Partie 18

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Pincez moi, dites moi que je rêve, c'était trop beau pour être vrai ! Je plongeais mon regard dans le sien, il me fixait, à l'attente d'une réaction, de ses yeux rouges, dans son état normal il n'aurait jamais pu me dire ça, mais ça me faisait quand même énormément plaisir.

Haytem, celui que j'aime..

- Pourquoi tu m'as pas dis ça tout à l'heure, quand je t'ai demandé si t'avais oublié Soraya alors ?

Je le vis serrer les dents, mais il continuait de garder ses yeux poser sur moi, son visage rapproché du miens. Je sentais son souffle sur mes joues, cette odeur.

- Elle.. Elle c'est quelqu'un que j'ai cru qui pourrait faire parti de ma vie, je l'ai aimé ouais, zeubi j'parle comme un pd mais J'veux que tu saches que cette meuf là, elle restera toujours dans ma tête, mais celle que j'ai dans l'guelb (cœur), c'est Toi.

Je gardais les yeux grands ouverts, choqué devant ce garçon qui faisait le dur m'exposé tout ses sentiments. Je savais que ça risquait d'être la seule fois que je l'entendais dire ces paroles, mais J'étais si heureuse, Je ne trouvais même pas les mots pour lui répondre.. Un vrai feu d'artifice dans la poitrine, des papillons partout dans mon corps, je n'ai pas pu me retenir de le prendre dans mes bras. Je l'ai sentis mal à l'aise, mais il posa maladroitement sa main sur mon dos, puis se détacha doucement de moi, et se mis à avancer en direction sûrement de la cité. Je le suivais le sourire au lèvre, restant derrière lui, quand je vis les fars de la voiture de toute à l'heure. Dès que j'ai posé les yeux sur elle, elle démarra et s'en alla.

Et si c'était la voiture qui avait renversé Khalti Nouria ? Des frissons me parcoururent tout le corps, non c'était pas possible, j'avais du mal voir.

Le chemin s'était fait silencieusement, il ne m'accorda aucune parole et rentra directement dans sa chambre. Je sautais partout, rigolais toute seule silencieusement, Haytem m'aimait, enfin d'après ce qu'il disait.. Moi qui m'était résigné à me dire que c'était impossible, finalement cet amour était réciproque. Puis la fatigue me ramena à la réalité, j'ouvris ma valise et y chercha un vêtement avec quoi dormir, quand je tomba sur un bout de papier avec un numéro de téléphone dessus. Baba.. Je le mis sous mon oreiller, dans l'optique de l'appeler, il me restait un père, il fallait que je lui pardonne, du moins que j'essaye.. Le sommeil fut facile à trouvé, le lendemain une longue journée m'attendait.

Instinctivement je me suis levé tôt, j'avais pas trop de mal pour ça j'avais eu l'habitude avec les horraires de ma Tante. Ma Tante, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu, et elle n'avait pas chercher à avoir de mes nouvelles, je ne sais même pas si elle a chercher à en avoir de Khalti Nouria. J'en ai profité pour ranger un peu la maison avant d'aller au travail, ait préparé le petit dejeuner pour moi et pour Haytem une fois qu'il sera réveiller. La veille j'étais toute heureuse, mais aujourd'hui je me rendais compte que les choses risqueraient de changer. Est-ce que ce qu'il m'avait dit hier voulait dire qu'on était à deux maintenant ? Rien qu'à cette idée mon cœur se mit à battre plus vite. Peut être qu'il m'a dit ça sous l'effet de ce qu'il avait fumer et qu'il ne le pensait pas ? Je me posais trop de questions, je commençais à stresser, il fallait que je trouve quelque chose pour décompressé, il me restait un peu de temps avant d'aller au travail. Je me suis mis à laver toute la maison, à faire la poussière, à récurrer, partout sauf dans la chambre d'Haytem. Je sentais l'odeur de Khalti Nouria partout, elle me manquait terriblement mais je n'osais pas demander à Haytem de m'y enmener, je n'osais pas lui parler tout court d'ailleurs.. En faisant mon lit dans la chambre que j'occupais, je trouvai le bout de papier avec le numéro de mon père. Il était temps que je l'appelle, je l'avais assez fait patienter. Je me suis diriger lentement vers le téléphone du salon, les mains crispées, moites, appréhendant, j'allais réentendre cette voix qui m'avait causer tellement de bonheur comme tant de mal.. J’enfonçais mes ongles dans les touches du téléphone qui tremblaient entre mes mains, et attendit, haletante.

Chronique de Sherazade : Du balai à la bague au doigtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant