Chap 8 - Souvenir

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C'était toujours le même rêve.
Ou devrais-je plutôt dire, le même cauchemar.

Nous nous étions échappés des murs, on voulait juste voir le monde extérieur une fois.
Nous étions jeunes et innocents.
Incapable de réfléchir correctement.
Pourtant, il m'avait mise en garde que ce n'était pas une bonne idée.
Mais la seule chose que j'ai trouvé à répondre était "On s'en fiche ! On a qu'une vie !" en rigolant.

Et il acquiesa et vint avec moi.
Je n'aurais jamais dû le convaincre.
À quoi bon voir le monde extérieur si c'est pour vivre le pire à la fin ?

Nous avions réussi à distraire les gardes pour aller en dehors des murs. Tom avait réussi à trouver un plan pour se faire.

Il faisait nuit. Les titans étaient inactifs.
Mais nous étions partis loin. Beaucoup trop loin. Nous avions largement abusé de ce que l'on pouvait.
Mais c'était si beau et si envoûtant, ce ciel parsemé d'étoiles brillant dans l'obscurité.

Tom : C'est magnifique, hein ? dit-il en me regardant

T/p : Oui, très, dis-je émerveillée.

Une nuit à la belle étoile, hein.
Si j'avais su ce que ça nous coûterait, je n'y serais jamais allée.

Il devait bien être 05h00 du matin lorsque nous décidâmes d'enfin rentrer.
Le soleil devait bientôt se lever
Nous étions vraiment en retard.

On était en train de courir, on riait aux larmes.
Nous nous dépêchions de revenir à l'intérieur des murs.
Mais au fur et à mesure que l'on avançait, on pouvait quand même ressentir en nous un stress monter.

Tom : Allez ! On y est presque.

T/p : Oui !

Je peux encore sentir la lourdeur de mon coeur à ce moment-là car un moment, nous nous sommes arrêtés pendant peut-être 10 secondes, juste le temps de nous retourner et regarder ces nuages rougeoyants baignant dans ce ciel de sang.

Nous étions émerveillés par la beauté de la nature.
C'était la première fois que nous avions la possibilité de voir quelque chose d'aussi beau.
À l'intérieur des murs, aucune beauté ne pouvait égaler celle de l'aube.

Au moment où nous faisions demi-tour, notre regard, de base si ébloui fut transformé en une peur bleue incommensurable.

Il y avait un titan.
Juste en face de nous.

Mon coeur s'était arrêté.

Je dirigeai mon regard vers Tom.
Il était paralysé de peur lui aussi.

Le monstre nous regardait avec un sourire niais. Il le savait.

De sa gigantesque main, il essaya de me prendre mais en vain.
Tom s'était jeté sur moi.

Ou plutôt, il s'était sacrifié.

T/p : T-TOM !!!

J'avais l'impression que le temps s'était arrêté.
Une tristesse et une haine énorme émanaient de moi, pourtant je n'ai rien su faire.
Tout ce que pouvais faire était de regarder, pitoyablement.

Je pouvais voir dans son regard la peur mais pourtant, avant de prononcer ses derniers mots, il réussi à sourire.

Tom : Prends soin de toi, t/p.

Une larme coula sur ma joue.

Le ciel rougeoyant avait maintenant la même couleur que celle du sang.

Des pétales de roses s'envolèrent dans le vent venant éclabousser le sol rempli d'ancolies blanches.

Je me levai d'un coup, à bout de souffle et transpirante.
Ce cauchemar m'avait encore une fois bouleversée.
Je devais me calmer.
En regardant autour de moi, je me trouvais dans cette cellule, la pire qui puisse certainement exister.

Mais maintenant vous savez.
Vous savez à comment j'en suis arrivée là.
Alors permettez-moi de déposer mon stylo et de laisser cours à ma libre voix.
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? : Hange ! Elle est réveillée, je ne sais pas depuis combien de temps.

Directement après avoir entendu cette voix, je rangeai mon carnet dans ma poche.

Hange : Merci Historia ! Je vais m'occuper d'elle, tu peux y aller.

Je jetai un coup d'oeil à la femme qui se trouvait devant moi.

T/p : Libérez-moi.

Hange : Même pas un bonjour ? Et ce n'est pas à moi de décider ça. Tout ce que je peux faire pour l'instant est de soigner tes blessures car à ce que je vois Shorty a encore fait des siennes.

T/p : Shorty...?

Hange : Oui ! Enfin tu vois, Livaï le grincheux.

Un flash me vint en tête.

T/p : Aïe !! Ma tête me fait mal...dis-je en serrant les dents, main posée sur la tête.

Je me rappelai de ce qu'il s'était passé et qu'on m'avait battu à en perdre conscience.

Hange : Il n'y est pas allé de main morte. Je m'excuse à sa place, car lui ne s'excusera jamais.

Je déviai mon regard.

T/p : Je m'en fiche des vos excuses.
Je voudrais simplement sortir d'ici.

Livaï : Ah ouais ? Vas-y. Essaye.

Hange :  Uh ?! Depuis combien de temps t'es là, toi ?

J'essayai alors de me lever mais en vain.
Je ne tenais même pas sur mes deux jambes.

T/p : Q-qu'est-ce que vous m'avez fait ?!

Livaï : Je t'ai juste pété les deux jambes.

J'eus une boule au ventre.

Hange : Calme, calme ! Tes jambes ne sont pas cassées, t/p. Mais elles sont en mauvais état. Tu as énormément d'hématomes dessus et puis tu n'as plus mangé depuis des jours.
Tu es restée dans un sommeil profond donc tu es affaiblie.

T/p : Super, génial ! Alors puisque je ne peux pas marcher, auriez-vous peut-être l'immense amabilité de retirer ces chaînes accrochées à mes chevilles et mes poignets si ce n'est pas trop vous demander ?

Livaï : On ne détache pas les chiens dans ton genre.

T/p : Seuls les chiens féroces sont enchaînés.
Ma force te fait peur ?

Il s'approcha alors de moi.

Livaï : Ta « force » ?
Les chiens emprisonnés sont faibles et indignes de confiance.
Ils sont dans une cage car ils n'ont pas eu la force de se faire respecter.
Ils sont minables, tout comme toi.

Hange : Ok, tout doux.
T/p, je t'apporterai de la nourriture, mais sache qu'ici tu es une prisonnière, tu n'auras rien de génial.

Je ne répondis rien.
Je regardais toujours l'homme aux yeux noirs et au caractère abominable mais je finis pas détourner mon regard vers le sol.

T/p : Comme vous voudrez. Faites ce que vous voulez.

[Livai x Reader] ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant