Je l'avais fais s'asseoir sur le lit, elle avait l'air faible, le visage pâle, les membres glacés comme si on lui avait ôté la vie, oui on lui avait ôté son souffle, on lui avait ôté son fils..
Elle gardait une main tremblante dans la mienne, je la lui serrais fort pour lui faire comprendre que j'étais là que je la soutiendrais. Il y a bien des années qu'on ne s'était pas retrouvé dans ces conditions, à l'hopital, en pleurs .. Depuis la mort de Yemma Allah y Rahma. Mon cœur se serra encore plus dans ma poitrine à ce souvenir, mais il ne fallait pas que je craque encore plus, j'inspirais un bon coup et écouta les paroles déchirées de Khalti Nouria.
D'après elle, Haytem aurait taper sur la fenêtre devant laquelle elle était quand on était arrivé. Elle s'était levé lui avait ouvert et l'avait vu, il avait le visage inexpressif, presque serein, elle aurait jamais deviné qu'il allait lui annoncé qu'il allait aller en Prison.. Elle ne sait pas comment il l'avait sut ou deviné, elle n'avait pas eu le temps de lui dire ou demander quoi que ce soit, il l'avait prise dans ses bras et l'avais serré fort.. Puis il reparti aussi vite qu'il était venu par cette même fenêtre, devant laquelle elle était resté depuis tout ce temps, dans l'attente désespéré de le revoir passé par là.. A la fin de son récit elle garda la tête baissé, j'avais encore plus mal au cœur de la voir dans cet état là.. Haytem pourquoi as tu mis ton nez dans ces histoires, dans ces problèmes, pourquoi y es tu resté, pourquoi t'y es tu enfoncé ? Jusqu'où une femme et l'argent peuvent-ils menés ?
L'infirmière toqua à la porte et nous regarda d'un mauvais œil, sûrement la rancune au cœur pour le scandale que lui avait taper Jihane. Ma sœur, je ne pourrais jamais assez la remercier pour tout ce qu'elle aura fait pour moi.. Je regardais Jihane pour lui faire comprendre que je n'avais pas finis avec Khalti Nouria, elle me comprit se leva et sorti en repoussant l'infirmière qui ne faisait que crier qu'elle allait appeler la police si on ne sortait pas. J'ai rapidement tourné ma tête vers Khalti Nouria et prit de ses nouvelles de santé, elle me dit que les médecins lui ont dit qu'elle pourrait sortir d'ici une semaine pour faire quelques derniers examens, qu'elle avait hâte de sortir d'ici mais qu'elle avait en même temps peur, peur à cause du conducteur de la fameuse voiture rouge au vitre tinté. Rien que quand elle me parla de la voiture j'en avais des sueurs froides.. J'avais mal au cœur de la laissé dans cet état là, mais il le fallait, Jihane et l'infirmière était en train de se disputé derrière la porte de plus en plus fort. Je l'installai sur le lit de l'hopital, la borda, lui déposa un baiser sur le front puis lui conseilla de dormir et que je repasserais demain inchallah.. Je sorti et l'infirmière qui s'était emporté dans un long monologue qui semblait incohérent rien qu'en voyant la tête de Jihane qui avait l'air de vouloir lui sauter dessus, elle se tue. Je pris Jihane par le bras qui était dorénavant très énervé et on parti en direction de la cité.
- Putain d'infirmière de merde ! Ça m'zehef j'aurais du la claquer, tu l'aurais vu comment elle me parlait avec sa blouse blanche de lopsa là !
- Calme Toi Jiji, c'est bon laisse..
- Mais non putain elle voit bien que Nouria elle est en pleur, elle voit bien que y a un blempro et lacelle elle veut quand même tout niquer !
J'allais répondre que je vis Soumar s'avancer vers nous. Lorsqu'il me vit, une expression de dégoût se forma sur son visage, il serrait les points. Qu'est-ce qu'ils avaient tous à changé de comportement avec moi ? Je baissais la tête, les larmes commençant à me monter aux yeux.
- Wesh Jihane t'as pas vu mon reuf ?
- Non desolé pourquoi ? Il s'est passé quelque chose ?
- Non t'inquiètes il doit juste m'passer un truc
Je me sentais de trop, ils s'arrêtèrent de parler et je sentis leur regard posé sur moi. Je relevais doucement la tête vers lui, il avait ses sourcils froncés mais lorsqu'il me regarda un peu plus intensément son visage s'adoucit, il soupira, demanda à Jihane si elle pouvait nous laisser quelques minutes. Elle me regarda et je lui fit comprendre d'un mouvement de tête qu'elle pouvait y aller. Je ne savais pas du tout ce qu'il avait à me dire, j'avais un peu peur vu la manière dont il m'avait regardé. On avança silencieusement jusque près d'un banc, ce même banc où je m'étais assise plus tôt avec Jihane. On s'était assis à plusieurs centimètre de distance, j'étais gêné, crispé, même si il n'était pas là j'avais l'impression de trahir Haytem..