Chap 4 - Mon choix

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Je ne pouvais plus respirer.

Assise où seules des planches de bois nous séparaient, je pouvais sentir une froideur me glacer le dos.

Je ne savais même pas me retourner pour peut-être essayer de le regarder.
La peur était trop grande.

Je fermai les yeux, en priant pour qu'il ne regarde pas par dessus les bois.

Je savais que s'il faisait encore un pas, il allait me voir.

Mais alors que j'allais me faire prendre, la personne avec qui il se trouvait lui dit :

"OAAHH ! Viens vite il faut que je te parle de mon expérience de tout à l'heure !!"

Mon coeur battait tellement vite que je ne le sentais plus battre.

Le soulagement que je ressentais était si immense que je n'arrivais même pas à l'exprimer avec des mots adéquats.

Mais je savais que, peu importe qui était la personne qui venait de dire ça, elle venait de me sauver la vie.

Les pas et paroles s'éloignèrent petit à petit mais je n'avais pas bougé d'un pouce car si je faisais une seule erreur, un seul faux pas, j'étais cuite.

C'est quand je n'entendis plus rien, que j'étais enfin sereine.

Je me levai doucement, mais toujours abasourdie par ce que je venais de découvrir.

Devais-je vraiment le répéter ? C'était ça ou la mort de ma mère.

Je me levai alors et courus aussi vite je le pouvais.

Mon coeur tonnait toujours dans ma poitrine et le vent et la pluie venaient fouetter mon visage, la terreur me parcourait littéralement le corps.

Je n'arrivais plus à penser correctement et tout dans ma tête était flou.
Ce que je venais d'apprendre venait de brouiller tout mon esprit.

Je m'arrêtai brusquement et me mis accroupie en plein milieu de la rue pour reprendre mon souffle et mon calme.

Je pris une grande respiration, me levai et marchai jusqu'à ma maison.

J'avais beau paraître neutre, j'étais extrêmement mal.

Arrivée à la porte de ma maison, je regardai, juste au cas ou, derrière et à côté de moi pour voir si personne ne me suivait et entrai rapidement après avoir vérifié que j'étais bien seule.

Je m'affalai dans mon canapé et restai couchée dessus pendant au moins 15 minutes.

Je me levai enfin et allai préparer un thé noir.
Je pris également un livre et bu comme si de rien n'était.

Pourtant cette journée m'avait vidée de mon énergie.
En effet, petit à petit, le sommeil venait à moi.
Mes paupières étaient lourdes de fatigue.

Je m'endormis alors, dans un sommeil profond, mais pas éternel, malheureusement.

Le lendemain matin, je me levai, en soufflant, comme d'habitude.
Je reçus d'ailleurs une lettre de mon patron, pour bien commencer la journée.

Je l'ouvris grossièrement et lu son minable morceau de papier.

«Je veux l'information que vous avez intérêt à avoir trouvée, ce soir, dans mon bureau, 19h00.»

Tss, quel enfoiré.

Je chiffonai son papier et le mis dans la poubelle avec un petit geste précis de la main. Talent.

Bref, juste le fait de savoir que je vais devoir abandonner ma soirée pour la passer avec mon patron m'énerve.

Je suppose qu'il ne veut pas qu'on me voit arriver comme ça, d'un coup au boulot, sans aucune affaire.
Ce serait suspect.

Je regardai ma montre.
Il était 17h30.
Je décidai d'aller à l'hôpital pour rendre visite à ma mère.
Devant la salle de bain, je pris un élastique, m'attachai les cheveux.

J'avais des cernes noires malgré le nombre d'heures de sommeil que j'ai eu cette nuit.
C'était certainement dû au stress de ces derniers jours.

Je mis des habits convenables et partis.

Après quelques minutes de marche, je m'arrêtai devant le bâtiment des souffrants.
J'avancai, en espérant avoir de bonnes nouvelles concernant ma mère.

J'arrivai au guichet, saluai la dame et allai à la chambre n°2512.

Je connaissais déjà le personnel soignant et les autres fonctionnaires, vu que je faisais des visites assez fréquemment.

Et je l'a vu.
Toujours la même.
Faible et squelettique.

Je ne ressentais pas grand chose devant son corps presque inerte.

Mon visage était impassible, pourtant un grand vide m'habitait.

Je sentais mon coeur battre doucement.

J'aurais aimé revoir ses yeux.
Les mêmes que les miens, qui avaient cette étincelle dans les yeux.

T/p : Maman...Je voudrais que tu te réveilles, dis-je faiblement.

Tu sais ces temps-ci, c'est plus difficile.
Mais je te promets que je vais tout faire pour que tu ailles mieux, quoiqu'il m'en coûte.
Alors attends-moi.
Je reviendrai, et la prochaine fois, tu seras fière de moi.

Je quittai donc le bâtiment d'un air maussade.

Encore après plusieurs minutes de marche qui semblaient être interminables, j'arrivai en face de mon bureau.
Il était 18h55 et pour une fois, j'étais miraculeusement à l'avance.

Je montais les marches qui menaient à son bureau en prenant mon temps, pour essayer de faire redescendre le stress qui m'habitait de plus en plus.

Arrivée en face de la porte, je m'arrêtai.

Et si je faisais la pire erreur de ma vie ?
C'est vrai quoi...
Je pourrais toujours essayer de me trouver un nouvel emploi ou dire que je n'ai rien trouvé et il passerait l'éponge, non ?

T/p : Ah, dis-je en souriant et en mettant ma main sur mon front.
Quelle vie.

Sans réfléchir et sans même frapper à la porte, j'ouvris et entrai dans le bureau.

Il me regarda et me demanda de m'asseoir.

T/p : Pas la peine. Ça ne dura pas longtemps.

Patron : Très bien. Passons les hostilités alors.
Donc, tu as trouvé quelque chose ?
Je pense t'avoir laissé assez de temps, n'est-ce pas ?

Je ne répondis rien.

Patron : Écoute-moi bien, je ne compte pas attendre des heures ici avec une fille aussi pathétique que toi.
Tu es entrée dans cette pièce, maintenant, dis-le moi, ou tu le payeras cher, t/p.

Et merde.

[Livai x Reader] ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant