Chap 13 - Agression

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Il me fallait de l'air.

Mais l'homme vit que je faillis m'évanouir, alors il desserra son étreinte pour me laisser la possibilité de mieux respirer.
J'aurais préféré m'évanouir et ne pas à devoir subir ses horreurs-là.

J'essayais de faire des gestes, de me débattre mais en vain.

Je n'avais rien mangé de la journée et j'étais clairement épuisée.
Sérieusement, rester une semaine dans une cellule d'une manière pareille, ça tue intérieurement.

Mes côtes à peine remises me faisaient un mal de chien.

J'avais l'impression de me faire ouvrir le ventre à une lenteur incommensurable avec un couteau finement aiguisé pour tuer.

Même les sons que je voulais faire sortir de ma bouche ne venaient pas.

Bordel, ils sont où les autres gardes avec qui j'ai l'habitude de parler ?

Son haleine puait, son corps puait, sa tête elle-même puait.

Il me dégoute.
Qui a mis un gosse pareil au monde ?

Mes yeux s'humidifièrent.

Sa main baladeuse montait en commençant par ma jambe.

Ma simple robe longue jusqu'à mes chevilles se souleva donc de plus en plus.
L'homme arriva de plus en plus vite au niveau de mon bassin.

Sa main passa d'une manière disgrasieuse sur mon ventre.

Totalement à bout de nerfs, je ressemblai mes dernières forces pour lui cracher à la figure.

Son regard de base si pétillant de toucher une jeune fille vierge s'éteigna en un regard bien plus mécontent.

Mon cracha gluant dégoulinait sur son visage rempli d'imperfections.

Il serra sa main désormais autour de mon cou tandis que celle d'avant posée sur mon ventre était désormais enfoncée dans mes côtes où il y enfonçait ses doigts sales.

Une douleur brûlante enflammait ma gorge dû au manque d'air atroce.

T/p : A-a l'aide...

Mes yeux sortaient presque de mes orbites.
Une seule larme coula.

Alors que la faucheuse venait lentement se diriger vers moi, je vis difficilement de mes yeux floués par la douleur, le garde en face de moi se faire lamentablement assomer par derrière.

Je n'ai pas eu la chance de voir la personne qui m'avait sauvée.

J'entendais des voix qui semblaient demander des renforts.

Je retombai lourdement sur le sol glacé où quelques secondes après, je sentis des bras chauds et musclés me porter délicatement.
En faisant de mon mieux pour regarder l'homme en question, je distinguai simplement de soigneux cheveux noirs.
Ma joue se colla sur ses bras confortants et sombrai dans un sommeil douloureusement apaisant.

Lorsque je me réveillai, mes yeux s'ouvrirent avec une grande difficulté. En regardant à ma droite, je trouvai Marco assit sur une chaise qui semblait attendre mon réveil depuis un bon bout de temps. C'est lui qui m'a sauvée ?

Marco : T/p ! Ca va ? Attends ici, je dois vite aller prévenir les autres de ton réveil !

Où voudrait-il que j'aille dans ma condition de toute manière ?

Je remarquai assez vite que je ne me trouvais plus dans les sous-sols du bataillon mais à l'infirmerie, grâce à tous les lits présents près de moi, parfois entourés de fins rideaux blancs.

J'essayais d'un peu bouger mes jambes et mes doigts pour voir où en était ma condition physique mais sans trop d'étonnement, j'avais effectivement du mal à bouger mon corps frêle.

Je pense que si je venais à me mettre debout, je tomberais sans plus tarder.

Je souprirai.

Hange : Qu'est-ce qui te fait souffler comme ça ? dit-elle en souriant, ravie de ne plus me voir endormie

T/p : Rien d'important. répondis-je

Hange : En tout cas, je vois que tu t'es déjà fait des amis malgré le fait que tu sois toujours restée enfermé. Les autres ont voulu aller te voir mais ils étaient beaucoup trop et t'auraient oppréssée, donc ils vriendront certainement plus tard quand tu iras mieux.

J'hochai simplement la tête en guise de réponse.

T/p : Dans combien de temps est-ce que je pourrai sortir ?

Hange : C'est difficile à dire. Il faudrait déjà savoir si tu seras nourrie comme dans ta cellule ou normalement. Et malheureusement, ce n'est pas moi qui prends cette décision. Il en vient de droit à Erwin ou Livaï.

T/p : Bon sang, comme si le Caporal allait accepter qu'on me donne ne serait-ce qu'une miette de pain ! Sérieusement, autant mourir maintenant.

Hange : Ne dis pas ça si précipitamment. Livaï n'en a pas l'air, mais il est une personne très compatissante, donc qui sait, il changera peut-être d'avis.

"Compatissante" ? Mon cul, ouais.

Hange : Et puis, tu as des camarades. dit-elle en me faisant un clin d'oeil avant de partir.

C'est vrai qu'en y repenssant, ils ont dit qu'ils feraient tout pour que je ne retourne pas dans ce trou.

Je me demande s'ils comptent vraiment s'en donner la peine. Après tout, nous ne nous connaissons pas vraiment. Tout ce que j'ai fait pour eux a été de réduire la notoriété de leur chef, y a mieux quand même.

La soirée arrivait enfin.
J'avais hâte de voir si j'allais pouvoir manger.

Mais maintenant il devait bien être 20h00, j'avoue qu'il ne me restait plus beaucoup d'espoir.

En pensant passer une nouvelle nuit le vendre vide, la porte qui s'ouvrit me fit comprendre le contraire.

Le noiraud me fit face avec toujours ce même regard impassible.

Nous restames comme ceci pendant quelques secondes avant que je décide enfin de prendre la parole, ennuyée.

T/p : Qu'est-ce que vous me voulez ?

Livaï : T'as enfin appris à vouvoyer les gens ? Félicitations.

Je roulai les yeux.

Mes yeux dérivèrent sur le sac qu'il portait.

T/p : Qu'est-ce que c'est ? dis-je en pointant le bout de mon menton vers ce dernier

Livaï : Tch.

Il jeta le sac sur mon ventre, moi qui me trouvais allongée sur un lit.
En baissant un peu ma tête, je vis du pain.

Je le regardais, interloquée.

Livaï : Ne crois pas que je fais ça par plaisir. dit-il sur un ton désagréable

Il passa d'un geste rapide sa main dans ses beaux cheveux.

Intérieurement, je souhaitais avoir l'occasion d'un jour y glisser mes doigts.


[Livai x Reader] ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant