"— Ferme la, Iwa-chan !
Il rit de sa stupidité.
— Non plus sérieusement frérot, tu sais que je suis ton frère ? Je n'aime pas comment ton père te traite, on ne se voit même plus et quand tu sors, c'est pour ton mec, t'es plus que majeure putain ! Fais quelque chose !
— Je le sais tout ça ! Parle correctement de mon mec s'il te plaît. Je m'en souviens quand tu lui tenais tête, il te détestait !
— C'est clair, mais c'est aussi parce que j'avais mon père pour me couvrir, en tout cas, notre porte est grande ouverte, tu n'as pas besoin de lui.
Je pousse un soupir, réfléchissant. Mon cerveau tourne à plein régime ces derniers temps. Je n'en peux plus, je vais finir par craquer.
— Je sais, mais je ne suis plus seul dans cette histoire. Et il est bien là le problème.
— Bah tu ramènes Shoyo avec toi, en plus, j'aimerais bien apprendre à le connaître.
— Pff toi ? T'aimes jamais personne quand ça me concerne.
— Non n'importe quoi, je prends soin de toi, c'est différent !
— Oui si tu veux, toute façon je compte pas venir squatter chez toi. J'ai décidé de stabiliser mon entreprise, pour par la suite m'enfuir avec Shoyo. Et menacer mon père de révélé la vérité s'il essayait de nous retrouver.
— Quel plan digne d'un film d'action ! Je pense que tu te fais des films pour ta vérité. Mais tu m'en diras des nouvelles. Sinon tu viens à la soirée samedi ?
— Non, laisse tomber.
— Astumu voulait te voir.
— Pff n'importe quoi ! D'ailleurs, je continue à le fréquenter uniquement parce que tu l'aimes bien.
— Il est cool comme mec, c'est toi t'a décidé de le quitter.
— On n'était pas fait pour être ensemble.
— Ouais, je suis d'accord !
Trois coups se font entendre sur ma porte. Je n'entends rien pendant quelques secondes avant que l'intéressée ne daigne ouvrir la bouche.
— Tooru, tu viens manger ?
— Non.
Je crie ces paroles à ma mère, souhaitant qu'elle me laisse rapidement tranquille.
— Mais tu n'as rien avalé depuis des jours...
— Si, juste pas avec vous.
Je n'entends plus rien. Je ne voulais pas lui parler. Elle m'énervait tellement. Et par la même occasion, j'éprouvais de la pitié pour elle.
— Iwai, je te laisse, je vais aller à l'orphelinat.
— Vas-y a plus Shittykawa, tiens moi au courant.
— Hum."
En fait, j'étais déjà prêt. Shoyo aujourd'hui m'avait demandé de ne pas le contacter de la journée. Qu'il le ferait lui-même. Je me demande pourquoi. J'étais intrigué et anxieux. On n'avait pas arrêté de se parler, alors j'étais douteux.
Je sortis de ma chambre, descendant les escaliers en colimaçon. Je ne voulais croiser personne, encore moins mes parents. Du moins mes géniteurs.
À peine suis-je entrée dans l'orphelinat, que Langa m'accapare. Qu'il était mignon. Nous discutions. Éthiquement, je devais faire les choses correctement. Ce petit bout avait à peine deux ans.
Peut-être que dans un an ou deux, je viendrais le chercher, mais l'empêcher d'avoir une famille n'était-ce pas un tant soit peu égoïste ? Et puis rien ne me garantissait que dans l'avenir ma vie sera remis en ordre. Je poussai un soupir, pourquoi la vie était-elle si compliquée...
Le vent effleura mes joues rosies par la fraîcheur. Je me retrouvais dans une pleine, prêt d'une rivière. L'herbe était humide, l'odeur de la pluie remplissait mes narines.
J'étais un peu plus en avant. Ma famille de cœur a l'arrière présent pour me soutenir, mais pas non plus à mes côtés pour agripper ma main. Il fallait que je demeure le seul à agir. Le ballon dans une main, la lettre dans l'autre. Les mains ébranlées, je ficelle la lettre au filet du ballon, l'émotion se faisait sentir au sein de mon être.
Prêt à lâcher le ballon, je jetai un dernier regard à l'arrière, le regard flou, Kenma réconfortais son chagrin dans les bras de son amant, remuant la tête de haut en bas, comme pour m'encourager, quant à Kuroo d'un geste tendre, il me fit un baiser avec sa main.
Mon sourire, aussi crispé soit-il étais sincère, je lâchai difficilement le ballon, la lettre s'envola petit à petit dans le ciel, disant adieu à mon grand amour. Je sentis les ailes de liberté, une vague de chaleur et de soulagement se fit sentir.
Aujourd'hui, je pouvais enfin me libérer, enfin mes larmes n'étais pas que tristesse et désespoir, enfin mes larmes étais un poids de mes épaules qui s'en allèrent avec la lettre. Je sentis des bras chauds me tenir.
— Nous pouvons y aller...
Dans la chambre de campus. Je discutais avec Tobio de son week-end. Le mien étant trop élégiaque, j'évitais d'en parler. Même s'il y avait un côté positif : ma relation naissante.
Mais je ne voulais pas m'avancer, peut-être que notre relation ne durerai pas plus que je ne pouvais l'espérer, même si j'étais certains des sentiments de mon amant. Et j'étais certains des miens dorénavant.
----------
Bon, assez court, c'est vrai. Mais c'est réfléchi. J'espère qu'il vous plaira.
Bonne soirée ��
VOUS LISEZ
𝒴𝑜𝓊 𝓂𝓎 𝓂𝒾𝓃𝒹
FanfictionShoyo ayant perdu son grand amour, selon lui, il ne dispose pas le droit d'aimer à nouveau , il a du mal à s'attacher de peur de perdre encore une personne qui lui est chère. De plus, il va apprendre que la perte de cet être aimée, est à cause d'un...