Chap 31 - Déroulement

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Après ce dûr entrainement, j'allai prendre une bonne douche chaude mais je croisai mes camarades qui se dirigeaient vers les écuries.

T/p : Vous devez les nettoyer ?

Eren : Oui, c'est vraiment chiant.

Armin : Parle moins fort, Eren. Le Caporal pourrait t'entendre...

Ce dernier souffla et reprit la parole.

Eren : En tout cas tu as bonne mine, tu es allée faire du sport ?

T/p : Mon premier entrainement s'est fait aujourd'hui avec le Major, donc oui, dis-je en souriant.

Mikasa : Ces joues rouges te vont bien, dit-elle d'un ton neutre mais sincère.

T/p : Pff, tu es bien plus splendide que moi ! dis-je en gloussant.

Cette dernière rougit légèrement face à ma remarque où je pus une nouvelle fois voir Eren qui regardait intensément la jeune femme aux traits asiatiques.

Ces deux-là iraient bien ensemble pensais-je.

T/p : Je vous laisse, je dois absolument aller me laver sinon je vais me faire tuer par le Caporal.

Armin : D'accord, on se revoit tantôt lors du diner alors !

T/p : Ça marche ! À plus, m'exclamais-je en leur faisant signe de la main.

Je partis en direction des douches, heureuse de pouvoir la prendre maintenant vu qu'habituellement, elle se faisait le soir et non l'après-midi. Cela signifiait que je n'aurai pas à me montrer devant les autres filles.

Tout le monde semblait être dehors étant donné que le temps était idéal pour. Le bruit de mes pas était le seul écho qui résonnait. Ce triste son me fit directement revenir à la dure réalité : celle d'avoir perdu un proche.

À la fin de l'entrainement que j'eus, Erwin me dit quelque chose avant de partir. C'était sur Mélia. Il m'a dit avoir parlé à Livaï à propos de l'enterrement qui aura bientôt lieu. Ce dernier avait accepté que j'y aille à mon plus grand bonheur. Cependant, je ne pourrai pas le faire lorsqu'il y aura beaucoup de gens, c'est-à-dire lors de la cérémonie "officielle" parce que la plupart des gens me croyaient morte, vu que j'étais portée disparue depuis au moins sept semaines.

Je trouvai ça assez logique et n'insistai pas. C'était déjà incroyable qu'ils aient accepté. Et puis de toute manière, la foule ne m'a jamais attirée, voir trop de gens m'étouffe. La proposition me semblait donc être simplement parfaite.

Il a été dit que ses funérailles se feraient demain dans l'après-midi et que je serai autorisée à y aller le soir, lorsque plus personne ne serait présent.

Après ma douche, je suis donc allée préparée une robe noire très sobre que j'enfilerai demain soir.

Plus tard dans la journée, je partis me reposer dans la bibliothèque où je pris le livre qu'Armin m'avait auparavant conseillé. Il me plait énormément alors que je ne suis qu'au début. J'ai également pris un second bouquin qui raconte une vie de princesse avec un prince, un peu un compte de fée où des bas et des hauts surviennent, te plongeant toujours plus dans l'intrigue de l'histoire.

Mes belles rêvasseries furent coupées par Historia qui disait me chercher depuis au moins un quart d'heure car l'heure du diner était déjà arrivée.

T/p : Désolée ! Je ne fais jamais attention à l'heure.

J'allai déposer mon livre à la place où il devait être et accompagnai Historia.

Historia : Ce n'est vraiment pas le jour à rater en plus.

T/p : Pourquoi ça ?

Historia : On a de la viande au menu ! C'est très peu fréquent alors ce serait bien que tu en profites également.

T/p : C'est vraiment aimable de ta part. Mais je n'ai pas très faim depuis hier soir, dis-je nerveusement.

Historia : Je suis désolée pour ton amie. Ca ne doit pas être facile, dit-elle tristement.

Je ne répondis rien, laissant le silence combler notre conversation.

Arrivées dans la réfectoire, plusieurs regards désolés se firent.

Je suppose que tout le monde est au courant. Génial.

Je soufflai légèrement et partis m'asseoir à côté d'Annie, qui m'avait certainement gardé la place.

Un petit blanc se fit à table, rendant l'atmosphère gênant.

T/p : Les gars, c'est bon. Je vais bien, vous n'avez pas besoin d'avoir pitié.

Annie : Toutes nos condoléances quand même.

Les autres hochèrent la tête, répétant la même phrase qu'Annie, plus bas.

Cela me touchait beaucoup, mais ça m'avait également coupé l'appétit. Même en voyant des morceaux de viande, aucune envie quelconque ne venait déranger mon esprit en deuil.

Mikasa : Tu devrais manger.

T/p : Je n'en ai pas spécialement faim.

Eren : C'est certainement le seul jour avant plusieurs mois où nous aurons de la viande donc mange au moins un petit morceau ! continua-t-il, inquiet.

Marco me passa une tranche de viande dans mon assiette que je ne faisais que regarder. Ça ne me semblait pas si appétissant que ça. Seulement cela faisait un jour que je n'avais rien avalé donc je décidai de me forcer à macher cette chaire animale. Je ne pris que la moitié, sans grande conviction. Mes amis me regardèrent une nouvelle fois.

T/p : Non, vraiment, c'était assez.

Armin : C'est toi qui sais, puis tu as quand même mangé quelque chose donc cela devrait aller.

Je hochai la tête, participant aux conversations de mes camarades avant de dévier mon regard sur une lueur paradisiaque.

Les yeux éclatants de l'homme aux cheveux ébènes me firent perdre le notion du temps pendant quelques secondes avant que je ne redevienne concentrée sur ce que mes amis disaient.

Je suppose qu'il voulait que je mange plus, à la vue du regard qu'il me lançait. Sauf que ce n'était pas mon cas. Je roulai légèrement les yeux en tournant ma tête de gauche à droite pour lui faire comprendre que je n'en avais pas envie et tandis mon assiette à Sacha, heureuse de pouvoir se remplir plus son estomac.

À son tour, il roula les yeux, exaspéré de ma conduite et termina notre court échange par un énième regard noir.

Je décidai de gentillement débarrasser la table et de la nettoyer.

Le Caporal s'approcha de moi tandis que tout le monde était déjà parti.

Livaï : Tu n'as pas assez mangé.

T/p : Vous vous inquiétez de ma nutrition alors que vous m'avez enfermée dans un sous-sol où je ne mangeais rien ?

Livaï : J'ai changé d'avis.

T/p : Et donc ? Je ne mangerai plus rien aujourd'hui de toute manière.

Une petite étincelle fit son apparition dans les yeux du noiraud.

Livaï : Je ne pense pas que tu diras la même chose si tu viens dans mon bureau dans dix minutes, gamine.

[Livai x Reader] ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant