Chap 21 - Stressant

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Marco : T/p ! Tu es toute pâle...Ça va ?

Ma tête tournait un peu et une grosse boule au ventre était à l'intérieur de moi. J'avais presque envie de vomir et de recracher tout ce que j'avais mangé.

T/p : O-oui, je vais bien, c'est juste que...j'ai une mauvaise impression.

Eren : Qu'est ce que c'est ?

T/p : Je ne sais pas si mon intuition est vraiment bonne mais la description physique que tu as faite ressemble en beaucoup de points à la seule amie que j'avais avant de venir ici, dis-je nerveusement.

Armin : Quel était son nom ?

Je restai plusieurs secondes sans rien dire, sentant les regards appuyés de mes camarades en plus de celui des supérieurs qui semblaient également nous écouter.

T/p : Mélia...Mélia Simets.

Personne ne dit rien pendant encore un court instant avant qu'Armin ne prenne de nouveau la parole.

Armin : Une basanée aux cheveux métisses...Les femmes comme elles sont rares, il ne doit pas y en avoir beaucoup ici mais il reste tout de même une infime chance que ton amie ne soit pas morte, t/p. Garde espoir.

Il avait raison, mais depuis ma naissance, jamais une femme de sa beauté brune n'était apparue dans mon champ de vision. Elle est la seule que j'ai vue et ce mauvais pressentiment n'arrangeait rien.

Et si c'était vraiment elle, alors pourquoi ? Que pourrait être l'excuse pour que l'on tue une personne aussi formidable et aimée qu'elle ?

J'étais vraiment perdue.
Mon coeur tonnait dans ma poitrine tandis que mes yeux s'humidifiaient sans que je ne puisse rien y faire.

Marco : Nous ne sommes encore sûrs de rien alors ne précipite pas les choses et calme-toi, dit-il d'une voix douce mais légèrement sévère.

Il a raison, il ne faut pas que je commence à m'inquiéter pour rien alors que nous ne sommes certains de rien.

Je pris une grande respiration et soufflai entièrement l'air de mes poumons, comme pour enlever toute la noirceur qui avait pu m'envahir jusqu'à maintenant.

T/p : Vous avez raison, m'exclamais-je avec un sourire faux.

Je continuai de manger mon morceau de pain, me forçant à le terminer pour ne pas partir de table le ventre vide.

J'essayais quand même de penser à autre chose, mais c'était difficile. Je voulais sortir d'ici et aller trouver le corps pour voir si c'était bien le sien.

Je ne fis mine de rien et décidai de parler avec les autres, comme si de rien n'était.
Quand se fut l'heure de quitter la cantine, je me rappelai que je n'avais pas encore de lit pour pouvoir dormir ou quoique ce soit.

Historia : T/p, tu peux dormir dans mon lit si tu veux. Tu n'en as pas encore, c'est ça ?

T/p : Ah oui, c'est bien ça mais toi tu dormiras où alors ?

Historia : Je vais aller avec Ymir cette nuit donc pas de soucis !

Elle avait des paumettes un peu rouges, je pense que ça l'arrangeait bien que je n'ai pas de quoi dormir.

T/p : Merci alors, passez une bonne nuit.

Je quittai la pièce en baillant, ravie à l'idée de pouvoir me coucher sur quelque chose de confortable.

Lorsque j'arrivai dans ma chambre, je dus garder les mêmes habits que les autres jours mais je m'en fichais un peu, je voulais simplement fermer les yeux.

Je m'affalai sur le lit d'Historia. Il sentait très bon d'ailleurs.
Mes paupières étaient lourdes de fatigue par cette horrible journée.

Je sentis le sommeil me ceuillir petit à petit, jusqu'à ce que je tombe délicatement dans les bras de Morphée.

☆☆☆

Je me réveillai le lendemain à une heure tardive car il était au moins 13h00. J'étais pourtant allée dormir vers 21h00...
Je pense que tout ça m'avait bien claqué et j'étais très contente que l'on m'ait laissé dormir tranquillement.
De bon pied, je me mis debout sur le plancher en bois en m'étirant.
J'allai rapidement coiffer mes cheveux pour après quitter ma chambre et aller voir ce qu'il se passait plus loin.

Sur le chemin, cherchant mes camarades, je croisai Marco en ayant une pointe au coeur.

Marco : Salut, t/p ! Tu te lèves tard.

T/p : Oui, j'étais vachement fatiguée je crois, mais même en temps normal je suis quelqu'un qui dort tard, dis-je en riant jaune.

Il hocha la tête en souriant.

Marco : C'est une mignonne habitude.

Il eut un petit blanc avant qu'il ne reprenne la parole.

Marco : T/p...

Le son de sa voix s'était légèrement brisé, trahissant une inquiétude et tristesse traverser mon prénom, ce qui fit parcourir à mon corps un long frisson.

Je le laissai continuer, n'osant encore rien dire.

Marco : Je voulais...parler de ce que je voulais te dire la dernière fois que tu étais emprisonnée, dit-il en mettant sa main derrière son cou, évitant mon regard.

T/p : Marco...Je n'ai pas env-

Marco : J'insiste. Tu m'avais dit qu'on le ferait, alors je compte bien le faire.
Le froid qu'il y a entre nous me dérange et m'attriste également...

T/p : Mais tu es le fautif ! Pourquoi est-ce que tu te sens mal alors que tu savais très bien ce qu'il se passerait par la suite, hein ?

J'avais légèrement hausser le ton car ma voix tremblait faiblement.

Marco : Laisse-moi t'expliquer s'il te plait.

J'étais très tendue, mais j'acceptai ce qu'il tenait à me raconter.

Marco : La première fois que l'on s'est rencontré, c'était du hasard. Ou bien le destin, dit-il en rougissant discrètement.
À ce moment-là, aucun plan n'avait encore été mis en place par rapport à ta capture.
Plus tard, quand notre mission nous a été mise au courant et que j'ai vu ta tête, j'étais vraiment bouleversé.
Cependant, le bien du bataillon passait avant tout et je n'ai eu d'autres choix que de dire aux autres que je te connaissais déjà.
C'était à contre-coeur mais je ne pouvais pas faire échouer mon équipe.

T/p : C'est compréhensible mais...Tu as beau avoir tes raisons, ta trahison me restera toujours au travers de la gorge.
Quand je t'ai vu avec ton équipement tridimensionnel, tu ne pouvais pas savoir à quel point j'ai été blessée.

Une boule dans ma gorge s'était formée.

T/p : Je pensais que nous étions assez proches que pour ne pas nous infliger ça.

J'étais prête à faire ce débat pendant des heures s'il le fallait.
Je suis trop têtue, mais qui sait, il me fera peut-être changer d'avis ?

[Livai x Reader] ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant