Bonne lecture mes Hbibas.
Je m'attendais à tout sauf à cette question. Je suis resté devant lui, la bouche ouverte, les yeux grand ouvert pendant quelques secondes ne trouvant pas les mots pour lui répondre. Qu'est-ce que ça lui importait de savoir pourquoi j'étais avec lui ?
Il ouvra la boîte à gant, en sorti un paquet de cigarette, et sorti de la voiture. Il avait l'air si contrarié, en colère alors que je n'avais rien fais de mal. Younes, ce garçon que je connaissais à peine mais qui avait sans hésiter sécher mes larmes, si l'on était ensemble hier c'était parce qu'il m'avait raccompagner jusqu'à chez moi, parce qu'il avait sut me redonner le sourire alors que j'avais de nouveau la sensation que tout s'écroulait autour de moi, que j'étais mal, qu'il avait sût rester prêt de moi .. Mais ça je ne pouvais le lui dire, personne ne devait savoir que mes larmes avaient coulés, que mon cœur était sans doute brisé. Il rentra dans la voiture au bout de quelques secondes, l'odeur de cigarette à la bouche.
- Tu devrais pas fumer ..
J'ai dis ça timidement, doucement, regrettant mes paroles directement une fois qu'elles furent sorti de ma bouche.
- Ça c'est pas ton problème, j'fais ce que je veux de ma vie et t'as rien à me dire.
Je restais choqué, pourquoi est-ce qu'il me parlait toujours de cette manière, pourquoi certaines personnes agissaient comme si j'avais causé leur malheur ? Pourquoi ces regards mauvais, ces paroles sans amour. Ma gorge se noua, je ne voulais pourtant pas pleurer encore une fois, je tordais mes doigts, me mordait l'intérieur de mes joues, il ne fallait pas que je craque.
Il sorti, ouvrit le coffre et revint avec un sac qu'il me tendit.
- Tiens, c'est pour Toi. Crois pas j'suis un pd aussi, mais j'aime pas quand les gens parlent mal de toi quand ils te croisent juste parce que t'as pas les dernières sapps à la mode ou heja comme ça.
Je pris lentement le sac dans mes mains, et vit une belle longue djellaba, beaucoup plus belle que la vieille que j'avais sûr moi à ce moment là. Je me demandais s'il était fou, il était si lunatique ! Il souffrait peut être de skyzophrénie, qui sait ..
- Je te cache pas que ma mère m'a aidé à choisir, bref on a encore de la route à faire.
Il démarra la voiture, et je restais là à contempler son cadeau, elle était si jolie !
- Merci , vraiment merci beaucoup !
J'avais un grand sourire sur les lèvres, j'avais retrouvé ma bonne humeur. Je vis pour la première fois depuis longtemps un sourire sur ses lèvres. La dernière fois qu'il m'avait sourit c'était quand j'étais venu apporter un plat de couscous à Khalti Nouria.
Il alluma la radio, et le trajet se fit en musique, ma tête coller contre la vitre, le sourire aux lèvres.
Ah ce Haytem, il me surprendra toujours.
Nous étions arrivé dans un grand parc, le genre de parc que je voyais en cachette dans les films romantique qui passait à la télé. Il y avait des couples partout, des parents avec leurs enfants, de tout les ages. On était parti s'asseoir sur l'herbe près d'un grand arbre. Il faisait chaud, on entendait les éclats de rires des enfants de là où on était, j'étais près de Haytem, je me sentais bien. Il s'était assis son dos contre l'arbre et moi en face de lui. Il regardait dans son portable pendant que j'arrachais l'herbe de mes petites mains.
Quelques minutes après, il rangea son téléphone, et me regarda. Ses yeux étaient encore plus clair que d'habitude et virait même au vert. Son regard avait réussi à me déstabilisé, on aurait dit qu'il essayait de me faire passé un message. Puis ses paroles dans la cave me revinrent à l'esprit. Je relevais la tête vers lui, le regard plein de dégoût. J'avais pas besoin de sa pitié, il m'offrait une nouvelle djellaba pour qu'il n'ait pas trop la honte près de moi, uniquement pour ça. Il était avec Kahina, ils avaient l'air d'avoir des échanges intenses dans la cave, c'était vraiment ça qu'ils recherchaient, uniquement ça. L'image de lui fumant ce que les autres gars fumaient en bas des tours, qui sentaient si mauvais, les paroles de Jihane sur le fait qu'il était dans le halam, tout refit surface. Sa façon de me dire qu'il faisait ce qu'il voulait dans sa vie et que je n'avais rien à dire. J'avais été aveuglé par l'amour que j'avais pour lui, que je ne voulais plus éprouvé, aveuglé par ses rares preuves de gentillesses. Puis je repensais à la fois où il m'avait défendu en bas de la cité. Il devait pas être dans son état normal.