— Sérieusement la prochaine fois fais plus attention ! Ce n'est qu'un bébé.
Je revenais à table sur la terrasse. Je venais de coucher les deux petits monstres. Je m'assieds à côté de Tooru.
— Je jouais ! Je n'ai vraiment pas fait exprès !
— Il ment, il l'a fait délibérément !
Tooru lance un regard haineux à Tobio, je me retiens de rire. J'attrape le plat à salade, les laissant se disputer amicalement.
— Shoyo mon cœur, la mère de Kei viens de m'appeler, elle voudrait que tu passes cette après-midi.
Ma mère avait hésité à prononcer le nom de Kei devant Tooru, cependant, il savait que je voyais encore ses parents donc il n'y avait pas de soucis sur ce point. Toutefois je n'imaginais que très bien ce qu'elle me voulais.
— Elle t'a dit quelque chose en particulier ?
— Non seulement que tu ne répondais pas à ses appels.
Je hoche la tête. Mettant fin à la conversation.
— Tu veut que je t'accompagne ?
Je remue la tête de droit à gauche, regardant Kenma qui venais de me poser la question. Je savais que si Akiteru était présent, il ne tiendrait pas sur place.
— Maman, demain on fait comme d'habitude ?
— Oui, j'ai déjà cuisiner le curry.
— Il y a quelque chose en particulier demain ?
Tooru se penche près de mon oreille, chuchotant.
— Ouais, l'anniversaire de la mort de mon père.
— Ho...
Le visage de mon beau petit ami ce déforme... Dans une grimace.
— T'inquiète pas, ça m'a vraiment affecté au début, mais c'était moins dramatique que celle de Kei. Puisqu'on s'était quitté en ce disant qu'on s'aimait. C'est juste qu'il me manque parfois.
Il passe ses bras autour de mes épaules. Ses yeux bruns me scrutent durant de longues secondes. J'y déchiffre une lueur d'envie, lorsque son regard dévie sur mes lèvres, mais aussi d'hésitation, comme s'il craignait ma réaction s'il m'embrassait là maintenant.
Je me mords la lèvre inférieure troublée par cette tension soudainement apparue. Putain. Il me fait un putain d'effet ce mec, c'est grave. Je sens ses doigts glisser subtilement de telle sorte qu'ils finissent sous le lobe de mon oreille. J'étouffe un soupir à fendre l'âme. J'ai complètement oublié de quoi on parlait.
Soudain, j'entends quelqu'un se racler la gorge. La bulle éclate.
— S'il vous plaît monter là-haut... Vous êtes indiscrets.
Mes joues, ainsi que mes oreilles s'échauffe. J'ai dorénavant plus chaud.
— Iwa-chan ne t'inquiète pas, tu trouveras quelqu'un bien vite, n'est-ce pas ?
Son regard est rempli de sous-entendus, déviant légèrement sur Tobio. Je ne comprends pas entièrement. Mais enfin bon. Tobio ne remarque absolument rien, concentré sur son plat.
— Tss.
Des discussions plus légères prennent place. Des blagues et des rires s'en suivent. Deux heures plus tard, nous débarrassons, puis, je range la cuisine accompagnée d'Iwa-chan.
Un peu gêner, il se place face à moi, une main frottant son avant-bras.
— Shoyo, j'aimerais te poser une question à propos de Tobio.
— Oui bien sûr. Je t'écoute.
Je m'assois sur le plan de travail, entrebâille la fenêtre. Et sort une cigarette. Je replace mon regard sur Iwa-chan.
— J'aimerai savoir si Tobio a quelqu'un en ce moment ?
— Non pas que je sache mais pourquoi ?
À l'instant, un éclat de lumière transperce mon esprit.
— Donc ce que Tooru disait, ce n'était pas seulement une blague ?
— Eh bien non... Merci de m'avoir informé !
— Bonne chance.
Je tasse ma cigarette. Je ne les imaginais pas une seule seconde ensemble. Mais bon tout est possible, j'ai envie de dire. Je monte à l'étage, pour me débarbouiller légèrement.
J'enfile un haut ressemblant à une chemise, j'attache mes cheveux bien trop long dans un chignon mal fait et bas.
Je récupère quelques affaires que j'entasse dans mon sac, puis redescends me dirigeant à l'extérieur.
— Bon j'y vais à plus tard !
Tous me répondent, Tooru s'avance en trottinant.
— Attends-je t'accompagne à la porte.
Je le laisse faire, mes pieds me dirigent vers l'entrée, ou j'attrape mes sandales que j'enfile. Je reporte mon attention sur mon amant.
Tooru se penche. Il dépose délicatement ses lèvres sur les miennes que j'ai l'impression que ce baiser est irréel. Ce baiser, ressemblant à une caresse qui achève de me liquéfier sur place.
— Ce soir je te veux.
Je rougis d'émotion. Mon ventre réagit à ses paroles. À sa voix rauque et sexy. Il flatte mes mains, d'une façon dont lui seul a le secret.
— Promis.
À contre cœur, je m'arrache de ses bras virils. Je passe le pas de la porte, j'attrape le robinet extérieur afin de nettoyer le peu de vomi que j'avais oublié.
Tooru fronce les sourcils.
— C'est quoi ça ?
— Sûrement un chat errant qui n'a pas digérer quelque chose.
— Un chat engloutit des tartines de confitures ? Tu te fou de ma gueule ? C'est ce que t'as déjeuné ce matin.
— Tooru s'il te plaît. Je n'ai pas envie d'en parler. Laisse tomber. Je peux tomber malade tout de même sans que tu ne t'imagines des drames ? J'ai du mal digéré un truc, c'est tout.
Son regard ce fait suspicieux. Son épaule s'appuie sur le mur.
— Bah alors me dit pas que c'est un chat ! C'est en rapport avec la tête que tu tirais ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
J'ai terminé de nettoyer, je lui tourne le dos avant de récupérer mon vélo.
— Désolé, on m'attend.
Je pédale à une vitesse, afin de le semer. Je l'entends crier "on pas fini". Mais je n'ai que faire. Je ne veux pas le mettre en danger. Ni qu'il s'inquiète à en mourir pour moi. Je veux régler ce problème par moi-même.
Très vite, j'aperçois la maison des parents de Kei. J'attache mon vélo. Je souffle un bon coup. J'espérais de tout cœur qu'Akiteru n'était pas présent.
Trois coups, je frappe à la porte. Des pas résonnent doucement. Subaru, le père de Kei, ouvre la porte. Un sourire crispé plane sur son visage.
— Shoyo, entre mon garçon ! Je vais appeler ma compagne !
— Merci.
J'entre dans la demeure. Mon cœur manque de s'effondrer. Akiteru est là sur le canapé. Assis. Comme s'il m'attendait.
Je décide, de m'installer à l'opposée, je joue avec la fermeture de mon sac, attendant que les parents reviennent.
Depuis quelque temps, je m'interrogeais sur, si je devais continuer à laisser le passé, prendre autant d'ampleur dans ma vie en ce moment. Il est clair que je venais les voir assez souvent.
Trop souvent même. Comme si malgré le fait que j'ai acceptée le décès de Kei. Une part de moi tente de se raccrocher de toutes ses forces de ce qu'il reste de lui. Autrement dit : sa famille.
Est-ce que je ne faisais pas du mal à Tooru ? Il me répètent que ça va, cependant, je ne peux m'empêcher de douter. Et puis Akiteru qui n'est pas totalement sain d'esprit, me pousse à croire que je ne devrais plus fréquenter la famille.
Mais Kei m'en voudrait si je faisais ça non ? Déjà que je me suis mis en couple, est-ce que je ne peux pas au moins tolérer cela pour lui.
Ses parents redescendent enfin, me sortant de mon tourbillon de question. Sa mère m'embrasse chaleureusement.
Puis lorsqu'elle s'assied son regard se fait plus sérieux, plus déterminé. Que j'en ai des frissons.
— Shoyo, écoute bien ce que nous avons à te dire.———————————————
Je suis sadique d'arrêter maintenant ? En plus, je reviens que vendredi prochain ��.
Bon souhaitez moi bonne chance à partir de demain mes partiels commence, j'ai envie de me jeter sous un pont ��.
VOUS LISEZ
𝒴𝑜𝓊 𝓂𝓎 𝓂𝒾𝓃𝒹
FanfictionShoyo ayant perdu son grand amour, selon lui, il ne dispose pas le droit d'aimer à nouveau , il a du mal à s'attacher de peur de perdre encore une personne qui lui est chère. De plus, il va apprendre que la perte de cet être aimée, est à cause d'un...