𝒴𝑜𝓊 𝓂𝓎 𝓂𝒾𝓃𝒹

Chapitre 8 - Baiser et fuite.

J'avais complètement oublié qu'il passait me prendre, d'ailleurs comment avait-il trouvé mon numéro de chambre ? Une énigme ce gars à tous les niveaux.

Il entre dans la pièce, l'observe attentivement, comme s'il cherchait quelque chose. Il remarque le livre qu'il m'a laissé l'autre jour à la bibliothèque.

— Tu l'a lu ?

Ses yeux noisette plongent dans les miens, un sourire espiègle orne son visage, si fin et délicat.

— Ouais, j'ai commencé.

Tobio, se place devant moi, comme un semblant de barrière. Qu'elle plaie.

— Qu'est-ce qu'il fait là ?

— Je suis venu récupérer mon partenaire, quelle question.

— Ouais, j'avais complètement oublié.

Je passe ma main sur ma nuque, mal à l'aise au vu de la tension qui s'installe. Les deux hommes s'envoient des éclairs avec les yeux.

— Ton partenaire hein ? C'est bon, tu peux partir, je suis là pour l'accompagner.

Tobio serre les poings, j'ai du mal à comprendre, est-ce une réaction primaire ? C'est-à-dire dicter par sa jalousie ? Où me protège-t-il comme un frère le ferais ?

— Alors là, il n'en est pas question ! J'ai pris rendez-vous bien avant. Il vient avec moi !

Oikawa, saisit mon bras, prenant soin de ne pas le marteler comme l'autre fois. Ses yeux envoient continuellement des éclairs à Tobio. Je sens qu'il tremble un peu, ce qui m'étonne, j'avais l'impression que c'était une personne qui avait constamment confiance en lui.

— Ok ! Ça suffit, allons-y tous ensemble !

Ils n'objectent rien, me regardant comme si j'avais dit une bêtise colossale, je prends ça pour un oui. J'attrape mes converse compensé rouge, j'enfile quelques bagues à mes doigts.

— Ok, nous pouvons y aller !

Nous sortons tous les trois. Je suis au milieu d'eux. Je me sens comme étouffer. De plus, l'ambiance n'est pas au beau fixe. Pourquoi se détestait-il autant ?

Je reçois un message de Kenma.

" — Bonne soirée, fais attention ! Je t'aime."

Je souris à la vue de son message, je l'aime tellement. Je ne peux pas décrire l'amour que je lui porte. Et ces démonstrations d'affection, c'est parfaitement ordinaire entre nous. Je lui réponds, avant de ranger mon téléphone dans la poche.

— C'est qui Kenma ?

La voix d'Oikawa semble irritée, il semble avoir lu par-dessus mon épaule.

— Mon frère.

— Ton frère ? Mais je pensai que tu n'avais qu'une petite sœur.

Parfois, dans la vie, il ne faut pas poser de question. J'en ai vu des gens bêtes, mais alors Tobio en ce moment, bref.

— Mon frère de cœur, on se connaît depuis les couches.

— Je vois.

Oikawa souffla ces mots, ils sont vite oubliés lorsque nous arrivons devant la fraternité. Je n'ai jamais vu une fraternité aussi immense.

Nous passons par l'immense porte d'entrée. On entend la musique qui plane dans toute la maison. On arrive dare-dare à la salle principale. Oikawa n'a cessé d'être salué par tout le monde. Il était bien connu, ma foi. Je ne sais pas pourquoi ça m'irritait à l'instant.