Fils et Mari indigne

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Petit mot de l'auteure : Enfin ce vingt-cinquième conte est sorti ! Je vous en avais parlé sur un autre conte, il me semble mais il m'a donné beaucoup de mal, honnêtement ! Bref ! Un conte Vietnamien, cette fois, réécrit du recueil des Histoires à raconter du côté des rizières, contes du Vietnam, mis par écrit par Véronique LAGNY DELATOUR et illustré par Caroline TOSI Voici donc ma version du "Le fils et le mari indigne". Bonne lecture à vous !

 Il était une fois dans un village lointain un homme très riche qui n'avait qu'un unique fils

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Il était une fois dans un village lointain un homme très riche qui n'avait qu'un unique fils. Ce dernier se prénommait Chi Tai, qui signifiait grand génie. Mais il ne faisait guère honneur à son nom  car il se montrait des plus irresponsables, donnant des cheveux blancs à son père qui songeait tout de même à l'avenir. 

- Qui va donc gérer la fortune familiale quand je serai mort ? Se lamentait-il.

   Il pensa alors à marier son fils à une femme suffisamment intelligente pour lui servir de tête sans se soucier que son fils n'aimait pas les femmes comme des amantes potentielles, seulement comme des amies ou de simples connaissances s'il en avait cas. Le vieil homme se déguisa donc en mendiant fort de sa résolution, il partit à la recherche de cette femme parfaite. 

  Il traversa tout le pays, mais en vain. Épuisé et plutôt découragé, il s'assit un beau matin à l'ombre d'arbres où des enfants essayaient d'attraper des pommes. L'homme s'aperçut qu'il mourrait de faim et quémanda quelques fruits. Une jeune fille à peu près du même âge que son fils, cueillit la plu belle des pommes et la lui donna gentiment. Il pensa alors : 

- Seule une personne dont le cœur est bon et généreux mérite d'être riche.

  Et l'homme partit trouver la famille de la jeune fille pour demander l'hospitalité pour la nuit qui arrivait. Malgré leur pauvreté, ces gens l'accueillirent comme un roi et lui offrirent tout le confort dont il avait besoin. Il apprit également que celle qu'il espérait voir devenir sa bru se nommait hu et celle-ci fut aimable et douce envers le vieil homme. Commençant à reprendre espoir, notre homme décida de mettre la jeune fille à l'épreuve. Il lui donna une pièce et lui demanda d'aller acheter du vent et du feu. Sans marquer le moindre étonnement, Minh Thu sortit sans piper mot et revient bien vite avec un éventail et une pierre à feu. 

  L'homme riche fut à la fois surprit et très satisfait mais il avait encore besoin d'une preuve de l'intelligence de cette jeune femme. Il lui donna une poignée de riz et lui demanda de lui préparer à la fois du riz et des gâteaux de riz. Minh Thu accepta de bon cœur et se mit sans tarder à la tâche. Elle préleva quelques grains pour le riz, garda le reste pour confectionner les gâteaux et fit cuire le tout dans une grande casserole. Le résultat fut merveilleux : un pur délice ! 

  L'homme, heureux d'avoir enfin trouvé une bru douce, bonne travailleuse, intelligente et débrouillarde à la fois, rentra tout heureux chez lui pour préparer les offrandes. Le jour suivant, il partit demander la main de la jeune fille pour son fils. Le mariage fut célébré et, à partir de ce jour, Chi Tai se désintéressa encore plus, s'il est possible, des affaires de son père. Il épuisait la fortune familiale en jouant aux cartes et refusait d'écouter les conseils de son père ou de son épouse. Le pauvre homme vieillissait et s'inquiétait de plus en plus en pensant à l'avenir. Sentant sa fin proche, il appela sa bru et lui confia ses derniers secrets et conseils :

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