Chap 7 - Trahison

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Ces yeux, je les ai déjà vu quelque part.

Pourquoi m'observe-t-il comme ça ?
Je fronçai les sourcils et décidai de ne pas m'en occuper.
Là, c'est clairement une question de vie ou de mort. Je me sens tout sauf en sécurité maintenant.

Alors je courus aussi vite que possible.
Mais les regards perçants que je sentais tout à l'heure sur moi ne cessaient pas.

J'étais de plus en plus épuisée à force de courir aussi vite sur une aussi longue distance.

Tu parles d'une balade tranquille ! C'est la pire que j'ai jamais eue de ma vie !

Mais je devais continuer. Je n'avais pas le choix.

J'entendais le bruit des équipements tridimensionnels des personnes qui étaient à ma poursuite.

J'étais effrayée.
La peur de mourir...Je l'ai déjà connue.
Mais pourtant, l'humain est un animal égoïste à l'instinc animal de survie.
La mort est sa plus grande peur.

Je tournai la tête.
S'ils pensent pouvoir me faire peur après tout ce que j'ai traversé, ils se mettent le doigt dans l'oeil.

Derrière moi, un grand garçon aux cheveux châtains clairs me coursait.

En faisant un tour sur moi-même, j'accelerai de mon pied droit et fonçai à toute vitesse sur lui.

Je feintai me diriger à sa droite pour finalement aller à gauche et permettre de ce moment de confusion pour le plaquer par terre et l'assomer en frappant sa nuque d'un seul coup de main.

? : JEAN !!

Deux autres garçons se dirigèrent sur moi avec des regards haineux.

Mouais, à mon avis c'était leur pote.

Ils étaient tous deux de chaque côté de la rue.
Alors qu'ils allaient m'attraper, je me baissai simplement, me mis légèrement en arrière et avec l'intermédiaire de mes deux mains, je les poussai l'un contre l'autre.

Mais j'étais à bout de force, je savais à peine marcher.

Alors que je m'apprêtais à une nouvelle fois courir, j'aperçus Marco.
Qu'est-ce qu'il faisait ici ?
Il me pourchassait lui aussi ?
Attends...Il fait partie...du bataillon ?

Sous le choc, je trébuchai sur une pierre mal encastrée dans le sol.

T/p : Aïe !!

Mes genoux et la paume de mes mains étaient écorchés. Ça brûlait.

Une fille s'approcha de moi.
Elle avait un regard noir.
Elle mit sa main autour de mon cou et m'étrangla à moitié.

? : Ne le touche plus.

Je toussai. Bon sang, elle a de la force.
J'avais du mal à reprendre ma respiration.

Ma tête tournait un peu.
L'épuisement et les blessures physiques ne font pas bon ménage.

Mes yeux étaient légèrement plissés. J'essayais tant bien que mal à les garder ouverts pour voir leur visage mais ma vision était beaucoup plus floue que d'habitude.

Je pouvais quand même voir plusieurs personnes autour de moi.
Ils devaient être six.

L'une d'entre elles s'approcha dangereusement de moi et me regarda d'un air hautain.

? : Pathétique.

T/p : Toi-même, gros nul.

Il eut un énorme blanc.

Ma vision était maintenant plus nette et tout ce que je voyais était des gens qui semblaient être...choqués ?

? : Moi ? Un « gros nul » ? dit un homme sur un ton horriblement effrayant.

T/p : Ouais, vous !
De quel droit vous dites que je suis pathétique alors que vous même n'avez strictement rien fait pour essayer de m'attraper comme tout les autres l'ont fait ?
Si quelqu'un ici doit être pathétique, c'est vous !

? : Ok, moi je me tire, je veux pas voir ce massacre.

? : Je t'accompagne.

? : Moi aussi.

? : Moi aussi.

T/p : Quoi ? Mais quel massa-

Avant même d'avoir pu terminer ma phrase, une frappe d'une puissance surhumaine vint heurter mes côtes suivi d'un coup de poing dans le diaphragme.

Je crachai du sang et lachai un cri de douleur.

Mes bras enroulés autour de mon ventre, j'étais pliée en quatre, pleine de souffrance.
Je devais avoir au moins 3 côtes brisées.

Il enchaîna avec plusieurs autres coups de pied dans mes jambes et également sur mon visage.

J'étais littéralement ensanglantée.

Inconnu aux yeux bleus : J-je pense que nous pouvons arrêter là. C-ce n'était pas ce qui était prévu.

L'homme aux cheveux de jais lui lança un tel regard que le garçon tressaillit et s'excusa de son comportement.

Marco me regarda ensuite.
Ses yeux semblaient être remplis de tristesse.
Je ne savais pas quoi en penser.
Est-ce qu'il était désolé ?
Bordel, quelle enflure quand même.
Comment a-t-il pu me faire un coup pareil ?
On avait beau ne pas beaucoup se connaître, je pensais que l'on éprouvait quand même du respect l'un envers l'autre.
Comme une promesse non dite qui venait du coeur en quelque sorte.

Je déviai mon regard.
J'étais tellement déçue.

T/p : Tu sais...blesser les sentiments de quelqu'un est aussi simple que de jeter un rocher dans l'océan, mais sais-tu à quelle profondeur ce rocher va?

Marco : T/p, je-

? : Tch. On a pas besoin de tes paroles de minable alors ferme-la.

Mais mon regard était vide.
Parmis mes yeux, une larme coula aussi lentement que le temps et se mélangea ainsi avec le sang.

Après avoir senti le dernier coup, je fermai les yeux et sombrai dans un sommeil profond et douloureux, sentant ma larme couler délicatement tout le long de ma joue.
La seule douceur jamais ressentie jusqu'à maintenant.

[Livai x Reader] ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant