Blondin, Bonne-Biche et Beau-Minon 8/10

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Petit mot de l'auteure :  Bien que je poste plus tard que prévu, voici la huitième partie de ce conte qui vous fait tant réagir de ce que j'ai pu lire dans vos commentaires sur les précédentes parties ! Je suis ravie que cela vous plaise autant et je vous remercie pour votre soutien ! Bonne lecture à vous, mes petits yaoistes ! 

Petit mot de l'auteure :  Bien que je poste plus tard que prévu, voici la huitième partie de ce conte qui vous fait tant réagir de ce que j'ai pu lire dans vos commentaires sur les précédentes parties ! Je suis ravie que cela vous plaise autant et...

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VIII/Le Repentir

Blondin était atterré ; sa conduite lui apparut dans toute son horreur : il avait été ingrat envers des amis qui s'étaient dévoués à lui, qui avait passé neuf ans à soigner son éducation. Ces amis voudraient-ils le recevoir, lui pardonner ? Que deviendrait-il si leur porte lui était fermée ? Et puis, que signifiaient les paroles du méchant Perroquet :

- Tu as causé la perte de tes amis !

Il voulut se remettre en route pour retourner chez Bonne-Biche : les ronces et les épines lui déchiraient les bras, les jambes et le visage ; il continua pourtant à se faire jour à travers les broussailles, et, après trois heures de marche pénible, il arriva devant le palais de Bonne-Biche et Beau-Minon.

Que devint-il quand, à la place du magnifique palais, il ne vit que des ruines ; quand au lieu des fleurs et des beaux arbres qui l'entouraient, il n'aperçut que des ronces, des charbons et des orties ? Terrifié, désolé, il voulut pénétrer dans les ruines pour savoir ce qu'étaient devenus ses amis. Un gros Crapaud sortit d'un tas de pierres, se mit devant lui et lui dit :

- Que cherches-tu ? N'as-tu pas causé, par ton ingratitude, la mort de tes amis ? Va-t'en ; n'insulte pas leur mémoire par ta présence !

- Mes amis ! S'écria le prince. Bonne-Biche, Beau-Minon, que ne puis-je expier par ma mort, les malheurs que j'ai causés !

Il se laissa tomber, en sanglotant, sur les pierres et les chardons ; l'excès de sa douleur l'empêcha de sentir les pointes aiguës des pierres et les piqûres des chardons. Il pleura longtemps, longtemps ; enfin il se leva et regarda autour de lui pour tâcher de découvrir un abri où il pourrait se réfugier ; il ne vit rien que des pierres et des ronces.

- Eh bien, dit-il, qu'importe qu'une bête féroce me déchire ou que je meure de faim et de douleur, pourvu que j'expire ici sur le tombeau de Bonne-Biche et de Beau-Minon ?

Comme il finissait ces mots, il entendit une voix qui disait :

- Le repentir peut racheter bien des fautes.

Il leva la tête, et ne vit qu'un gros Corbeau noir qui voltigeait au-dessus de lui.

- Hélas ! Dit-il, mon repentir, quelque amer qu'il soit, rendra-t-il la vie à mes chers amis ?

- Courage, Blondin, reprit la voix ; rachète ta faute par ton repentir ; ne te laisse pas abattre par la douleur.

Le pauvre Blondin se leva et s'éloigna de ce lieu de désolation : il suivit un petit sentier qui le mena dans une partie de la forêt où les grands arbres avaient étouffé les ronces et où la terre était recouverte de mousse. Blondin, qui était épuisé de fatigue et de chagrin, tomba au pied d'un de ces beaux arbres et recommença à sangloter.

- Courage, Blondin, espère ! Lui cria encore une voix.

Le prince ne vit près de lui qu'une Grenouille et cette dernière le regardait avec compassion.

- Pauvre Grenouille, dit Blondin, tu as l'air d'avoir pitié de ma douleur. Que deviendrai-je, mon Dieu ! À présent que je suis seule au monde ?

- Courage et espérance ! Reprit la voix.

Le prince soupira ; il regarda autour de lui, tâcha de découvrir quelque fruit pour étancher sa soif et apaiser sa faim. Il ne vit rien et recommença à verser des larmes.  

A Suivre... 

*crevée*  Vu que mes amies se sont données le mot pour m'achever de rire ce soir, je ne poste que maintenant alors j'espère vraiment que cette huitième partie vous a plu autant que les précédentes ! A demain pour la suite ! 

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