[MHA] Kesshôdan Kodama, Neveu De Stain- Terminé

Chapitre 6 : créé ton propre chemin

Le lendemain je me lève et fait le tour de l'hôpital en marchand pour m'occuper. J'allais bientôt sortir mais il fallait que j'éclaircisse quelque chose. De plus il fallait que je voie quelqu'un. Cependant je devais mettre mes idées en ordres puisque je ne pouvais pas lui parler n'importe comment. En effet, il y a énormément de différences entre ce que l'on veut dire, ce que l'on dit, ce que l'autre entend, comprend, et ce qu'il retient. Si j'y vais trop fort sans réfléchir je pourrai faire une bêtise et c'est bien ce que je souhaite éviter. Et ce, pour lui comme pour moi.

Je passe regarder la cour intérieure avant de remonter en pédiatrie. À cette heure-ci, il n'y a personne à part des soignants.

J'inspire un bon coup et entre en silence.
Je ne vois rien de particulier, cette chambre est une chambre d'hôpital, pour enfants, des plus banales. Un bruit venant de la pièce adjacente se fait entendre. Un crissement de poignée précède un garçon aux cheveux verts et à la mine surpris.

Izuku : qu'est-ce que tu fais là toi ?

Moi : bonjour Izuku, enfin si tu me permets de t'appeler ainsi.

Il baisse la tête. Je remarque qu'il est en t-shirt. Sur ses bras au niveau des poignées sont installés des bandages assez épais.

Izuku : laisse-moi s'il te plaît.

Moi : pourquoi je le ferai.

Izuku : ...

Il ouvre la porte me faisant signe de sortir. Il a l'air très mal à l'aise. Bon je dois avouer que c'est normal vue que je suis sur son propre terrain.

Moi : tu ne veux pas me parler c'est ça ?

Izuku : effectivement, alors sors.

Je pose la main sur la porte.

Moi : alors écoute moi s'il te plaît. (Un léger silence) est ce qu'on peut aller s'asseoir ? Je ne peux pas rester longtemps debout vois-tu.

Izuku : ok, mais vite.

Je lui fais un léger sourire. En fait j'essaie d'installer une certaine familiarité et proximité afin qu'il s'ouvre enfin à moi. D'ailleurs je pense que je me suis pour le moment pas mal débrouillé !

Je m'assoie et soupire. Puis me masse le ventre pour la forme. Lui reste debout prêt à s'échapper au cas où. Cependant sa tête est basse. Pour moi, ce geste est une sorte de soumission face à moi.

Moi : je vais te confier quelque chose, Izuku. Je suis orphelin, mon père a préféré mourir que s'occuper de moi et je n'ai pas connu ma mère. Je vis avec mon oncle, c'est lui qui m'a recueilli et qui m'a élevé.

Izuku : où veux-tu en venir ?

Moi : je sais que le monde n'est pas tout rose. D'ailleurs il est plus gris foncé qu'autre chose... Cependant, personne ne mérite ce qu'il subit en mal ou en bien. Aussi, ce sont les personnes les plus gentilles et bienveillantes qui souffrent le plus, tu ne trouves pas ?

Izuku : continue.

Moi : aussi, on sait tous les deux que ce monde est injuste et destructeur...

Izuku (murmure) : qu'est-ce que tu en sais toi...

Moi : parfois il suffit qu'il manque quelque chose à quelqu'un pour être la cible des autres. Ce que l'on possède ou non ne nous définit pas. Aussi ne te laisse pas faire, certaines personnes ne te laisse pas d'autres choix que de leur rentrer dedans. La force des uns est la faiblesse des autres. Qui se croit fort ne l'est pas forcément et vice versa.

Je laisse quelques secondes passer pour observer sa réaction. Celle-ci est plutôt froide tout en restant neutre. J'espère que mes mots le feront réfléchir.

Moi : personne ne te fera ta propre place, Izuku. Prends les armes, forge-toi ta nouvelle force et créé toi un monde qui t'acceptera. N'oublie pas, le temps file et n'est en aucun cas ton allier.

Je me lève. Izuku ne semble pas vouloir me répondre. Je commence à marcher. Arrivé à sa hauteur je mets ma main sur son épaule en marquant un arrêt.

Moi : Izuku, tu es quelqu'un de fort. Tout le monde ne peut pas survivre à ton histoire. Tu as une force cachée en toi. Découvre-la et commence enfin à vivre comme tu l'entends.

Sur ces mots, je le laisse seul. Je ferme doucement la porte au moment où j'entends un bruit de sanglot suivi très rapidement par d'autres.

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