Vous vous rappelez sans doute des contes que vos parents vous lisaient lorsque vous étiez enfants ? Hé bien, amis(es) yaoistes, je vous présente mon recueil de contes remaniés à ma façon et avec des couples majoritairement homosexuels bien que quelq...
Petit mot de l'auteure : *lève son verre de coca* JOYEUX NOEL A TOUS ET A TOUTES (pour ceux et celles qui le fêtent car ce n'est pas mon cas) ! Je m'excuse pour ma longue absence mais malheureusement c'était indépendant de ma volonté. Je ne vais pas m'étendre là-dessus pour ne pas vous embêter avec mes soucis. Nous sommes là pour passer un bon moment ! Alors que dire de ce trente quatrième conte... Il est issu du livre dont viennent les dessins présents ici intitulé : "Conte du Tsar Saltan, de son fils, le glorieux et vaillant chevalier prince Guïdon Saltanovitch, et de la belle princesse-cygne", par Alexandre Pouchkine et illustré par Ivan Bilibine édité par la bibliothèque nationale de France et les éditions Albin Michel Jeunesse. Sinon au départ, j'avais prévu de vous l'offrir en intégralité mais suite à divers contretemps en plus de ma fatigue, j'ai préférée le découper en plusieurs parties. Je vous souhaite donc une bonne lecture et à très vite pour la suite !
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Un soir d'hiver, dans le royaume du tsar Saltan, trois sœurs filaient la laine dans leur demeure qui se trouvait au sein d'un petit village bordant une grande forêt. Leur tante, qui les avait prise sous son aile suite au décès de leurs parents bien-aimés, était la marieuse du village et se nommait Babarikha. La vieille dame entretenait le feu tandis que ses nièces chantaient avec douceur tout à leur ouvrage. Nul dans cette famille se doutait que leur destin allait radicalement changer à l'aube de cette nuit.
En effet, après un long périple à travers son royaume, le bien-aimé Saltan s'en retournait à son palais mais attiré par le doux chant des jeunes femmes qui adoucissait le silence glacé de la nuit. Il arriva finalement peu avant minuit au logis des quatre femmes. Il y entra discrètement et les entendit converser entre elles.
- Si le Grand Tsar voulait de moi, dit l'aînée en levant bien haut son nez digne de celui d'un pivert, je lui demanderai un millier de robes faites de soies et de lins ornées de pierreries qui souligneraient ma beauté ainsi que ma brillante personnalité !
La cadette et la vieille dame ricanèrent mais ne dirent rien qui la ferait redescendre sur terre. Sur ce, la cadette enchaîna :
- Moi, si le Tsar voulait de moi, elle se caressa son ventre rond de graisse en se léchant les lèvres de gourmandise, je lui cuisinerai tous les jours des pâtisseries aux fruits frais ! Même durant l'hiver !
Évidemment, celle-ci était celle qui prenait toujours la plus grosse part de nourriture à chaque repas, si bien que les autres ne furent guère étonnées d'un pareil discours. Pourtant, ce fut la benjamine et ses mots innocents qui reçurent les regards noirs des autres femmes de la maisonnée.
- Moi, dit-elle d'une voix cristalline et les yeux brillants d'amour envers le Tsar qu'elle avait entraperçu une fois, si le Grand Tsar voulait m'épouser, mon seul désir serait de porter son fils. Un garçon aussi fort et courageux que son vaillant père !
Sans attendre davantage, le souverain se dirigea vers la porte de la chaumière et entra sans frapper. Les femmes sursautèrent avant de s'aplatir sur le plancher de la maison, lâchant leur ouvrage. Les yeux brillants d'amour, l'empereur du pays alla relever la plus jeune de la famille en tenant ses frêles mains blanches entre les siennes.