Quelques jours se sont écoulés. Tooru m'avait posé un ultimatum. Peut-être que ça paraissait seulement comme une proposition, mais cependant moi je l'est ressenti tel un ultimatum.
Un sentiment inconfortable me prit au creux de mon ventre. De plus, il avait l'air tellement occupé. Il ne cessait d'effectuer des allers-retours en compagnie d'Iwaizumi, ils parlaient de chose dont je comprenais à peine le sens, étends donnée que je n'y connaissais rien en matière d'entreprise.
J'avais un sentiment amer, ils nous délaissaient Langa et moi. Trop occupé. Certes, il le faisait pour nous, afin de nous offrir un avenir luxueux, agréable. Et puis je me voyais mal l'empêcher d'accomplir un rêve. Il est certain qu'il m'en voudra, et ça ne fera que détruire notre couple.
Arrh, c'est à n'y rien comprendre. Est-ce qu'aller à l'étranger allait en effet l'aider ?
Je soupire, sur mon ordinateur, je regardais les universités sur Paris, la filière archéologie. Les inscriptions commençaient dans une semaine, et de nombreux documents, je devais remettre, solliciter un transfert de mon université.
C'était trop ! Et puis le pauvre Langa, ne parlais même pas un mot, comment allait-on faire ? J'aurais dû prendre le français au lieu d'Espagnol au lycée.
C'était frustrant. Je devais bousculer toute ma vie. Des larmes de frustration s'échappent. J'avais peur de demander conseil à ma mère, et qu'elle rejette complètement cette idée, parce qu'une part de moi voudrait foncer tête baissée et le suivre sans réfléchir.
— Papa, pourquoi tu pleures ?
Langa sur mes genoux. Avait poser sa question, qui paraissait incompréhensible dut à la tétine dans sa bouche. Je lui souris, essuyant mes larmes de frustration.
— Rien, ne t'inquiète pas. Et je t'ai déjà dit que si tu veux parler t'enlèves ta tétine.
Je lui tapote le bout de son nez. Avant de l'envoyer jouer un peu plus loin. Je pense que je vais me confier à Tobio. J'attends qu'il sorte de sa cachette.
En parlant de l'intéressé, il descend, les cheveux légèrement humides. Il est vraiment mignon. Il s'assoit à mes côtés, avant de posé sa tête sur mes genoux.
— Aaah ! Bouge de là, tu as les cheveux mouillés.
— Ah la ferme, ça fait longtemps que nous nous sommes pas retrouvés seuls. Laisse-moi profiter.
Je soupire, amusé. Il est ronchon mais très sensible. Je me place un peu plus confortablement, posant ma tête sur l'accoudoir du canapé, fermant les yeux.
— Vas-y parle.
Je souris. Il me connaissait bien.
— Tooru quitte le pays à la rentrée, et il veut que je le suive...
D'un geste brusque, il se relève. J'ouvre les yeux afin de regarder ce qu'il fait. Son regard ne laisse rien transparaître contrairement à son corps qui lui est tendu.
J'avais l'habitude d'observer les gens, et de saisir les signaux corporels. Les gens mentent, mais pas le corps.
— Qu'est-ce que tu as dit ?
— Tu m'a compris, ne me fais pas répéter.
Il ouvre la bouche comme s'il voulait dire quelque chose, mais se ravise. Je penche la tête sur le côté, espérant une quelconque réponse. Mais enfin. À quoi est-ce, je m'attends concrètement ?
— Dis quelque chose !
— Mais qu'est-ce que tu souhaiterais entendre ? Je ne sais pas quoi répondre. C'est une telle bombe que tu as lâchée à l'instant ! Je n'ai pas les mots.
— Je te demande conseil ! Est-ce que toi, tu partirais ?
— Non.
— Tu ne m'aide pas la-.
— C'est bien ce que je dis, en réalité, tu as déjà pris ta décision.
Mais qu'est-ce qu'il me racontait enfin ? Je n'avais pris aucune décision, j'étais indécis et plus que perdu. Je devais laisser tant de choses derrière moi, et cela, pour une durée indéterminée...
Ce sentiment inconfortable me reprend, je me dandine mal à l'aise.
La porte claque, je perçois les voix lointaines d'Iwaizumi et Tooru. Ils ont l'air détendus, ou plutôt dirais-je apaiser.. ?
Enfin, j'avais une question à poser à Tooru.
Je ne prends pas la peine de terminer ma discutions avec Tobio, je me précipite vers Tooru.
— On peut parler ?
Il m'embrasse rapidement le haut du crâne, avant de me donner une réponse.
— J'ai pas le temps mon cœur, je suis repassé rapidement chercher des documents.
Et il me laisse planter là, avant de monter à l'étage récupérer son dû. Je serre les poings. C'était comme ça depuis une semaine. Il n'avait le temps pour rien.
Cela me fit comprendre le sentiment que maman a dû endurer quand papa était en voyage à l'autre bout du monde. Et ça constamment. Elle se sentait si seul, elle souriait devant nous, mais pleurais le soir.
Je ne voulais pas ressentir ça. Pas maintenant. Ce que je demandais, c'était juste cinq minute de discussion. Rien de plus rien de moins. Je comprenais de moins en moins l'homme dont j'étais tombé amoureux.
Tous ses problèmes familiaux avaient des répercussions sur notre relation. Elle se dégradait à mesure qu'on essayait de le sortir de sa prison dorée.
Bien que cela n'était pas de sa faute, je lui en voulais. Et je me détestais d'éprouver un tel sentiment à son égard. Il n'était en rien responsable.
Devant la porte de "notre chambre" j'entre, la claquant derrière moi.
— Tooru, je veux parler cinq minutes, c'est tout.
Il noue une cravate autour de son cou, grimaçant. Il a l'air un peu stressé et pressé.
— J'ai pas le temps-là ! Je te l'ai dit, on parlera à mon retour.
— Putain ! Tu rentres à minuit passé, tu pars super tôt le matin, et tu me dis d'attendre ! Tu fais quoi en fait ? Un voyage ça ne prend pas autant de temps a préparé ! Qu'est que tu manigances ?
Il sursaute au soudain haussement de voix, que je lui inflige. Ses doigts se crispent sur sa cravate. Il attrape une mallette, avant de venir à ma rencontre.
— J'organise pas seulement le voyage, mais également l'endroit où loger, je cherche des contacts en France qui pourront investir dans mon projet fin bref des choses que tu ne peux pas comprendre.
— Mais pourquoi on ferait pas seulement chanter ton père avec la vérité ? On a qu'à lui dire que s'il ne te laisse pas tranquille, tu dévoileras tout à la presse.
Il se met à rire. J'imagine que c'est un rire hystérique. Mais ça m'énerve tout autant.
— Tu pense que je n'ai pas auparavant essayé ? Et tu sais ce qu'il m'a dit ? Il a dit que si j'essayais de m'approcher d'un journaliste, il me le ferait payer, déjà d'un, il pourra étouffer l'affaire grâce à tout ses contacts, de deux personne croira en mon histoire aussi véridique soit-elle et de trois qu'il s'en prendrait à vous ! Toi, notre fils et ta mère qui nous a tout balancées ! Alors, ouais, j'ai plus de solutions ! Donc, à présent, si tu veux bien, j'aimerais aller à ce putain de rendez-vous pour nous sortir de ce merdier.
Il me pousse afin que je libère la porte. Nous n'avions jamais eu de dispute homérique que celle-ci. Mais voilà encore une fois, il ne m'avait pas parlé du fait qu'il est allé voir son père. Je me rendais compte que la communication était rompu depuis un moment.
J'avais pitié de moi, pitié de la personne que j'étais devenue. Ou du moins. Je n'avais pas changé, ni évolué depuis tout ce temps. Je sais que la vie n'est pas aisée, mais je ne supposais pas ce point. J'avais pitié pour Tooru qui aimait quelqu'un comme moi.
J'avais le sentiment d'être égoïste, cependant, il ne m'aidait pas du tout à le comprendre. Chaque fois que je faisais un pas vers lui afin de mieux le comprendre, et de l'aider dans ses problèmes. Il se fermait, et m'envoyait balader gentiment.
Pendant un an, j'avais fermé les yeux. Comprenant à quel point un passé peut être douloureux et d'en parler encore plus. Toutefois, moi, j'avais fait ce putain d'effort.
J'avais bravé ma peur, je lui ai raconté se passer douloureux qui me poursuivais jusqu'à il y a un an. Alors pourquoi ne pouvait-il pas en faire autant ? Pourquoi me laissait-il de côté ? Pourquoi je ne savais jamais rien ?
Pourquoi devrais-je le suivre en France ?
En fin de compte, je ne connaissais qu'une part de lui.
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𝒴𝑜𝓊 𝓂𝓎 𝓂𝒾𝓃𝒹
FanfictionShoyo ayant perdu son grand amour, selon lui, il ne dispose pas le droit d'aimer à nouveau , il a du mal à s'attacher de peur de perdre encore une personne qui lui est chère. De plus, il va apprendre que la perte de cet être aimée, est à cause d'un...