Vous vous rappelez sans doute des contes que vos parents vous lisaient lorsque vous étiez enfants ? Hé bien, amis(es) yaoistes, je vous présente mon recueil de contes remaniés à ma façon et avec des couples majoritairement homosexuels bien que quelq...
Petit mot de l'auteure : Cette fois, comme dix-huitième conte, je vous en offre un qui nous vient de Corée ! Connu sous le titre "La Fille du Coquillage", issu du recueil "1000 ans de Contes du monde entier" paru aux éditions Milan.
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Le soleil déclinait alors que Jin Wan poussait sa barque sur le sable. Puis, comme chaque soir, il vérifia ses voiles et plia ses filets. Aujourd'hui, la mer n'avait pas été généreuse avec lui, mais l'accueil toujours joyeux de son chien, Soon, lui fit oublier sa mauvaise pêche. Jin Wan était orphelin et il n'avait personne d'autre que Soon. Le jeune pêcheur, s'il ne possédait pas grand-chose, était bien fait de sa personne. Une silhouette musclée et solide avec un teint hâlé par le soleil de la mer, une longue chevelure noire attachée par un lien de cuir marron et des yeux gris aux reflets bleutés qui avaient déjà brisés de nombreux cœurs. Le jeune homme était également un être simple et sans prétention autre que celle de vivre heureux. Il n'avait que faire des querelles et des richesses des plus aisés. De ce fait, jamais quiconque n'avait vu plus honnête que lui.
Il se dirigeait vers sa modeste cabane, le chien jappant à ses côtés, lorsque son pied heurta quelque chose à moitié enfoui dans le sable. Jin Wan se baissa, éloigna l'animal, qui reniflait l'objet, et dégagea un coquillage. Il était magnifique ! Sa nacre brillait dans la faible lueur du crépuscule. Le jeune homme, émerveillé par cette merveille de la nature, l'emporta chez lui, où il le déposa délicatement sur une étagère près de son lit. Puis il se coucha.
Tôt le lendemain, le jeune homme partit pour la mer. Toute la journée, il jeta ses filets encore et encore. Le soir-même, lorsqu'il rentra, déchargea ses poissons et les mit à sécher. Gagné par la fatigue et affamé, il poussa la porte de sa cabane. Soudain, il s'arrêta net et se rendit compte de quelque chose de différent, il s'arrêta net : les yeux écarquillés car tout luisait de propreté ! De plus, un bol de soupe chaude l'attendait sur la table, et il vit par terre une gamelle de viande pour Soon !
- Qui a fait tout cela ? Tu le sais, toi ? Demanda-t-il au chien. Mais celui-ci se contenta de remuer énergiquement la queue. Les jours qui suivirent, le miracle se reproduisit.
À la longue, Jin Wan voulut comprendre ce qui se passait.
Un matin, il fit semblant de partir en mer, se blottit derrière un amas de filets et patienta. c'est alors qu'il vit apparaître un magnifique jeune homme à la peau tout aussi nacrée que le coquillage qu'il avait trouvé. Il était d'une beauté irréelle. Une longue chevelure de la même teinte de rouge que le corail peuplant la mer et dont plusieurs mèches semblaient serties de perles fines dont les couleurs oscillaient entre le gris profond et le noir ébène. Ses traits étaient aussi fins et délicats que ceux d'une femme et ses prunelles, de véritables joyeux sortis des vagues, d'un vert à la fis doux et éclatant. Il était vêtu du vêtement traditionnel dans les tons vert d'eau. Enfin, pieds nus, il longea le rivage et regarda danser les vagues. Le cœur de Jin Wan s'arrêta de battre avant de reprendre une course effrénée. Sans qu'il ne puisse contrôler son corps, le pêcheur se précipita vers lui et tomba à ses genoux.
