Chap 37 - Ma chute

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Tom ? Le fils de ce monstre ?

T/p : Vous étiez son père...? Demandais-je, désorientée.

Patron : Oui ! Et il est mort par ta faute ! Cria-t-il, rempli de rage.

T/p : Je n'ai jamais voulu qu'il se fasse manger ! m'écriais-je.
Il était comme un meilleur ami, même un frère pour moi !
Vous pensez que je n'ai rien senti en le voyant se faire dévorer ?!

J'avais tellement de mal à m'exprimer, les larmes ne cessaient de couler.

T/p : Je n'ai jamais autant regretté le choix que j'ai fait ce jour-là, dis-je finalement, triste à en mourir.

Patron : C'est à cause de toi s'il est sorti des murs, n'est-ce pas ?

Je baissai la tête.

T/p : Je suis désolée.
Mais j'ai autant souffert que v-

Il ne me laissa même pas terminer ma phrase qu'un coup de poing atterri meurtrièrement sur mon visage.

Patron : Sale meurtrière, me dit-il avec énervement.

Mon coeur se serra.
Le serais-je vraiment ? Un assassin ?
Est-ce que je mérite de mourir, alors ?
Mon coeur battait fort dans ma poitrine.
Je ne sentais même plus la douleur qui brûlait auparavant sur mon visage.

Mon chef s'éloigna de moi mais une peur bleue m'envahit lorsque je le vis s'approcher de ma mère qui semblait se réveiller tout doucement.

Patron : Pourquoi trembles-tu ? Je ne fais rien, dit-il en souriant d'un air fou.

T/p : Vous êtes complètement malade, dis-je, accablée.

Patron : Qu'est-ce que cela peut me faire ? Je n'ai plus rien maintenant, répondit-il en rigolant.

T/p : Vous avez une entreprise à garder, ne faites rien qui pourrait vous nuire.

À vrai dire, s'il pouvait être au fond du gouffre, rien ne me ferait plus plaisir.
J'essaye juste de garder du temps jusqu'à l'arrivée de Livaï, qui ne viendra peut-être pas.
Mais par dessus tout, je ne veux pas qu'il blesse ma mère.
C'est tout simplement hors de question. Je ne lui avais plus parlé depuis des années et maintenant qu'elle était réveillée, j'allais la voir se faire tuer ?
Je ne me rappelle même plus du son de sa voix.

Il passa sa main dans ses cheveux.

Patron : Quand j'ai appris la mort de mon fils, j'étais à bout. J'ai même hésité à me tuer.
Mais lorsque j'ai appris qui en était là cause, une haine incommensurable m'a emparé.

J'avalai difficilement ma salive.

Patron : Je t'ai cherché pendant longtemps, t/p. Pendant des années.
Et quand j'ai découvert qui tu étais, je me suis attaqué à ta mère, ta seule famille qui te restait. Tout comme moi et Tom. Mais je voulais te voir souffrir, à petit feu, voir cette souffrance sur ton visage tous les jours.

Il sortit un couteau de sa poche.

Patron : Sauf que ce n'était pas assez. J'avais besoin de plus. J'avais besoin de te voir mourir de l'intérieur.
Alors quand j'ai vu ta demande à intégrer mon entreprise, je pense que jamais je n'avais été aussi heureux.

Doucement, il glissa sa lame près du corps de ma mère.

Patron : J'ai donc tout préparé, pendant des mois, j'ai envisagé toutes les possibilités qui arriveraient.
Je venais toujours à la même conclusion : tu mourrais.

Il prit par derrière le menton de ma mère et pencha sa tête en arrière en ajustant son couteau au niveau de son cou.

Patron : Alors pourquoi n'es-tu pas morte ! Pourquoi n'étais-tu pas en train de te faire torturer ?!
Que leur as-tu fais pour qu'ils te laissent en vie ?!

T/p : J-je n'ai rien fait, je vous le jure...dis-je en pleurant.

Patron : Vraiment ?

Il rapprocha la lame de sa gorge. Une goutte de sang coula.

T/p : Ne lui faites rien, je vous en prie...Tuez-moi si vous le voulez. Ne vous vengez pas de mes actes sur elle !

Patron : Te voir mourir est bien moins intéressant si je peux encore te faire souffrir.

Lyra : T/p...dit-elle d'une faible voix.

Je frissonnai lorsque je l'entendis prononcer mon prénom.

Patron : Quelqu'un est réveillé on dirait, dit-il d'une voix presque machiavélique.

T/p : Lâchez-la, sale enfoiré !

Lyra : N-non. Tu vois vivre, t/p. Je n'ai plus beaucoup de temps, moi.
Toi, tu as encore toute ta vie devant toi. Tu as encore plein de choses à accomplir et à faire...

T/p : Je ne peux pas te voir partir ! Tu viens enfin de te réveiller...

Je pleurais encore, lamentablement.
Toutes ces révélations m'avaient transpercé le coeur et je n'arrivais pas à me rendre contre de la dure réalité qui se trouvait devant moi.

Patron : Et si je te laissais voir une deuxième fois le superbe spectacle d'une personne chère qui meurt devant tes yeux, t/p ?

Je pouvais sentir la peur de ma mère en entendant cette phrase.

T/p : Vous voulez vous vengez de quelque chose que je n'ai pas commis, c'est totalement insensé ! Car en plus d'avoir eu cette affreuse idée en tête, vous désirez introduire des personnes qui n'ont rien à voir avec ça ! Vous me dégoutez !
Depuis le tout début vous n'aviez en tête que l'idée de vous venger sur moi à cause de la mort de Tom.
Si tout ça m'arrive, c'est amplement de votre faute.

Patron : Je compte bien terminer mon plan jusqu'à la fin. Te voir souffrir est mon plus grand souhait.

J'essayais désespérément de me défaire de mes chaînes mais rien n'y faisait, tout était en vain et aucune foutue chance ne se présentait à moi !

Patron : De dernières paroles, Lyra ?

Elle avala difficilement sa salive, le coeur au bord des lèvres.

Lyra : T/p, j'aurais aimé que notre dernière rencontre se passe autrement mais on dirait que je n'ai pas le choix. Je te demande simplement d'être heureuse. Même sans moi, tu sembles avoir bien grandi et je suis certaine que tu es devenue une bonne personne alors cesse de pleurer, je serai toujours dans ton coeur quoiqu'il advienne. Alors survis ! Survis et épanouis-toi ! La dernière chose que j'ai envie de voir est bien ton arrivée avec moi après ma mort.

Un faible sourire éclaira son visage.

Lyra : Tu sais, je me suis promis que mes dernières paroles seraient les choses que j'ai le plus aimé sur terre, c'est pourquoi tu seras mon dernier mot, T/p.

Tout se passa en une fraction de seconde.
Le sang gicla sur le sol alors qu'au même moment, une atmosphère froide se répendait dans la sombre pièce.
Tout ce que je pus faire fut de lâcher un cri.

Le cri d'un ange qui tombe du ciel.

[Livai x Reader] ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant