Chap 28 - Voix angélique du diable

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Moblit : Lisez-moi ça, les gars !

Moblit prit la parole à haute voix pendant que tout le monde attendait cette fameuse nouvelle qui semblait accabler beaucoup de personnes.

Il se racla la gorge avant de commencer à lire.

Moblit : Il y a peu de jours, une jeune femme a été retrouvée morte. Celle au teint basané que tout le monde ne pouvait qu'admirer. Elle s'appelait Mélia Simets, mère de famille et mariée. En rentrant de son boulot elle a été retrouvée égorgée...

La lecture du garçon fut coupée par mon évanouissement soudain. En effet, quand j'entendis son prénom, je me suis dit que ça ne pouvait pas être vrai, que c'était une putain de blague.

Mais non.

Mélia avait été officiellement reconnue comme étant morte et le monde autour de moi s'emblait s'écraser sous la lourdeur de ce fléau insupportable.

Ces mots prononcés avaient une nouvelle fois brisé le peu de morceaux de mon coeur qui avaient lentement réussis à se recoller.

Tom, papa, bientôt maman et maintenant Mélia.

Je dois être sacrément maudite pour que le ciel m'en veuille à ce point.

Alors que j'entendais des voix qui ne cessaient de m'appeler, ma vision s'était floutée, comme si mon cerveau avait cessé de fonctionner à cause de ce malheur. J'avais beau essayer de garder mes yeux ouverts, tout était noir. Juste une faible lumière bleu ou grise, je n'en sais trop rien, était là.

Mais je pense qu'à cet instant, je n'avais jamais autant désiré de toute ma vie mourir. Je voulais sentir mes os se briser à la seule pensée de ma peine. J'avais comme une énorme boule en moi, elle était inexplicable, mais elle était là.

C'était un peu, la voix angélique du diable, celle qui te faisait croire que si tu souffrais, ce serait pour ton bien alors que ce n'était pas le cas.

Pourtant, dans un sens, je ne m'étais jamais sentie aussi bien que maintenant.

C'était un peu comme si le diable s'était déguisé en ange.

Dieu, je dois être folle. Mes pensées paraitraient incompréhensibles aux yeux des gens.

Je laissai mes yeux se refermer lentement mais une main attrapa le col de mon pull et me plaqua contre la table brutalement, ce qui me procura une vive douleur.

Livaï : Tu vas rester putain de consciente, sale gamine de merde.

Dû au choc, je réussis à aligner quelques mots.

T/p : Laissez-moi, bordel.

Livaï : Tu mourras d'une autre manière bien plus intéressante, crois-moi. Pour le moment tu vas ouvrir ces putain de paupières.

T/p : Toujours à donner des ordres, hein...

J'ouvris mes yeux avec un effort insurmontable, que je réussis à franchir. Mais dès qu'ils furent ouverts, d'énormes larmes coulèrent sur mes joues et mes tempes.

Erwin : Mettons-la autre part. Personne n'aime qu'on nous voit pleurer.

Livaï : Pas besoin de me le dire, j'allais le faire, répondit-t-il sèchement.

Alors que ses bras me portaient, j'eus une impression de déjà vu, mais je chassai cette idée de ma tête car ma tristesse était bien trop immense pour penser à quoique ce soit d'autre.

Mes larmes coulaient et coulaient encore et encore sans jamais s'arrêter.

Livaï : Arrête de chialer, c'est pitoyable. En plus tu salis mes vêtements, tch.

T/p : Vous n'étiez pas obligé de me porter. C'est votre choix. Vous auriez très bien pu me laisser à Erwin.

J'hésitais vraiment à l'insulter.

Livaï : C'est ça, et puis quoi encore ?

T/p : Alors cessez de râler, soufflais-je.

Il me lança un regard noir.

Livaï : T'es pas en position de force, gamine. Fais gaffe à ce que tu dis.

Je ne répondis rien, détourant mon regard, repensant à Mélia.

Il ouvra une porte et me déposa dans une pièce confortable. On aurait dit un petit salon , comme un coin cocon.

Livaï : Avec Hange et Erwin on reste parfois ici. Cette pièce est assez chaleureuse. Je me suis dit que ce serait idéal pour toi.

Une attention de la part du Caporal ? Et il me parle de lui en plus ? Je vais de surprise en surprise aujourd'hui.

Une fois délicatement posée sur le sofa, je redressai la tête et admirai la belle pièce, baignée dans le soleil rougeoyant du soir.

T/p : C'est vrai, ça me plait beaucoup, merci...

Livaï me lança une couverture en plein dans le visage.

Livaï : Mets ça autour de toi. Tu te sentiras mieux.

T/p : C'était obligé ce lancer ?

Livaï : Ouais.

Je lachai quand même un faible sourire, trouvant son comportement amusant.

J'enfilai la grande douce couverute autour de moi, recouvrant tout mon corps jusqu'à la moitié de ma tête.

T/p : Elle sent bon...Est-ce la votre ?

Il sembla hésiter mais finit par parler.

Livaï : Celle de ma mère.

J'ouvris plus grandement les yeux.

Livaï : Donc si tu pouvais ne pas mettre de la morve dessus ça m'arrangerait.

T/p : Désolée.

J'abaissai un peu la couette et fermai les yeux. Le soleil qui se couchait pénétrait la fenêtre pour venir se poser sur moi. Cette douce chaleur était très apaisante. Mais si je les ouvrais, on pouvait voir le Caporal, embellit par cette lumière.

Je ne peux pas le nier, c'est l'homme le plus beau que je n'ai jamais vu. Ses cheveux de jais avec ses nuages en guise de pupilles étaient à couper le souffle. Je n'imagine même pas le nombre de filles qui ont dû le complimenter sur son physique digne d'une sculpture.

Mais mes paupières étaient extrêmement lourdes, je n'arrivais pas à les laisser ouvertes.

Livaï : C'est bon, arrête de te forcer, dors si tu en as envie.

T/p : Facile à dire. Si vous aviez une telle beauté en face de vous je ne pense pas que vous voudriez fermer les yeux.

Il leva un sourcil.

Je soufflai, exaspérée de moi-même.

T/p : Pardon, il m'arrive de penser tout haut.

Livaï : Si tu veux tant continuer à me regarder, je pourrais peut-être te proposer une tasse de thé ? Ça te gardera sûrement éveillée un peu plus de temps.

Je restai muette face à sa proposition, étonnée.

Livaï : Tu comptes répondre ? T'aimes bien ça, non ? dit-il agacé.

Je hochai la tête.

Je lui étais vraiment redevable.

T/p : M-merci...beaucoup...

Les larmes recommencèrent à couler, mais pour une légère différente raison cette fois-ci, alors...

T/p : Merci, Livaï...

[Livai x Reader] ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant