Le Maître des Mers

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Petit mot de l'auteure : Ce septième conte est inspiré du conte du même nom et se situe en Micronésie situé en Océanie. Il se trouve dans le recueil des Contes des Mers du Monde aux éditions Lito et racontés par Ann Rocard. Bonne lecture à vous, mes yaoistes chéris ! 

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Il était une fois un vieil homme vivait sur une île de l'océan Pacifique. C'était un homme bon et sage. Il avait élevé ses deux fils sans faire la moindre différence entre eux et s'était toujours montré respectueux de la nature qui lui apportaient ses biens faits. Ses deux fils s'appelaient : Langiap et Terkelel. Tous deux étaient beaux et bien faits de leurs personnes mais leurs caractères étaient diamétralement opposés. Si l'aîné, Langiap était fourbe, coléreux et agressif, Terkelel, le cadet était bon, honnête et paisible. Langiap n'aidait jamais son père et lui volait souvent son repas en plus de cruellement manquer de respect à la nature. Il le remerciait jamais le maître des mers pour ses bontés envers eux et les habitants de leur archipel. Heureusement, contrairement à son aîné, Terkelel, lui aidait toujours son père, le nourrissait et respectait la nature, remerciant tous les jours le maître des mers pour les bienfaits qu'il leur accordait.

A présent, le vieillard avait les mains déformées et il ne pouvait plus construire de bateaux comme autrefois. Aussi, il expliqua à Terkelel comment le faire. Son cadet était le plus méritant de ses enfants et le vieil homme le savait alors il lui confia tous ses secrets. Il lui apprit même à réaliser une hache de coquillage à l'aide d'un bâton et d'une coquille tranchante. Enfin, un jour, le vieil homme déclara :

- Je t'ai enseigné tous les secrets que je connaissais, mon enfant. Prends ta hache de coquillage et construis toi-même ton premier canoë.

Terkelel obéit et construisit alors son premier bateau. Son aîné l'observa, le rejoignit finalement et ordonna :

- Je suis l'aîné. Ce bateau m'appartient. Mets-le à l'eau sinon tu le regretteras !

Terkelel avait le cœur serré mais il n'osa pas refuser. Car il craignait tant son frère qu'il ne lui disait jamais non. Il poussa donc le canoë jusqu'à la mer ; mais l'ancre, qui n'était pas encore bien fixée, tomba à l'eau et disparut.

- Récupère-la tout de suite ! Hurla l'aîné en menaçant son cadet du poing avant de s'en aller en jurant contre Terkelel et sa maladresse, selon son propre point de vue, évidemment.

Accablé et terrifié par Langiap, Terkelel s'assit sur la plage et pleura. Quelques minutes plus tard, alors que le jeune homme pleurait toujours, sa tête enfouie entre ses bras, quelques unes de ses longues mèches d'un noir profond reposantes sur sa peau légèrement hâlée par le soleil, deux poissons s'approchèrent. Ceux-ci se transformèrent en jeunes filles à peine eurent-ils touchés le sable chaud et l'interrogèrent :

- Pourquoi pleures-tu ?

- Je dois retrouver l'ancre qui est tombée, plus tôt au fond de la mer sans quoi, mon frère me le fera payer ! Répondit le jeune homme en redressant la tête, s'essuyant les joues où des larmes coulaient encore. Il posa ensuite son regard vert d'eau sur les jeunes filles qui lui souriaient avec affection.

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