Blondin, Bonne-Biche et Beau-Minon 10/10

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Petit mot de l'auteure : *roulements de tambours*  La dernière partie est là ! Je dis au revoir à ma chère Comtesse de Ségur que j'admire tant pour sa plume ! Je suis vraiment heureuse que ma version vous ai plus ! Bonne lecture pour cette dixième et dernière partie ! 

Petit mot de l'auteure : *roulements de tambours*  La dernière partie est là ! Je dis au revoir à ma chère Comtesse de Ségur que j'admire tant pour sa plume ! Je suis vraiment heureuse que ma version vous ai plus ! Bonne lecture pour cette dixième...

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X/Le Voyage et l'Arrivée

Le voyage de Blondin dura, comme lui avait dit la Tortue, six mois ; il fut trois mois avant de sortir de la forêt ; s'en suivie une plaine aride que la Tortue traversa pendant six semaines, et au bout de laquelle, le prince aperçut un château qui lui rappela celui de Bonne-Biche et Beau-Minon. Ils furent un grand mois avant d'arriver à l'avenue de ce château ; Blondin grillait d'impatience. Était-ce le château où il devait connaître le sort de ses amis ? Il n'osait le demander malgré le désir extrême qu'il en avait. Si il avait pu descendre de dessus le dos de la Tortue, il eût franchi en dix minutes l'espace qui le séparait du château ; mais la Tortue marchait toujours, et Blondin se souvenait qu'on lui avait défendu de dire une parole ni de descendre. Il se résigna donc à attendre, malgré son extrême impatience. La Tortue semblait ralentir sa marche au lieu de la hâter ; elle mit encore quinze jours, qui semblèrent à Blondin quinze siècles, à parcourir cette avenue. Blondin ne perdait pas de vue ce château et cette porte ; le palais paraissait désert ; aucun bruit, aucun mouvement ne s'y faisait sentir. Enfin, après cent quatre-vingts jours de voyage, la Tortue s'arrêta et lui dit :

- Maintenant, Blondin, descendez ; vous avez gagné par votre courage et votre obéissance, la récompense que je vous avais promise ; entrez dans la petite porte qui est devant vous et demande à la première personne que vous rencontrerez, la fée Bienveillante : c'est elle qui vous instruira du sort de vos amis.

Le prince sauta lestement à terre ; il craignait qu'une si longue immobilité n'eût raidi ses jambes, mais il se sentit léger comme au temps où il vivait heureux chez Bonne-Biche et Beau-Minon et où il courrait des heures entières, cueillant des fleurs et poursuivants des papillons. Après avoir remercié la Tortue avec effusion, il ouvrit précipitamment la porte qui lui avait été indiquée, et se trouva en face d'une jeune personne vêtue de blanc, qui lui demanda d'une voix douce qui il désirait voir.

- Je voudrai voir la fée Bienveillante, répondit Blondin, dites-lui, Mademoiselle, que le prince Blondin la prie instamment de le recevoir.

- Suivez-moi, prince. Répondit la jeune personne.

Blondin la suivit en tremblant légèrement ; il traversa plusieurs beaux salons, rencontra plusieurs jeunes personnes vêtues comme celle qui le précédait, et qui le regardaient en souriant et d'un air de connaissance ; il arriva enfin dans un salon semblable en tous points à celui qu'avait Bonne-Biche dans la Forêt des Lilas.

Ce souvenir le frappa si douloureusement qu'il ne s'aperçut pas de la disparition de la jeune personne vêtue de blanc. Il examinait avec tristesse l'ameublement du salon ; il n'y remarqua qu'un seul meuble que n'avait pas sa bienfaitrice dans la forêt : c'était une grande armoire en or et en ivoire d'un travail exquis ; mais elle était fermée. Blondin se sentit attiré vers lui par un sentiment indéfinissable et il la contemplait sans en pouvoir détourner les yeux, lorsqu'une porte s'ouvrit : une dame belle et jeune encore, magnifiquement vêtue, entra et s'approcha de Blondin.

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