— Bonjour, Sébastien Jones, je serai votre professeur en mythes et légendes, votre matière principale. Si vous observez un peu le fascicule que je vous ai envoyé : nous aborderons les sujets des vampires, des loups garou, sorcières, un peu des Vikings et des religions dans un aspect plus scientifique.
Cet homme avait voyagé aux quatre coins du monde dans des excursions plus folle les unes que les autres. Il avait tellement de courage ! Je voulais lui ressembler. Lui ressemble oui, mais à ma façon. Je voulais être un mélange de Monsieur Jones et de mon père.
— Ferme la bouche, tu baves. T'es amoureux ou quoi ?
Je me retourne vers lui et fronce les sourcils. Mais il veut quoi lui ? Pourquoi les gens réduis tout à l'amour. Peut-être que Tobio avait raison.
— Oikawa ? S'il te plaît, tais-toi, je suis juste passionné par le récit de ses aventures.
Il a l'air déstabilisé. Comme si personne ne lui avait parlé comme ça. Certes, il avait l'air populaire auprès de pas mal de monde. Mais je ne représentais pas le monde. Une fille au côté d'Oikawa prit rapidement la parole.
— Te rends-tu compte de la manière dont tu t'adresses a Oikawa-sama ? Sais-tu seulement qui il est ?
Oikawa plaqua sa main sur son avant-bras. Il pouvait être le fils du président, je réagirai de la même manière.
— Yuna, s'il te plaît, laisse tomber.
Son visage se tourne vers moi, il plante ses iris dans les miennes. Son regard est incisif comme s'il regardait au plus profond de mon âme. Il se penche plus près, ses yeux contemplant mes lèvres. Ça me perturbe, je déglutis.
— Je te dompterai toi...
Mon rythme cardiaque s'accélère. Je détourne le regard. Reportant mon attention sur Monsieur Jones. Oikawa continua à m'observer, ce qui me mettait mal à l'aise.
Heureusement que le cours me passionnait. Parce que sinon toute mon attention se dirigerait vers mon voisin de table.
Depuis la cérémonie d'ouverture des fraternités et sonorités, je l'avais remarqué. Ses cheveux couleur feue, m'avais interpellée, je ne savais pas pourquoi, ni comment. Mais je savais qu'il fallait que je me rapproche de lui. Juste un peu.
Je n'étais pas parfaitement libre de mes mouvements. Mes actes arriveraient inévitablement aux oreilles de mon père. Je ne pouvais pas me permettre de le mettre en colère ou bien qu'il soit déçu de mon comportement.
Mais l'attraction que j'éprouvais pour lui. Étais presque douloureuse. C'est comme si à ce moment la, lorsque j'avais posé mes yeux sur lui. J'avais compris.
La sonnerie retentit. Je rangeai mes affaires le plus lentement possible. Je voulais poser une question au professeur sur les ouvrages à emprunter. Je promène un regard dans l'amphi. Il était vide. Je me dirige vers l'estrade. Monsieur Jones range ses affaires. Il remarque enfin ma présence.
— Bonjour, que puis-je faire- ?
Il suspend tout mouvement, m'observant attentivement. Une lueur passe dans son regard, que je ne sais pas déchiffrer à l'instant !
— Vous lui ressemblez tellement, c'est insensé.
Mon visage exprime l'incompréhension. De qui parlait-il au juste ?
— Vous êtes le fils d'Omura, je me trompe ?
Il le connaissait ? Mes yeux s'élargissent sous la surprise.
— Vous fréquentiez mon père ? Il ne nous a en aucun cas parlé de vous !
Il s'installe sur le rebord du bureau, arborant un air tragique et mélancolique.
— Oui, c'était l'un des plus grands aventuriers que j'ai connu, quelqu'un de bien et de déterminer. Je suis content que vous ayez emprunté cette voie et que vous soyez dans ma classe.
Je sens l'odeur de la tristesse, ma main se presse sur la sangle de mon sac. Tellement je me retiens de verser des larmes. Je n'avais plus pleuré la mort de mon père depuis six mois. Je pris une inspiration puissante pour reprendre contenance.
— Oui vous avez raison, c'était le meilleur aventurier, vous venez après lui. Je suis heureux aussi, je me sens à ma place.
— Très bien, c'est le principal. Ainsi, quel était l'objet de votre visite ?
— Ho oui ! Euh... Si vous aviez une bibliographie pour votre matière.
Il attrape une feuille et un stylo, inscrivant quelques titres d'ouvrage.
— Tous sont à la bibliothèque, inutile de vous ruiner.
Je le remercie franchement. Je sors à toute allure de la classe sentent son regard sur moi. J'étais un peu déstabilisée. Je ne pensais pas trouver un ami de longue date de mon père ici.
Je sens mon téléphone vibré. Un message de Kageyama me demandant si l'on mange ensemble. Je lui réponds par l'affirmatif.
J'arrive au pas de course au réfectoire. Il fait la queue. Je le rejoins, captant au passage quelques regards noirs des personnes derrière. Je n'y prête pas attention.
— Alors ton premier cours ?
— Super ! C'était cool franchement et toi ?
— BOF, de la théorie. Je n'ai jamais vu qui que ce soit sortir de cours aussi heureux. Je le maintiens t'es bizarre !
Nous rions ensemble. J'attrape un plateau. Je le remplis des victuailles que nous proposent les cantiniers. Nous trouvons une table à l'écart, on s'installe pour manger.
Lorsque je vois quelqu'un s'asseoir à notre table. Je lève la tête. Tobio également. Nos visages sont déformés par l'incompréhension.
— Hello ! Je peux m'asseoir ici ? Merci.
Il n'escompte pas notre réponse et s'assoit. Il se tourne vers Tobio.
— Bonjour, Oikawa Tooru et toi tu es.. ?
Il hausse un sourcil détaillant Tobio du regard.
— Kageyama Tobio, mais qu'est-ce que tu fais là ?
— Je suis venu voir, Le Roux.
Il hausse les épaules comme si, c'était naturel et ce surnom rabaissant...
— Le Roux ? C'est tout ce que je suis ?
— Mais non voyons, c'est juste t'as caractéristique.
Je souffle exaspérer. Il était vraiment atypique ! Yuna arrive à son tour, l'air mauvais, elle effectue un geste dédaigneux.
— Oikawa-sama, que fais tu avec ces roturiers ?
Tobio se lève immédiatement ! Je saisis son bras. Le suppliant du regard. Il se détend, mais je vois qu'il est toujours tendu. C'était notre premier jour. Je ne voulais pas que l'un de nous est des problèmes si rapidement.
— Salut Yuna, euh comment dire, on est plus au moyen-âge... Donc-
— Ce qu'il essaye de dire, c'est dégage la pauvre conne !
Je reconnaissais entièrement la Tobio. Sans cesse aussi cru et cash. Elle s'esclaffe. Se tourne vers Oikawa.
— Je t'attends à la fraternité !
Puis elle tourne les talons. Et s'en vas. Oikawa n'avait pas parlé de toute l'altercation. Il se tourna vers moi.
— Excusez-moi pour ça, elle est un peu vieux jeu. Pour me faire pardonner, ça vous dirais de venir à la soirée qu'organise ma fraternité ?
Tobio fronce les sourcils et aboie carrément.
— Non merci. Je n'écoute pas de musique classique, ni ne bois du champagne. Donc sans façon.
Oikawa rit, un peu théâtralement à mon goût. Et comme ce rire sonne si faux, j'en ai mal aux oreilles.
— Je crois que tu te trompes avec la génération de mes parents ! Fait comme tu veux, mais Le Roux, toi, c'est samedi 20h sans faute. Voilà mon numéro.
Il s'approche de moi, il est si près que je sens son souffle âpre au creux de mon cou. Il fourre un papier dans ma poche. Sa joue effleure la mienne. Mais c'est comme s'il ne l'avait pas fait, c'était extrêmement subtil...
— Pense à m'écrire...
Le temps dont je reprends mes esprits. Il n'est déjà plus là. Je ne comprends pas ce qui c'est passé. J'ai la tête qui tourne un peu. Je sens l'effluve son odeur boisée et viril. Je promène enfin mon regard sur Tobio. Son regard se veut sévère. Il est encore en colère contre Yuna ?
— Shoyo, un conseil ? Reste loin de lui.
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𝒴𝑜𝓊 𝓂𝓎 𝓂𝒾𝓃𝒹
FanfictionShoyo ayant perdu son grand amour, selon lui, il ne dispose pas le droit d'aimer à nouveau , il a du mal à s'attacher de peur de perdre encore une personne qui lui est chère. De plus, il va apprendre que la perte de cet être aimée, est à cause d'un...