La Llorona

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Petit mot de l'auteure : Un vingt-et-unième conte mexicain issu du recueil "1000 ans de Contes du monde entier" paru aux éditions Milan. Cette fois, il s'agit d'un yuri, car oui pour moi ce conte était plus facile à réécrire avec un couple de femmes, donc voilà ! Je vous souhaite une bonne lecture, mes yaoistes et yuristes (pour le coup xD) chéris ! En espérant qu'il vous plaira autant que les précédents !

 Cette fois, il s'agit d'un yuri, car oui pour moi ce conte était plus facile à réécrire avec un couple de femmes, donc voilà ! Je vous souhaite une bonne lecture, mes yaoistes et yuristes (pour le coup xD) chéris ! En espérant qu'il vous plaira a...

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Au Mexique, il existe une légende qui fait frémir les enfants à qui les Abuelas* la raconte afin de les empêcher de se mettre en danger s'ils ne savaient nager. Mais elle servait également d'avertissement à ceux près à commettre le pire des crimes : l'infanticide. Car oui, si malheureusement, on condamnait souvent les mères par ce crime, de nombreux pères pouvaient également en être à l'origine. Si cette légende ; celle de la Llorona, relate la fin la plus tragique qui suit, sachez amis lecteurs qu'il n'en ait absolument rien ! Car Llorona elle-même m'a tout raconté. J'ai également sa permission pour vous livrer ce récit alors profitez en bien, je ne me répéterais pas.

Droit sur son cheval, sa chemise de coton blanc éclatant au soleil, la moustache fine, il avait fière allure le gouverneur. Ce jour-là, il s'arrêta brusquement au centre du village. Les hommes qui l'escortaient soulevèrent un nuage de poussière en tirant sur la bride de leurs chevaux. Les villageois, apeurés par cette arrivée spectaculaire, rentrèrent dans leurs maisons et épièrent le groupe de cavaliers par la fente de leurs portes.

- Il est toujours de mauvais augure de voir surgir l'hidalgo* ! Chuchotaient-ils.

Le gouverneur promena son regard sur la place vide et aperçut une femme qui puisait de l'eau, ignorant leur présence car elle était concentrée sur sa tâche.

- Restez là ! Ordonna-t-il à ses hommes.

Il talonna son cheval et avança au trot vers la villageoise. Penchée au-dessus du puits, celle-ci tirait sur la corde pour remonter les outres remplies d'eau.

- Femme ! Questionna-t-il. As-tu vu passer deux hommes avec quatre vaches ? Ce sont des voleurs !

La jeune fille adossa ses outres contre la margelle du puits, réajusta son fichu et leva la tête.

- No, señor. Personne n'a traversé le village. Répondit-elle d'une voix aussi cristalline que l'eau des rivières.

L'homme vacilla e découvrant la beauté de son visage. Ses yeux brillaient comme des étoiles, ses cheveux de jais révélaient l'éclat de sa peau mate, et sa bouche avait le rouge brûlant des piments.

- Laisse mes hommes porter tes baudruches ! Dit le gouverneur, totalement sous le charme de la belle.

Puis, se baissant vers elle, il saisit son bras et la hissa sur sa selle en amazone, derrière lui. Il raccompagna ainsi la belle Llorona chez elle. La jeune femme était orpheline et très pauvre. Sa maison était la plus vétuste de tout le village, tenait à peine debout, et ses seuls biens étaient, en tout et pour tut, trois poules. Le gouverneur, bien qu'éperdument amoureux, comprit que la jolie créature était si vulnérable qu'elle ne serait pas difficile à séduire et il s'y employa à merveille. Au grand désespoir d'une certaine créature tout aussi belle que la pauvrette. En effet, Estrella, une déesse des eaux dont le domaine s'étendait sur tout le pays, était en admiration devant cette jeune femme qui travaillait dur sans que personne ne daigne jamais lui venir en aide. Son cœur immortel s'était doucement éprit de cette splendide Llorona et la voyant ainsi séduite juste par luxure, souffrit mille morts. Pourtant, Estrella ne put se résoudre à cesser de veiller sur sa bien-aimée et c'est ce qu'elle fit. Alors que le gouverneur entreprit la conquête du cœur fragile de Llorona. Il revient régulièrement la voir, la courtisa en lui offrant des cadeaux, en remplissant ses réserves de différents légumes et de viandes séchées, et fit également réparer sa maison. Finalement, il obtient ce qu'il voulait. Elle lui céda mais il l'avertit froidement :

Contes des Amours d'éphèbesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant