Partie 16

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A la vue de son Khalti Nouria allongé sur ce lit, les traits fatigués, souffrant, ses yeux qui étaient presque clos, tout ces fils et ces machines autour d'elle, les larmes coulèrent le long de mes joues.

Elle essaya d'esquisser un petit sourire pour me rassurer, me faire croire qu'elle tenait le choc, mais elle finit par faire une grimace de douleur. Haytem sorti brusquement de la salle, soit parce qu'il ne pouvait pas plus voir sa mère souffrir, soit parce que ma présence l'irritait. Je le sentais, que j'étais de trop, que ma présence n'était pas la bienvenue pour lui. D'un côté la veille je n'avais pas accepté de le suivre quand il est passé au grec, il avait l'air énervé à ce moment là peut être avait-il quelque chose à me dire et moi je n'en avais fais qu'à ma tête parce que je voulais l'oublier, ne plus ressentir ces sentiments.. Je me suis assise près d'elle à son chevet, ait prit sa petite main de femme forte, c'était mon exemple cette femme, elle avait sut porter tellement de chose sur ses épaules, supporter tellement de chose, sécher tellement de larmes, produits tellement de sourire, nos mères sont des exemples à suivre et nous nous devons de les traiter comme des reines.. Younes posa les yeux sur moi, et comprit qu'il devait nous laisser seul, je le remercie d'un geste de tête, et me voilà en tête à tête avec le seul pilier qui me reste, cette femme qui a presque prit le rôle de mère pour moi, et qui souffre, et je ne sais même pas la cause de ses douleurs, alors qu'elle en un regard quand j'ai mal le voit et en connaît la cause. Je me sentais mal, j'avais mal. Je gardais la tête baisser, mes larmes roulant le long de mes joues, lui serrant toujours la main. Ne me quitte pas Khalti Nouria, ne t'en va pas, ne fait pas comme tout les autres, ne me laisse pas..

- Prend bien soin d'Haytem, ce Hafrit.. Il fi lu grand, il fit coumme si.. coumme si il i lu plus fort mi, ci encoure un bibi..

Je levais la tête vers elle, et vit qu'elle avait les yeux brillant, elle regardait droit devant elle en direction du plafond.

- Tu auras tout le temps de prendre soin de lui encore Khalti, quand tu sortiras de cet hopital, hein ? Tu te relèveras et tu iras mieux, pas vrai ?

Ma voix tremblait et partait dans les aigus sans que je fasse exprès, qu'est-ce qui avait bien pu se passer pour l'avoir mis dans cet état..

- Inchallah Benti, inchallah..

Elle ferma les yeux, et je vis une larme rouler le long de sa joue, s'en était trop pour moi, j'ai enfouie ma tête dans ses bras et je continuais à pleurer, jusqu'à-ce que j'entendis la porte s'ouvrir et que je sentis une main me relever, je reconnu l'étreinte de Younes, il m'avait prit doucement, et m'éloignait lentement de la salle, j'observais Khalti Nouria qui semblait s'être endormi, elle avait l'air épuisé. Arrivé dans le couloir je n'arrivais pas à m'arrêter de pleurer, Younes me prit dans ses bras et sans réflechir je le serrai fort dans mes bras et pleurai, pleurai, pleurai, longtemps. J'avais besoin de ce contact, de sentir une présence, j'avais peur de ressentir ce vide, cette profonde solitude.. Et de penser à celle que Khalti Nouria devait ressentir seule, dans cette chambre, me donnait encore plus mal au cœur. Il passa sa main sur mes cheveux et les caressaient doucement, je relevais la tête vers lui, mon visage encore remplis de larmes, et il passa une main sur mon visage pour en sêcher. Ce contact fut comme un éléctrochoc, je me rappelais d'un coup ce contact déjà produit dans les escaliers, ce baiser sur le front, ce que j'avais ressentis, ce que j'avais penser qu'il ressentait pour moi, le voir avec Soraya dans le grec, la photo de Soraya et Haytem dans le portable, comment j'ai fais pour croire pendant 1 seconde que l'un des deux auraient pu avoir un semblant de sentiment pour moi, ou qu'il aurait put se passer quelques choses.. Je me suis brusquement détaché de lui, il me regardait sans comprendre, je me rappelais de ce que Fatou m'avait dit sur son comportement avec les filles, je le regardais avec mépris, et partis en pressant le pas jusqu'hors de l'hopital. Il devait ne rien comprendre à ce qu'il s'était passé. Sur le parking je vis Haytem adossé à sa voiture, fumant une cigarette. J'étais encore plus remonté contre lui, j'avais l'impression d'en vouloir à la terre entière, et j'avais toujours cette peine, je sentais mon cœur toujours aussi lourd, ma gorge toujours aussi nouée..

Chronique de Sherazade : Du balai à la bague au doigtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant