Chapitre 27 : patrouille & entrainement

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Aujourd'hui débute nos stages respectifs. Aizawa nous a donné à tous rendez-vous à la gare la plus proche de Yuei. Je suis adossé contre un poteau mon sac de cours et ma mallette de héros dans la main.
Je n'ai rien dit à tonton à propos de ce que m'a dit Sir. J'avais peur de sa réaction. J'ai décidé aussi de me forcer à écrire les lettres testamentaires pour les personnes à qui je tiens. Tonton, et Denki. Les autres je n'en ai rien à secouer. Ce ne sont que des figurants inutiles qui gaspillent la denrée rare qu'est l'oxygène.

Aizawa : bon tout le monde est là ? Je vous souhaite une bonne expérience en stage. Surtout ne perdez pas vos costumes et ne les portez pas en public pour rien. Sur ce je vous laisse et retourne au lycée jeunes embryons.

Des exclamations me submergent. Ils ne savent que crier ou ça se passe comment ?

Denki me tape dans le dos me faisant un grand sourire en me souhaitant bon courage. Je lui souhaite la même chose puis nous nous quittons.

Je ne sais pas pourquoi mais je me mets à avoir peur de l'avenir. C'est idiot je sais.
C'est la preuve que ce que m'a dit l'autre m'a plus que chamboulé. Alors qu'au fond de moi, je savais que mon futur est incertain. Cependant le fait que quelqu'un le formule à voix haute a rendu tout ça réel.

Je monte dans le train et celui-ci me rapproche fatalement de ma destination.

Au bout d'une heure je finis par arriver devant le bureau que je redoute tant.

Je prends une grande inspiration et pousse la porte. Je pousse le pas jusqu'au bureau de Sir.

Toc toc...

Sir : entrez...

Je rentre et me retrouve face à mon nouveau responsable submergé sous la paperasse.

Moi : bonjour Sir.

Sir : ha bonjour heu... Kodama. Mirio devrai bientôt arriver. Quand il sera là vous partirez en patrouille. En attendant (il prend une pile de feuille en me faisant signe d'avancer pour me la poser dans les mains) trille ça par ordre d'arrivée. Dans la pièce d'à côté du trouvera un bureau installe toi là-bas.

Silencieusement, je sors de la pièce. Sympa l'arrivée.

Je commence par étaler les feuilles puis comme à les trier par mois, puis je le fais par jour. J'ai 30 piles. Ensuite je sors de mon sac des trombones et mets les dates ensembles. De là, je mets les dates plus anciennes au-dessus.

Au moment où je m'apprête à ramener les feuilles à Sir, Mirio entre dans la pièce.

Mirio : hey salut !

Moi : yo.

Mirio : ha là la... La paperasse... D'habitude c'est moi qui m'y colle haha ha !

Je le foudroie du regard.

Mirio : ce n'est pas drôle visiblement... Bon amène tout ça et va te changer ! Rejoins-moi à l'entrée quand ce sera bon !

Je ne réponds pas mais m'exécute.

Moi : Sir, voici. Avec Mirio nous partons patrouiller.

Sir : ok.

Je pose mon fardeau sur une table basse et pars me changer. Je rejoins ensuite mon camarade.

Mirio : j'adore ton costume !

Moi : merci.

S'en suivi ensuite 3h00 de marche dans les rues de Tokyo. Pendant lesquelles le blond qui me sert d'aîné n'a pas arrêté de parler.
Je suis lessivé.

Quand nous rentrons, Mirio part faire son rapport. De mon côté je prépare le thé comme demandé. Quand je passe les grandes portes du bureau de Sir j'entends le reste d'une phrase qui m'intrigue beaucoup : les huit préceptes de la mort sont un peu plus actifs chaque jour.

Qui sont ces 8 préceptes ?
Ils sont surveillés mais pourquoi ?
Quelles sont leurs activités ?

Lorsqu'ils remarquent ma présence, plus un mot ne sort de leurs bouches.

Moi : voici le thé.

Directement après je me retire comprenant que j'avais gêné leur debriefing.

Au bout d'une éternité, Mirio me rejoint.

Mirio : excuse-nous. C'est juste que comme c'est top secret. Je pense que tu comprends.

Moi : pas de soucis.

Je m'ennuie.

Mirio : à l'étage du dessus nous avons une salle d'entraînement, tu viens ?

Moi : bon d'accord.

Mirio : ça te dit un peu de corps à corps ?

Moi : on va pouvoir se défouler un peu.

Mirio : ça c'est ton point de vue. Le mien est tout autre. Je veux savoir ce que tu as dans le bide sans utiliser ton alter !

Sur ces mots il me tape doucement du poing sur mon torse.

Moi : heu. Ouais d'accord !

Mirio : laisse tes armes ici. Quand tu es prêt retrouve moi là-haut.

Quelques minutes plus tard je le rejoins en haut. La salle est immense.

Moi : c'est sympa ici dis donc. Tonton serait jaloux...

Mirio un sourire sadique au visage : en garde !

Instinctivement je lève les poings et esquive les coups de Mirio. Il commence fort. Il est extrêmement rapide. Les coups que j'essaye de lui envoyer ne font mouche à aucun moment. J'halète. Je suis essoufflé au bout de quelques minutes. Je finis par ne plus arriver à suivre. Je perds du terrain et ne fais qu'esquiver, mes contres attaques n'étant pas assez rapides. De plus ses attaques ne répondent à aucuns schémas.
Un coup, enfin quand je dis ça c'est plus une tranche de main, me percute la mâchoire je tombe au sol. Ce type est d'un tout autre niveau.
Visiblement ma 1ere impression était la bonne : ce type est un danger.

Moi : Haaaa... Haaaa... Haaaa...

Mirio : pas mal.

Je me relève sur les genoux.

Mirio : ça va, je ne t'ai pas fait mal ?

Moi : non ça va...

Mirio : t'es sûr ? Tu as la joue toute bleue ?

Moi : ce n'est rien ça. Par contre tu m'excuseras mais j'ai chaud.

Sur ces mots, j'enlève mon haut et le lance dans un coin de la pièce.

Mirio : Ouhahou. Tu es au top physiquement toi !

Moi : tu me matte ou je rêve ?

Mirio : non non c'est faux !

Nous avons continué notre entraînement un peu plus détendu.

Dans les jours qui suivirent, mon niveau s'est clairement amélioré. Je me suis aussi battu avec Sir. Ce dernier '' voyait '' mes attaques avant que je ne les lance. J'ai dû me surpasser. Mon maitre de stage et Mirio ont insisté pour améliorer ma capacité de combat sans utilisation d'alter. Soi-disant pour pouvoir améliorer ma capacité d'anticipation. D'une certaine manière ils ont raison.
Aussi avec Mirio nous avons patrouillé. Au bout d'un moment je me suis demandé pourquoi Mirio souhaitait que je porte toujours mon bandeau sur les yeux et que fasse un sourire niais alors je lui ai demandé. Ce dernier m'a répondu qu'un '' héros ne devait jamais rien laisser transparaître de ses émotions ''. Un murmure m'avait alors échappé '' comme des machines ''. Mon aîné m'avait alors regardé avec des yeux assez tristes mais froid sans même me répondre. Avais je dis quelque chose de fâcheux ?

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[MHA] Kesshôdan Kodama, Neveu De Stain- TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant