𝒴𝑜𝓊 𝓂𝓎 𝓂𝒾𝓃𝒹

Chapitre 18 - Adieu mon grand amour.

Je suis assis par terre, le dos reposant contre le canapé. J'écoute d'une oreille le journal télévisé, je me demande parfois où ils vont chercher les sujets. Parler avec passion du "festival de la saucisse".

Je salue l'effort. Mon frère de cœur, s'assied à mes côtés, trois tasses de thé fumant reposant sur un plateau. Je reporte mon attention sur lui.

— Pourquoi tu as raccroché de cette manière ?

J'émets un long soupire, rejetant ma tête vers l'arrière.

— Je ne sais pas, je suis à cran ces derniers temps.

Il rit légèrement, avant d'avaler une gorgée de sa boisson.

— C'est affligeant comment tu peux être pragmatique dans tes études et aussi naïf sans ta vie personnelle...

Je frappe gentiment son épaule.

— Hey ! Je ne te permets pas.

— Non sérieusement, tu devrais me faire attention à tes réactions.
Il se tourne vers son compagnon.

— J'ai pas raison ?

— Évidement ! Moi, tu me parles comme ça ! Je te-

Kuroo, fait de grand geste animant ses paroles, Kenma hausse un sourcil, attendant patiemment. Je pouffe non sans manquer de répandre mon thé.

— Tu me quoi ?

— Vous deux franchement !

— Bon allez, raconte nous tout !

J'entame un récit concis et détaillée. Rien qu'en visualisant Tooru dans mon esprit. Je ressens des palpitations. Mon frère de cœur me prend dans ses bras.

— C'est super, tu as bien fait de t'ouvrir à lui.

— Ouais et j'en suis vraiment heureux, je suis fière de moi d'avoir pu passer ce cap, mais je me sens pas totalement rétabli, tu vois ? Il reste constamment dans mon esprit, c'est comme si je l'abandonnais en fait.

— Ne pense surtout pas ça,  je sûrement une idée qui peut t'aider et elle tombe très bien.

Je l'observe l'incitant à continuer son récit.

— Tu peut lui écrire une lettre, tu couches sur papier tous tes sentiments, bon comme mauvais. Ensuite, demain, nous irons dans un endroit neutre, nous accrocherons la lettre à un ballon et tu le laisseras s'envoler, emportant avec toi, tout ce que tu auras couché sur papier.

Quelle idée épatante, il m'aidait réellement. Il utilisait ses études à bon escient. Je l'aime tellement, qu'est-que je ferai sans lui ?

— J'espère de tout cœur que ça m'aidera, je veux me consacrer entièrement à Tooru, et rompre avec mon passé.

— C'est vrai que c'est une bonne idée mon cœur, et puis tu es en psycho, ça ne peut que fonctionner !

Je souris. Je ne me le répéterai jamais assez. Mais mon entourage est en or. Il m'est si inestimable. Notre conversation est écourtée par un message de Tooru.