Chapitre 33 - J'ai le droit de fuir non ?

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Il aurait fallu me mettre une claque afin que je réalise l'ampleur de ce qui se passait. Ma mère était là devant moi, une valise à la main. Un sourire gauche et crispé. Un air désolé et reconnaissant à la fois.

L'émotion était à fleur de peau, c'était ma mère. La femme qui m'avait donné la vie. Et aujourd'hui, au bout de vingt-trois ans d'existence, elle faisait un réel pas vers moi. Un pas qui était à mes yeux, le plus beau que j'ai pu recevoir de sa part.

J'avais tellement espéré ce moment, tellement tragique de n'avoir reçu aucun amour parental, mais aujourd'hui, j'avais de l'espoir. La flamme de mon cœur étincelait dorénavant juste un peu.

Elle entre, dans la maison, Shoyo attrape sa valise. Rapidement, la mère de Shoyo, nous rejoint. Elle retient un petit hoquet de surprise, sa main couvrant sa bouche.

Elle se dirige d'un pas hésitant vers ma mère, ses bras enserrant le corps frêle et chétif de ma mère. Elle avait maigri, plus les années passées, plus elle vieillissait. Elle avait seulement quarante-cinq ans, mais elle en faisait beaucoup plus.

Comment avait-elle pu étayer cela pendant tant d'années ? Je ne comprenais pas. Pourquoi elle ne protégeait pas son cœur, son bonheur, pourquoi ses parents l'on laisser tomber dans les griffes d'un homme aussi odieux ?

— Mikito, qu'est-ce que tu fais là ? Il s'est passé quelque chose ?

— Oui, enfin non. J'ai décidé que je devais me reprendre. J'aurai dû, vous écoutez toi et Omura à l'époque, et même Sebastian. Seulement, je n'aurai pas eu mes merveilleux enfants...

Elle me regarde, guettant une réponse. Toutefois, il est encore trop tôt pour que je lui montre que je suis heureux. Trop tôt pour que je lui accorde ne serait-ce qu'un peu d'attention.

À contre cœur, je lâche la main de Shoyo, puis me rends à l'extérieur. En une journée j'avais reçu beaucoup trop d'émotion. Beaucoup trop d'information. C'était un trop-plein, qui allait finir par éclater.

Tremblant, j'attrape une cigarette, j'avais besoin que la nicotine, calme mes nerfs à l'instant. Je m'assieds au côté d'Iwai-chan, qui a les yeux fermés même s'il ne dort pas.

— Ta mère est là hein...

Ce n'est pas une question, plutôt une affirmation. Il me tend un verre de scotch, il me comprenait mieux que personne pour l'instant. Je retrousse mes lèvres dans un sourire en coin. Le remerciant d'un hochement de la tête.

— Ouais, et j'ai préférer fuir.

— Dit pas ça frérot, c'est naturel, elle est légitime ta réaction, après tout ce que t'a enduré t'a le droit.

— Tss tu dit ça parce que c'est ce que je veux entendre.

— Peut être, mais je te connais. Tu fuit rarement voir jamais, Tooru t'est super courageux. Personne que je connais n'aurait supporté ce que t'as vécu. Alors, ouais, je le répète, mais t'a droit de fuir quand tu ne sais pas quoi faire.

— Tu sais. J'ai longuement pensé que je n'avais pas besoin de son amour, que l'amour fraternel que tu me portes ou l'amour que Shoyo m'apporte me suffit amplement, ou l'amour que je voue à Langa et inversement. Mais la voir là désormais en face de moi. C'est-.

Je ne joins plus les mots afin d'exprimer mes sentiments. L'émotion est présente, mais aucune larme ne perle. Peut-être que j'en avais trop versé enfant.

Je prends une gorger de mon verre, qui me brûle l'œsophage. Une grimace, pas très élégante se forme sur mon visage.

— Un jour tu y arriveras, mais ne regrettes pas tes actions, c'est tout ce que j'ai à te dire.

La mère d'Iwai est décédée lorsqu'il avait douze ans. Alors je comprenais pourquoi il me disait ça. Même si sa relation avec elle était plus fusionnelle. Il aurait aimé profiter d'elle un maximum.

— Ouais...

J'écrase ma cigarette, puis un sourire diabolique se dessine sur mon visage. Je tourne la tête vers Tobio, puis rapporte mon attention sur Iwaizumi.

— Alors avec Tobio ?

— Pfff, c'est quoi ce sourire-là ? Ben rien hein, on flirt pour l'instant.

— Tu penses sincèrement qu'il est fait pour toi ?

— Je ne sais pas, mais il me plaît alors je tente.

Je hoche la tête entendue. Puis un silence s'en suivit. Apaisant, tous deux dans nos pensées respectif.
Nous sommes rejoints par Kuroo, Kenma et Tobio, qui s'installe sur les chaises. Puis Shoyo nous rejoins à l'extérieur.

Je jette un coup d'œil aux enfants, qui s'amuse dans le bac à sable que Lylia avait acheté. Heureusement que nous avions refermé la piscine. Un accident en un rien de temps arrivé.

Shoyo s'installe sur mes genoux, le regard soucieux et tendre.

— Ça va.. ? Je sais que c'est bête comme question, mais répond moi sincèrement.

— Ouais, j'ai connu mieux, mais ça va, je ne sais pas quoi lui dire.

— T'a pas à te presser, ma mère lui a proposer de rester, et vu que Kuroo et Kenma parte demain, elle va pouvoir récupère leur chambre d'ami. Du coup, elle restera un moment, est-ce que ça te dérange ?

— Non c'est chez vous, fin chez Lylia donc ce n'est pas à moi d'en décider, ouais je m'accorderai du temps.

Il plante un bisou sur ma tempe, puis se retourne vers nos amis.

— Ça vous dit un jeu, c'est notre dernière soirée tous ensemble.

— Je veux jouer au Kem's.

Tout le monde était d'accord, ainsi les équipes était logique, Shoyo et moi, Kuroo et Kenma ainsi qu'Iwai-chan et Tobio. Avec Shoyo, on se concerte pour notre signe.

— Alors notre signe, c'est caché une carte de sorte a ce que seulement trois cartes apparaissent, t'a compris ?

Shoyo hoche la tête vigoureusement. Je l'embrasse rapidement, puis nous retournons à table.
Ce jeu m'avait enlevé de l'esprit les soucis qui allaient arriver à grands pas.

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Coucou ! Voilà un nouveau chapitre !
Je suis en vacances !! Donc je sortirais des chapitre plus souvent.
Alala ne vous savez pas en plus, j'ai eu la première note d'un examen, j'ai eu 17, comment j'ai pleuré �� j'espère vraiment passer en deuxième année et esquiver les rattrapages : merci pour vos encouragements !

Merci de lire mon histoire.

Bisou. 

𝒴𝑜𝓊 𝓂𝓎 𝓂𝒾𝓃𝒹 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant