Vous vous rappelez sans doute des contes que vos parents vous lisaient lorsque vous étiez enfants ? Hé bien, amis(es) yaoistes, je vous présente mon recueil de contes remaniés à ma façon et avec des couples majoritairement homosexuels bien que quelq...
Petit mot de l'auteure : *s'incline profondément* JE SUIS VRAIMENT DESOLEE POUR TOUTE CETTE ATTENTE ! *reprend son souffle* Cette partie m'a énormément faite galérée et j'ai été occupée par d'autres contes et divers projets en même temps donc je m'excuse encore de ce grand retard ! J'espère tout de même qu'elle vous plaira autant que les précédentes et sur ce, bonne lecture à vous !
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IV/Seconde Journée
Une servante avec un bon embonpoint apporta son petit-déjeuné à Estel composé de pain et de lait avant de lui offrir ses services pour l'habiller. Estel refusa poliment en répondant qu'il avait l'habitude de s'apprêter seul et qu'il ne souhaitait pas la déranger dans ses tâches quotidiennes. Charmée, la servante s'inclina et prit congé en le remerciant de son attention. Le jeune prince débuta ensuite sa toilette. Lorsqu'il fut bien lavé et peiné, il coiffa les cheveux blonds et quand il voulut réutiliser ses ornements de la veille, il ne trouva pas le coffre en bois d'ébène. Seule sa cassette était là et un bout de papier se trouvait sur son couvercle. Il portait l'écriture fine et élégante de sa marraine bien-aimée.
- «Vos effets sont chez vous, Estel ; revêtez comme hier les vêtements que vous avez apportés de la ferme. »
Estel n'hésita pas, certain que sa marraine viendrait à son secours ; il arrangea sa singulière tenue puis attacha une nouvelle fleur à sa boutonnière avant de passer sa chevalière de noisette. Il se posa ensuite devant la glace ; quand il s'y regarda, il demeura ébloui par les présents de sa marraine. Sa nouvelle tenue était littéralement à l'opposé de celle de la veille dans les teintes. Le bleu roi et l'argent se mêlaient magnifiquement dans son costume de cavalier. L'entièreté de la tenue était fait de coton fin et de soie, ce qui la rendait plus légère pour pratiquer l'équitation. À sa boutonnière, un myosotis avait remplacé la fleur fanée, la ceinture de haricots était devenu une splendide mais simple ceinture d'argent tressé et la chevalière également en argent ne portait rien de moins qu'un magnifique saphir monté en solitaire. Un second saphir ornait également le magnifique ruban argenté qui retenait ses cheveux blonds en un élégant catogan. Enfin, son diadème, toujours d'inspiration celtique, ne comportait aucune pierreries mais était fait de l'argent le plus fin et mettait parfaitement son beau visage en valeur.
Estel remercia de tout son cœur, sa bien-aimée marraine en pensées et alors que le page arrivait pour le guider comme la veille, le jeune prince entendit une douce voix familière à son oreille.
- Estel, mon enfant, ne montez pas d'autre cheval que celui que vous présentera le roi Charmant.
Comprenant par là qu'il s'agissait d'un avertissement de sa protectrice, il la remercia d'un chuchotement plein de reconnaissance et de tendresse. Il sourit en sentant un baiser être déposé sur sa joue.
Finalement, il quitta sa chambre et suivit le page, qui le mena comme la veille, dans les salons où il produisit plus d'effets encore bien qu'il n'en fut pas conscient. Son ai doux et bon, son visage ravissant, son port digne et noble ainsi que sa toilette qui aurait facilement pu coûter la construction ainsi que la décoration complète du château de ses géniteurs, captivèrent tous les regards et les cœurs. Le roi Charmant, vêtu de manière tout aussi splendide et remarquable dans les mêmes tons qu'Estel, et qui l'attendait, vient ver lui. Le souverain lui offrit son bras sans le quitter de ses prunelles aussi vertes que les plus belles émeraudes du monde, il le mena à ses parents qui le reçurent avec encore plus de froideur que la veille. Orangine et Roussette crevaient de dépit à la vue de la nouvelle toilette de leur benjamin si bien qu'elles ne voulurent même pas lui rendre ses respects matinaux.
