. te tracasse ?

Marco : Non, non, ne t'en fais pas.
Mais attends-moi ici ! Je vais aussi aller te chercher un pain.

T/p : Hein ? Mais non ! Je n'en ai pas besoin !
Hé ! Reviens !

Rahh, ce gars est beaucoup trop aimable pour ce monde.
Il me fait penser à un ours en peluche.

Ça faisait maintenant 10 minutes que je l'attendais au même endroit.
Il en prend du temps quand même.
Il n'a pas assez d'argent ? J'aurais dû le retenir d'y aller.

Bizarrement, un frisson me parcouru.
Je me sentais observée.
C'était vraiment désagréable.
Je regardai à ma droite et vis un regard bleu mais pas seulement ça.
Si mes yeux ne me trompent pas, il avait l'insigne du bataillon d'exploration.

La rue était vide.
Je ne pouvais plus attendre Marco.
Je décidai de bouger et de marcher de plus en plus vite sauf qu'une personne sur un toit aux yeux nuageux m'observait.


[Livai x Reader] ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant