Petit mot de l'auteure : Pour un vingt-septième conte, un voici un d'origine Inuit. Réécriture de la Princesse de la Toundra issu du recueil Contes de princesses, déesses et fées publié par De la Martinière Jeunesse, marque de la Martinière Groupe. Mis en mots par Martine Laffon et illustré par Barbara Brun. Bonne lecture à vous, mes chéris !
Il était une fois, dans le grand Nord, un vieil homme du peuple des Nenets, les princes de la toundra, qui vivait avec son fils et sa fille.
Un matin d'hiver, il y eut une tempête. Un jour, deux jours, trois jours, le vent soufflait toujours. Bientôt, il n'y eut plus rien à manger car plus personne ne pouvait sortir chasser. Le vieil homme, qui était le Sage de la tribu, prit alors une terrible décision pour sauver les siens de la famine. Il rentra du Conseil et pria ses enfants de venir le voir. Les deux jeunes gens s'exécutèrent et s'assirent face à leur père, attendant ce qu'il allait leur annoncer.
- Ma fille, dit-il à cette dernière, va trouver Kotoura, le maître des Vents. Épouse-le et supplie-le d'arrêter cette tempête ! Sinon, notre peuple mourra !
- Je ne connais pas le chemin, répondit la fille, furieuse d'une telle décision.
- Prends ce petit traîneau et laisse-le t'emmener dans la maison de Kotoura, reprit son père. Si le vent délasse les lanières de ton manteau, ne t'arrête pas pour les relacer ! S'il fait entrer de la neige dans tes souliers, ne t'arrête pas pour les secouer ! Ensuite, quand Kotoura arrivera dans sa tente, fais tout ce qu'il te demande. Ainsi, notre peuple sera sauvé.
La fille partit donc sur son petit traîneau, mais elle n'écouta pas ce que lui avait dit son père, et fit tout le contraire.
- Que fais-tu ici ? Lui demanda le maître des Vents, quand il la trouva dans sa tente.
- Mon père m'envoie à toi, pour être ton épouse. Répondit la fille en baissant les yeux.
- Ah ! Grogna Kotoura. Travaille ces peaux de rennes et couds-moi un manteau bien chaud, moi je vais chasser.
Elle se mit à l'ouvrage quand une vieille femme entra soudainement dans la tente.
- J'ai une poussière dans l'œil droit, pourrais-tu me l'ôter ? Demanda-t-elle à la fille.
Cette dernière, fâchée d'avoir été interrompu, rabroua la vielle femme.
- Je n'ai pas que cela à faire !
Alors, la vielle s'en alla. Quand Kotoura revient de la chasse, il demanda son manteau à la jeune femme. Cette dernière le lui tendit, sans dire un seul mot.
- Quoi ?! Cria Kotoura en voyant le vêtement dont les morceaux étaient mal assemblés, car la jeune femme n'avait trouvé ni aiguille pointues, ni ciseaux coupants dans la tente.
Le maître des Vents, fort contrarié, la poussa dehors.
Pendant ce temps, au campement des Nenets, le vent se déchaînait encore. Comprenant que sa fille n'avait pas prit ses instructions en compte, il se tourna en désespoir de cause, vers son fils.
VOUS LISEZ
Contes des Amours d'éphèbes
FantasíaVous vous rappelez sans doute des contes que vos parents vous lisaient lorsque vous étiez enfants ? Hé bien, amis(es) yaoistes, je vous présente mon recueil de contes remaniés à ma façon et avec des couples majoritairement homosexuels bien que quelq...