Chap 36 - Brise-moi

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Je me réveillai dans une pièce inquiétante.
Mes paupières étaient extrêmement lourdes et mes esprits semblaient éparpillés.

Je voulus poser ma main sur mon front pour essayer de me remettre les idées en place mais je remarquai très rapidement qu'elles étaient attachées.

Merde, je suis un aimant à kidnapping ou quoi ?

J'étais installée sur une chaise où mes pieds étaient également attachés sur ceux de cette dernière.
Je ne savais ni bouger, ni parler.
Ils avaient mis du tissu qui entourait ma tête et passait par ma bouche.
Sûrement pour ne pas faire de bruit.
La pièce était sombre et seule une petite fenêtre éclairait la poussiéreuse pièce.
Soudainement, une porte dans le fond s'ouvrit. Je reconnus assez vite sa disgrasieuse silouhette.
Je pouvais déjà presque sentir son horrible odeur de là où je me tenais.

Patron : J'espère que ta place est confortable, je l'ai gentiment choisie pour toi.

Enfoiré, je ne peux même pas lui répondre.

Patron : Ah, j'en oubliais presque les bonnes manières, je vais t'enlever ce que tu as sur la bouche.

Dès qu'il l'eût fait, je lui crachai au visage.

Patron : Ce n'est pas très poli de faire ça juste devant ta mère.

Un horrible long frisson me parcourut le corps.

T/p : Comment ça ?

Patron : Ne me fais pas me répéter.

Il partit vers un autre coin de la pièce. À ce moment-là, j'aperçus une personne attachée sur la chaise, tout comme moi.
Elle avait un sachet sur la tête, mais quand ce dernier fut enlevé, je ne pus reconnaître que trop bien le visage de ma mère endormie, Lyra.

T/p : Que fait-elle ici ? Relâchez-la ! Elle doit rester à l'hôpital ! m'écriais-je vainement.

Patron : À l'hôpital ? Là où on l'empoisonne un petit peu chaque jour ?

Mon coeur se serra de douleur et d'incompréhension.

T/p : Qu'est-ce que vous racontez..?

Patron : "Une maladie qu'on ne peut pas guérir". Tu y as vraiment cru ? dit-il en souriant.

T/p : Vous racontez n'importe quoi ! Un hôpital soigne ses patients ! Il ne les tue pas !

Patron : Sauf qu'ici, c'est moi qui commande.

Le ton montait énormément dans ma voix. Une vague de haine enivrait mon être entier.

T/p : Vous la tuez à petit feu ? Qu'est-ce qu'elle vous a fait, bordel !

Il sourit.

Patron : Elle ? Rien du tout. Mais toi, oui.

T/p : Moi ? Je n'ai fait que venir dans votre putain d'entreprise comme simple fonctionnaire ! J'ai même accepté votre stupide mission pour votre fichu journal !

Patron : Tu ne mérites que de mourir ! cria-t-il
Je pensais qu'en te donnant cette mission, ils t'emprisonneraient et te tortureraient jusqu'à ce que tu en meurs de douleur !
Je voulais te voir souffrir, je voulais voir ton cadavre, je voulais te voir morte ! Mais à la place, je te vois à l'enterrement de ta chère amie sous les ailes des deux plus grands hommes qui existent ?!
COMMENT EST-CE POSSIBLE ?

La peur me paralysait presque, le ton qu'il employait me faisait terriblement peur, je ne l'avais jamais vu aussi en colère.

Patron : En envoyant ce stupide garde je pensais qu'il réussirait à te tuer mais il ne fut même pas capable de faire ça. Ils sont tous aussi incapables les uns que les autres ! S'acharna-t-il en criant.

T/p : Le garde ? Celui qui voulait m'agresser sexuellement ? Demandais-je, paniquée.

Patron : Je ne lui avais pas demandé ça, mais je suis ravi qu'il ait pensé à cette initiative.

Il s'approcha doucement de moi et attrapa mon cou.
Effrayée, je fermai les yeux qu'il rouvrit après pour les observer.

Patron : Ton regard est différent. Tu t'es fait dévierger ?

Je tournai brusquement la tête, choquée de cette question.

Patron : J'espère que c'était un viol, sale pute que tu es.

Sa main atterissa d'une violence sans pareille sur ma joue.
Il continua à me gifler de maintes fois avant d'enfin arrêter, voyant que du sang coulait de mon nez et ma bouche.
Je semblais légèrement vide, mes cheveux étaient collés à mon visage couvert de sang et mes yeux étaient humides, comme une ville ayant reçu un terrible orage.

Je m'étais promis de ne pas perdre mon sang froid devant cet homme, mais quand ses paroles sortirent de sa bouche, mon sang ne fit qu'un tour.

Patron : Quelle tête pathétique tu tires. Tu me fais penser à Mélia lors de ses derniers instants de vie.

Mon esprit semblait se tordre de douleur.
Mon coeur battait à une vitesse lente de haine et des pulsions meurtrières venaient goûter mon âme.

T/p : Pardon ?

Les chaînes qui entouraient mes membres semblaient fondre tellement la colère que je ressentais était bouillonnante.

Patron : Elle pleurait de douleur et de honte. J'ai encore son visage en tête d'elle qui se faisait battre sous mes coups et de son visage meurtri par mes pénétrations.

Soudainement, je vis rouge. Mes traits se tirairent, mes sourcils se froncèrent d'une haine incomparablement noire.

J'avais envie d'hurler, hurler jusqu'à en recracher mes poumons et à en vomir mes tripes.
J'étais si asphyxiée par la colère que même la tristesse ne m'atteignait pas.
Un mal de crâne me brûlait et ma gorge s'était serrée de douleur.
Comment a-t-elle pu subir cela ?

D'une voix froide étouffée par la haine je demandai :

T/p : Que vous a-t-elle fait de si horrible pour mériter ça ?

Patron : Elle m'énervait. Elle n'arrêtait pas de se demander où tu étais, c'était la seule personne qui te cherchait depuis ta disparition. Elle allait finir par découvrir la vérité, j'ai donc fait le simple nécessaire.

T/p : Allez vous faire foutre !

Toute la colère que je n'arrivais pas à expulser de mon corps se transforma en un torrent de larmes instoppable.
Je souffrais tellement.
J'avais l'impression que mon coeur allait se déchirer en deux tellement je me sentais anéantie.

T/p : Pourquoi me haïssez-vous tant ? dis-je d'une voix purement brisée par la colère et la douleur.

Patron : Car tu es pathétique, aussi pathétique que le jour où tu as tué Tom.

Mon coeur se serra à l'entente de son prénom.
Mais quel est le rapport ? Pourquoi me parle-t-il de lui ? Se connaissaient-ils ?
Je vis également que son visage s'était crispé.

T/p : Je ne l'ai pas tué, il s'est sacrifié pour moi, répondis-je fermement,

Patron : Cela revient au même ! Il est tout de même mort par ta faute ! s'écria-t-il, intérieurement détruit.

Il était vraiment énervé.
Ses petits yeux me fusillaient et des veines ressortaient de son front.

T/p : Qui était-il à vos yeux ? demandai-je d'une voix froidement cassée.

Patron : Il était mon fils.

[Livai x Reader] ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant