Partie 4

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Une routine s'installa jusqu'au milieu de la semaine. Je n'étais pas sorti et restais à la maison à faire le ménage, à récuré, laver, ranger, me prendre des insultes en pleines faces, mais les coups se faisaient rares pour une fois. Malgré la mise en garde de Kahina, je ne faisais que de penser à Haytem et ma futur sortie avec lui. Pour moi c'était impossible qu'un garçon comme lui pouvait s'interrésser à une fille comme elle, aussi superficielle, fausse, égoïste, hautaine. Elle avait sûrement dut me dire ça parce qu'elle aussi était secrètement amoureuse de lui, sûrement. J'essayais de me rassuré, de me dire que ce n'était pas un garçon comme ça, qu'il devrait sûrement être un garçon pieux, doux, là pour les autres, comme il avait été là pour me défendre. Je ne connaissais rien de lui, mais je l'imaginais déjà comme mon Prince charmant, celui qui m'éloignerait de tout ces gens aux mauvaises intentions, de cette ambiance pleine de tensions, d'hypocrisie, de méchanceté gratuite..

-Eh l'autre ! Va acheter du pain dépêche toi ! Incapable tu pouvais pas me dire qu'il n'y en avait plus ?

J'étais en train de ranger le meuble à chaussure à l'entré, je m'étais arrêter, tête baisser, et elle me lança 3 pièces de 1euros qui atterrir à mes pieds.

- Prends en Trois Kelba, et n'en mange pas en route !

Je sorti avec ma vieille djellaba noir, mon chignon serré au dessus de ma tête et mes sandales en plastique. Je pris l'ascenseur et je me vis dans ce miroir où je ne m'étais pas vu depuis longtemps.

J'avais de grosses cernes sous les yeux, le teint pâle, les lèvres sèches, le regard triste. J'avais une tâche sombre vers l'arcade à cause du coup de Kahina, mais qui commençait à disparaître peu à peu.

Ma mère était si belle, on me racontait qu'elle avait beaucoup de succès auprès des hommes mais que c'était mon père qu'elle avait choisi. Elle prenait soin d'elle et avait l'air pleine de vie, pas comme moi à ce moment là. J'arrangeais mon chignon et sorti. Il faisait froid ce jour là, et il n'y avait personne en bas. La boulangerie était à 5minutes de la cité, et plus j'avançais plus je voyais un attroupement de jeune s'avancer en ma direction. Je commençais à avoir une boule au ventre, je baissai la tête instinctivement et pressa le pas.

Au moment où le groupe passa à côté de moi, je senti une main qui me saisit le bras, je me suis retourner et je vis un garçon, grand, très bronzé,musclé, les yeux rouges, et les dents noirs qui avançait son visage tout près du miens.

- T'as de beaux yeux dis donc

Il sentait une odeur que je n'avais encore jamais senti qui venait d'une espèce de cigarette que les autres garçons près de lui fumait. Une si mauvaise odeur, j'essayais de me dégager de son étreinte mais il resserra la pression sur mon bras.

- Pourquoi t'essayes de partir on est gentil nous, on te fera que du bien, oh oui que du bien ..

Il essaya de coller son corps près de miens, et de mes petits points fasses à sa gabari je donnais des coups sur son torse et essayait de lui donner des coups de pieds. Je fis tomber les pièces de ma main dans la panique. J'avais peur, les larmes commençaient à me monter aux yeux, je criais. Les garçons autour de lui ne faisait rien pour m'aider, ça les faisait rire. Mon cœur s'affolait, ma gorge se nouait tellement que j'avais du mal à respiré tellement j'avais peur.

- Eh Nordine t'es sérieux là ? Eh sale baltringue lache là !

C'était une voix féminine, je tournais ma tête et je vis une fille en jogging, qui avait des airs de garçon courir vers nous.

- C'est bon Jiji, on s'amuse c'est tout, hein pas vrai qu'on s'amuse bebe ?

Il avait rapprocher son visage du miens encore une fois, j'en pouvais plus de cette odeur si forte, si spécial, je la detestais. Je lui crachai au visage, et il n'eut pas le temps de réagir que celle qu'il avait appeler Jiji le sépara de moi et le poussa de toute sa force, je me laissais tomber sur le trottoirs, les larmes coulant le long de mes joues.

Chronique de Sherazade : Du balai à la bague au doigtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant