Petit mot de l'auteure : Voici la seconde partie de cette histoire ! Je suis très heureuse du super accueil que vous avez fait à la première partie, mes yaoïstes préférés ! Aussi, je suis honorée de vous offrir cette suite, en espérant qu'elle vous plaire tout autant que la première ! Bonne lecture !
2/Le Chemin des Sept Peurs
Alors Indiga fit ce que la grue avait conseillée. Il interrogea l'aigle et ce dernier lui répondit :
- Ton frère est loin, très loin ! Tu ne peux le retrouver qu'à la condition de braver sept peurs. Actuellement, tu as un cœur de lièvre, quand tu auras un cœur d'homme, tu retrouveras ton frère.
Remarquant sans peine la détermination d'Indiga qui n'était motivée que par l'amour qu'il portait à son aîné, l'aigle laissa tomber une de ses plumes et ajouta :
- Je vais t'aider. Suis ma plume et tu retrouveras ton frère.
La plume s'envola vers le couchant et Indiga la suivit après avoir remercié l'aigle. Il marcha longuement, franchit trois ruisseaux, toujours précédé de la plume et le regard droit devant lui comme l'avait recommandé feu son père. Il arriva ainsi à un fleuve que la plume traversa. Indiga fabriqua une barque et la lança à l'eau. Mais le fleuve se mit alors à bouillir comme si un feu infernal venait d'éclater sous ses flancs. A peine à l'eau, le bateau d'Indiga se ratatina, se déforma et coula. Les poissons du fleuve remontaient à la surface, le ventre à l'air, les yeux blancs. Ils étaient cuits ! Une vapeur brûlante montai de l'eau en ébullition et se répandait sur la forêt. Indiga avait peur, mais il devait agir, faute quoi il aurait toujours un cœur de lièvre. Il se répétait :
- Ce n'est pas la peur cela, la véritable peur viendra plus tard !
Il cala son arc entre deux arbres, tendit la corde et l'accrocha à un rameau. Puis il plaça la flèche, l'empoigna d'une main et cassa le rameau de l'autre. La corde se détendit, l'arc se redressa, la flèche s'envola et survola le fleuve bouillant. La vapeur brûlante enveloppait Indiga et le brûlait, mais il tient bon, ne lâcha pas la flèche. Le cours d'eau était large et bientôt, Indiga fut brûlé sur tout son corps... Mais il se cramponna à la flèche. Enfin, la flèche redescendit sur l'autre rive et Indiga se retrouva sur le sol ferme. La plume de l'aigle l'attendait et dès qu'il eut touché le sol, elle reprit son vol... Il la suivit.
Il marcha, marcha encore et encore... Sauta trois ruisseaux de plus, escalada trois montagnes. Il aperçut alors, entre deux sommets, un vaste plateau pierreux. Une sente étroite y conduisait, jonchée d'ossements éparpillés et bordée d'une multitude de crânes dont les yeux vides et noirs le regardaient sans le voir. Un frisson de peur parcourut Indiga mais la plume survolait le sentier, droit vers le plateau alors il la suivit tout de même bien que son cœur battait si fort qu'il semblait vouloir s'échapper de sa poitrine. Soudain, il aperçut sur le plateau, un campement de tigres. Des centaines de tigres, aussi nombreux que des abeilles dans une ruche, des fourmis dans une fourmilière, tant et plus, si nombreux que leur couleur cachait celle des pierres du plateau. Les fauves ouvraient des gueules démesurées, déchiquetaient des cadavres, se battaient, rugissaient en un vacarme aussi puissant que le tonnerre. La plume d'aigle survola les tigres et le cœur d'Indiga se serra :
- Ils vont me dévorer !
Il s'assit sur son talon et fuma une dernière fois sa pipe. Alors, il pensa à son briquet. Il en retira la mèche en herbe sèche, la tordit et s'en fabriqua une couronne, puis il battit le briquet et enflamma la torsade. l'herbe sèche flambait sur sa tête comme un brasier et le jeune homme s'élança au milieu des tigres qui partirent la débandade. Éblouis par le feu, ils ne virent pas. Ils rugissaient, fouettaient le sol de leur queue, ouvraient leurs gueules écarlates. Indiga fila parmi eux, sans s'attarder ni leur faire de mal tout en se répétant :
- Ce n'est pas la peur cela, la véritable peur viendra plus tard !
Il franchit ainsi le campement. Il trouva un vieux tigre des plus affaiblis sur son chemin. Le vieux félin darda sur lui, un regard que le jeune homme interpréta, à juste titre, comme suppliant. La majestueuse créature savait que sa fin était proche et elle ne souhaita guère simplement pourrir sur place car ses congénères ne se préoccuperaient pas de sa carcasse. Aussi, le jeune homme s'approcha prudemment et l'acheva aussi rapidement qu'il put afin de ne pas prolonger ses souffrances plus que nécessaire. Afin de l'honorer convenablement, Indiga s'abreuva du sang du tigre, emporta sa viande et la peau de l'animal. La plume d'aigle était de nouveau devant lui et aussitôt, il la suivit.
A Suivre...
*toute sourire* Voilà ce sera tout pour cette partie ! Je suis ravie de voire que ce nouveau conte vous plais et je vous remercie pour votre soutien en commentaires et par vos votes ! Je vous adore ! N'hésitez pas à me laisser vos impressions toujours en commentaires et si vous avez des suggestions à me soumettre, je suis preneuse ! A bientôt pour la troisième partie !
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Contes des Amours d'éphèbes
FantasyVous vous rappelez sans doute des contes que vos parents vous lisaient lorsque vous étiez enfants ? Hé bien, amis(es) yaoistes, je vous présente mon recueil de contes remaniés à ma façon et avec des couples majoritairement homosexuels bien que quelq...