Chap 3 - Risque

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Quelques jours étaient maintenant passés depuis que mon patron m'avait ordonné cette douloureuse tâche.

Il a eu "l'amabilité" de ne pas me faire travailler pour que je me concentre pleinement sur ça.

Mais je passe mes journées à la maison en réfléchissant à comment je pourrais trouver quelque chose d'aussi délicat.
Sauf que je n'ai pas forcément le choix.
Je devais aller au QG du bataillon d'exploration et simplement espérer qu'une information me parvienne miraculeusement.

Il ne me restait plus beaucoup de temps.
Je devais absolument trouver quelque chose.

Je décidai de m'apprêter pour y aller.
J'enffilai donc un pantalon et un simple pull.
Je brossai en vitesse mes cheveux c/c et me dirigeai sans plus tarder dans les rues.

Il faisait mauvais.

Le ciel d'un bleu habituellement clair était dissimulé par des couleurs grisâtres.
A tout moment la pluie pouvait faire son apparition mais je ne m'en préoccupai pas plus que ça.
Au pire j'ai un rhume et je ne vais pas au boulot.
Ça m'arrangerait bien à vrai dire.

J'avancais donc dangereusement vers un milieu inconnu.

Mon coeur tonnait dans ma poitrine et ma respiration se faisait de plus en plus rapide.
Qu'allait-il advenir de moi si je me faisais prendre ?

D'un coup, je claquai mes joues.

Non !

J'avais parfaitement étudié le plan du QG et des rues aux alentours pour avoir plus de chances de réussite.
Je m'étais également renseignée sur les supérieurs du bataillon et pu même savoir un peu de leur horaire quotidien.

Je n'avais aucune raison de stresser.
C'est bon.

D'un pas légèrement plus confiant, j'avancais.

J'essayais de me fondre doucement dans la foule en essayant de me faire le plus possible petite.

Ça faisait désormais plus de 20 minutes que je marchais.

Je croisais plusieurs personnes.
Il y avait des femmes parfois accompagnées qui se dirigeaient vers leur maison dû à la tempête imminente.
Des hommes qui buvaient commençaient, eux aussi, à partir.

Je croisai même des enfants qui jouaient, le sourire aux lèvres.
Les parents venaient les rechercher.
Des familles...

Je pensai à ma mère.

Elle était dangereusement malade.
Une maladie inconnue l'avait touchée.
Elle se trouvait à l'hôpital depuis maintenant de trop nombreux mois.
Combien de temps déjà ?
Au moins 13 ans.

13 ans que je vis dans la peur constante et que je suis à chaque fois à deux doigts de perdre la dernière chose qu'il me reste sur terre.

Quel calvaire.

À cause de sa maladie, j'ai dû trouver un boulot à un âge encore trop jeune pour pouvoir être accepté.

Ça n'a pas été facile.

Payer la maison, la nourriture et en plus les frais d'hospitalisation, ça fait tout de suite beaucoup.

J'avais parfois des dettes que je devais rembourser.
J'en ai toujours quelques unes mais moins qu'avant grâce au boulot que j'ai maintenant en tant que secrétaire et journaliste.

Ce n'est pas le métier le mieux payé, mais il me permet de subvenir à mes besoins, et c'est tout ce dont j'ai besoin.
Sauf que les frais pour guérir ma mère sont de plus en plus chers au fil du temps.
Mes économies sont épuisées et j'ai encore des dettes.

La seule chose qui m'aiderait à remonter la pente est cette mission.

Je n'ai pas le choix.

Bon sang.

Ma gorge se serra.

J'étais maintenant enfin arrivée à leur base.

C'était vraiment super grand. Je ne savais pas vraiment ou me poster.
Il y avait des gens qui passaient devant, dans le rue.
Est-ce que je devrais me fondre dans la masse en faisant comme si je n"étais qu'une simple paysane ?
Devais-je me poster quelque part et attendre ? Ou bien faire des tours et des tours en espérant entendre quelque chose ?

J'avais peur qu'on me remarque si je faisais ça. Je risquerais d'attirer les soupçons et c'est bien la dernière chose dont j'avais envie.

Je décidai de simplement attendre quelque part.

Je regardai aux alentours.

Pas loin de leur base se trouvait un écurie.
Je n'avais jamais eu de chevaux mais pourtant, ils m'intéressaient, ces animaux de guerre.

Je m'approchais doucement d'un cheval aux poils aussi noirs que la nuit.
Ses yeux foncés comme un néant me regardaient.

Ma main posée sur son museau, je me perdais dans ses pupilles.
J'y voyais de la souffrance, trop de souffrance.
Un cheval calme dont tout a été détruit.

T/p : Ça va aller... dis-je en souriant légèrement.

Je posai ma tête sur la sienne.
Il semblait maintenant plus serein.

Mais des bruits de pas et de voix brisèrent ce moment d'échange.
Ils étaient de plus en plus proches.

On aurait dit la voix d'un homme et d'une femme à la voix également assez grave.

Je n'arrivais pas à bien discerner ce qu'ils se disaient.

Je tendais l'oreille pour essayer de mieux entendre.

Mais à ce moment-là, ils étaient juste à côté de moi.
Je m'étais accroupie derrière des planches en bois qui me séparaient du cheval et de l'endroit où se trouvait les deux personnes.

Mes mains étaient devant ma bouche.
Je ne devais pas faire de bruit. Pas un seul.
Sinon, c'était la fin.
Ils venaient du bataillon.
C'était sûr.
J'étais sur leur territoire.

Mes yeux grands ouverts, je pouvais ressentir le moindre de mes muscles bouger.

Inconnue : HAHA ! Mais c'est parce que tu viens des bas fonds ça, Shorty !

Inconnu : Tch. Ferme-la.

Quoi ?

Mon coeur allait sortir de ma poitrine.

Je savais que j'allais dans tous les cas découvrir quelque chose.
Mais ça ?

Je tournai légèrement la tête.

Par la fente des planches de bois, je regardai ces deux personnes.
Elles étaient tellement intimidantes.
Surtout l'homme.
Il dégageait une aura noire trop sombre.

Et c'est là que je le reconnus.

Livaï Ackerman, l'homme le plus puissant de l'humanité.

On raconte que c'est un monstre sans coeur.

Il viendrait des bas fonds ?

Je ne veux pas partager cette information.
C'est beaucoup trop personnel...
Et se mettre à dos cet homme, plutôt mourir, bon sang !

Mon regard était trop intense.

D'un coup, ses yeux se dirigèrent dans ma direction.

[Livai x Reader] ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant